★ APPLICATIONS ★ INITIATION A CP/M - AMSTRAD MAGAZINE n°7: Le CP/M sur CPC 6128 ★ |
Initiation à CP/M : Le CP/M sur CPC 6128 (Amstrad Magazine) |
Vous avez lu l'historique, le développement et les intérêts du CP/M. Rentrons ici dans le vif du sujet et allons étudier ce système d'exploitation en vue de son utilisation sur votre machine favorite.Voici le plan de l'étude — qui se poursuivra sur plusieurs numéros vu l'ampleur du sujet traité — : l'utilisation vue de l'extérieur, les utilitaires fournis avec le système, revue de quelques programmes et langages disponibles, l'utilisation vue de l'intérieur, G S X, compléments sur CP/M +, utilisation avancée. Sur Amstrad 6128 vous avez à votre disposition trois système d'exploitation : AMSDOS (incorporé au Basic) CP/M 2.2 Nous rappelons rapidement qu'un système d'exploitation est un programme chargé de la gestion et de la commande des ressources de la machine : clavier, écran, disquette, mémoire vive, mémoire morte, périphériques divers. Ce programme est adapté par chaque constructeur d'ordinateur à une machine déterminée. Chaque système d'exploitation a ses propres règles de grammaire et de syntaxe pour la formation des ordres de commande. AMSDOS, qui est figé en mémoire morte, est activé automatiquement lors de la mise sous tension de l'ordinateur et, comme AMSTRAD y a incorporé le langage Basic, vous pouvez immédiatement écrire un programme ou lancer une commande du syteme d'exploitation. Par exemple charger un programme existant, lire le contenu du catalogue d'une disquette etc... La notice de votre ordinateur, qui est d'une qualité remarquable en ce qui concerne le Basic et AMSTRAD, vous apportera toutes les précisions nécessaires. La philosophie de CP/M est différente : ce système d'exploitation est totalement indépendant d'un langage de programmation. Comme il est personnalisé pour chaque type de machine, il est possible de retrouver les mêmes commandes sur des marques d'ordinateurs différentes. Ce qui a donné naissance à une formidable bibliothèque mondiale de programmes et de langages fonctionnant sous CP/M. Sur votre AMSTRAD 6128, par exemple, pour utiliser les services de CP/M vous devez vous-même le charger dans la machine. Ceci signifie que votre ordinateur attend une commande. N'essayez pas de taper PRINT « COUCOU » ou une autre introduction propre à AMSDOS-BASIC, vous seriez déçu du résultat. En effet, il faut maintenant prendre une décision sur la suite des opérations. Pour éviter d'embrouiller une explication pas très facile au départ, nous ne considérerons du système d'exploitation CP/M 3 (ou CP/M + ) que sa partie commune avec CP/M 2. Nous reviendrons ultérieurement sur la comparaison entre ces deux versions en précisant les différences. Sachez, dans l'immédiat que l'AMSTRAD vous a fourni CP/M 2.2 pour les problèmes de compatibilité avec quelques logiciels. Vous devez vous habituer à travailler avec CP/M 3 car, utilisant la mémoire de 128 Ko (kilo-octets) avec pagination (ces termes barbares seront expliqués en détail ultérieurement) vous disposez d'un système acceptant tous les logiciels du commerce ou des bibliothèques d'association d'utilisateurs correspondant à un ordinateur dit standard CP/M.80 avec Z80. Les détails de l'implantation en mémoire seront précisés lorsque nous aborderons l'étude de l'interfa-çage de CP/M avec des programmes en langage machine (ou assembleur).
Les commandes d'un langage transparent Notre ordinateur attend toujours une commande en affichant avec patience A >. A étant le nom du lecteur incorporé au clavier. Vous disposez de deux types de commande :
Le programme chargé prend alors « la main » par rapport au CP/M qui devient transparent à l'utilisateur (par exemple si vous exécutez un programme de gestion, une commande du type résidente DIR n'aura aucune signification pour le traitement en cours). Nous voyons ici l'un des avantages de CP/M qui permet de travailler avec plusieurs langages de programmation par exemple, en fonction des traitement à effectuer. DIR : Commande de gestion du catalogue (DIRECTORY) d'une disquette. L'extension de zéro à trois caractères sera imposée pour effectuer certains traitements et libre pour d'autres (voir l'encadré ci-contre les noms d'extension imposés). Certains caractères d'un nom composé peuvent être remplacés par ce qu'on pourrait appeler des jockers, dans certaines commandes. Un ? remplace une lettre, un * remplace toutes les lettres d'un nom ou d'une extension. DIR : affiche le contenu du catalogue. DIR *.BAS : affiche les noms de tous les fichiers avec extension .BAS. DIR T?T?.FOR : affiche tous les noms de quatre lettres avec extension .FOR avec un T en Ie et 3e position (TOTO.FOR TATI.FOR etc...). Si vous possédez un deuxième lecteur de dsiquettes, appelé B, vous pouvez à partir du lecteur actif A, consulter son répertoire avec la commande : DIR B:*.BAS : affiche les noms de tous les fichiers avec extension . BAS sur la disquette montée dans le lecteur supplémentaire B. L'écran affiche alors l'attente d'une commande par B>. Remarque : DIR*.SYS n'est pas permis, il existe une commande spéciale DIRS qui affichera tous les programmes « système » présents sur la disquette. La commande transitoire STAT permet également d'obtenir la liste des programmes d'une disquette mais avec plus de détails (taille etc...). ERA : Efface des fichiers (ERASE). ERA EXEMPLE.* détruit tous les fichiers dont le nom est EXEMPLE avec toutes les extensions possibles et imaginables. ERA*.BAS détruit tous les fichiers ayant comme extension .BAS ERA*.* détruit tous les fichiers, après cette commande, la disquette est vierge. Lorsque nous examinerons l'organisation des données contenues sur une disquette, nous verrons que sous certaines conditions, il est possible de récupérer un fichier détruit par erreur. En attendant, il est préférable de réfléchir en deux fois avant d'utiliser cette commande. TYPE : Taper (afficher) le contenu d'un fichier. Affiche à l'écran le contenu d'un fichier ASCII. Pour obtenir l'impression simultanée sur l'imprimante, taper au clavier
USER : Numéros d'utilisateur. Une disquette peut être partagée logiquement entre seize utilisateurs. c'est-à-dire qu'il est possible de cloisonner l'espace disque en seize parties (de 0 à 15). A l'initialisation du système le numéro d'utilisateur est indispensable lorsque plusieurs utilisateurs utilisent le même disque. En pratique elle n'a d'intérêt qu'avec l'utilisation d'un disque de grande capacité (disque « dur »). Nous ne nous étendrons pas pour l'instant, sur cette commande. Résumé : Nous avons vu que CP/M, en lui-même, ne nous permet pas de programmer. Il est le gestionnaire des ressources du système. Il possède en propre six commandes, il permet d'exécuter des programmes binaires genre langages utilitaires. Lorsque CP/M est initialisé (à la commande AMSDOS CPM), la mémoire utilisateur est vierge (mais pas nulle c'est-à-dire que les octets n'ont pas forcément la valeur zéro).
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