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Applications - CompanyMMC : Marc Merzoug Creation

CATEGORYTITLES (4)YEARS
APPLICATIONSVectoria 3D1987
APPLICATIONSGraphiscop 21985
HARDWAREPalette Graphique - Graphiscope (CPC Amstrad International)1986
HARDWAREPalette Graphique - Graphiscop 21985

Un inventeur vu de près

L'annonce de la nouvelle Graphiscop a été l'occasion pour nous d'aller trouver son inventeur, M. Merzoug, et de vous le présenter. Pour que vous sachiez comment, et pourquoi, on devient inventeur !

Ams. Mag : nous croyons savoir que vos occupations ne se limitent pas à la tablette graphique...
M. Merzoug : oui, je suis aussi professeur au Collège de France et je travaille au CNRS.

Ams. Mag : et comment en êtes-vous arrivé à créer la Graphiscop ?
M. Merzoug : je suis rentré en 1970 au Collège de France, pour m'occuper de recherches en physique nucléaire. Evidemment, nous étions obligés d'utiliser l'ordinateur... Des machines "préhistoriques" que nous programmions en Fortran! Ce qui a excité ma curiosité et m'a poussé à redevenir simple étudiant pour passer une maîtrise d'informatique de gestion. A l'université Paris-Dauphine, beaucoup de cours utilisaient l'ordinateur Apple. Mon fils, ses amis, et moi-même, avons la passion du dessin. Marc a donc conçu un premier programme graphique sur Apple, hélas lent et peu commode. Puis il a adapté la tablette Koala Pad, presque la seule à l'époque, pour qu'elle fonctionne plus simplement avec un joystick. Mais ça restait peu précis... L'idée nous est donc venue de faire pendre un banal crayon au dessus d'une surface plane. Au début, un simple plateau de self-service ! Restait à prendre un tuyau de plomberie coudé et une boîte au bout pour faire pendre le crayon au-dessus du plateau. Le prototype de la Graphiscop est né ainsi. Pour une utilisation strictement personnelle dans un premier temps.

Ams. Mag : et comment s'est décidée la commercialisation ?
M. Merzoug : an 84, nous avons amélioré la tablette. Avec entre autres quatre potentiomètres pour suivre les dépla-cementsdu crayon sur toute la largeur de la surface. Un de mes amis, vendeur, en voyant la tablette, m'a dit aussitôt : "Ça m'intéresse !". J'ai donc amélioré encore le produit, et le succès a été rapide : une première commande de 2 500 exemplaires ! Micro-Systèmes et Micro et Robots ont publié des bancs d'essai très élogieux... Un faux succès en ce qui me concerne, car j'ai eu de graves ennuis avec la société qui commercialisait Graphiscop... Nous sommes même allés jusqu'au procès !

Après rupture avec elle, j'ai décidé d'exposer ma tablette à Micro-Expo. Et j'ai obtenu un article très favorable dans Hebdogiciel ! Dieu sait si c'est rare... C'est de cette époque que date ma rencontre avec Emmanuel Viau, d'Ere Informatique,qui m'a donné un énorme coup de pouce, en accueillant ma Graphiscop sur son stand par exemple... A partir de là, tout s'est arrangé. Une véritable folie de commandes ! Pour répondre à la demande, j'ai même dû fabriquer chez moi, manuellement, soixante-dix Graphiscops ! Mon appartement est devenu à la fois un atelier et une boutique. Les acheteurs défilaient et le reste du temps, nous fabriquions... Une époque absolument folle !

Ams. Mag : Vous y avez survécu...
M. Merzoug : apparemment ! Remarquez, mon existence a bien changé depuis l'apparition de la Graphiscop. Avant, je prenais des vacances trois fois par an, sans soucis. Depuis, rien du tout. Et mon principal regret est que les journées n'aient que vingt-quatre heures ! Il faut s'occuper de tout, faire la comptabilité, etc. J'ai créé ma propre société, M.M.C. (pour Création) avec ma femme et mon fils. Un gain d'indépendance mais pas nécessairement de liberté.

Ams. mag : et la Graphiscop II ?
M. Merzoug : on m'a curieusement reproché le système de fixation à vis sur la table de ma première version. La nouvelle tablette ne se fixe donc pas mais se pose tout simplement, et est remarquablement stable grâce à un nouveau plateau moulé. Son esthétique est aussi bien supérieure, cela compte. Enfin, plus de bouton poussoir à presser avec l'autre main pour dessiner : le système se trouve maintenant sur le crayon lui-même. Tout se fait d'une seule main, aussi naturellement que si l'on dessinait sur du papier !

Ams. Mag : pas d'inquiétude donc pour Graphiscop II ?
M. Merzoug : vraiment aucune. Ecoutez, j'ai déposé un jour son premier exemplaire sur le comptoir d'un grand magasin d'informatique. Et je me suis éloigné. Cinq minutes après, il y avait un attroupement autour ! Heureusement, on ne me l'a pas volée !

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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.