CODINGAMSLIVE ★ AMSLIVE n°12 - SONS & SAMPLES ★

AMSLIVE n°12 - Sons et SamplesCoding Amslive

Il était une fois une pauvre femme qui, dans sa grande détresse, n'avait trouvé comme solution à ses malheurs que de n'habiter de nombreux gites. Ainsi se disait-elle, cela m'évitera une vie peu confortable à lier des chardons. Cependant avec le temps ses capacités s'épuisèrent et il lui fallut bien un jour se résoudre à abandonner sa vie de bohème. Elle trouva donc comme solution de vivre près d'une haumônerie, car là avec un peu de chance elle pourrait rencontrer un ecclésiaste qui voudrait bien la protéger. "Je pourrais ainsi terminer mes jours en jouant sur la berge du grand ravin", pensait-elle. Malheureusement la pauve femme devenait folle de la messe, et bientôt les ecclésiastes l'évitaient, préférant retourner à leurs élevages, le tri des boucs étant bien plus intéressants selon eux. La femme, devenue vieille, se retrouva seule avec sa poule qui muait beaucoup du fait d'une vie bien remplie. C'est pourquoi elle vit désormais aux champs, enfermée dans sa solitude. Moralité : C'est pas parce que Shap est un dieu du sample qu'on ne peut pas essayer de le devenir. Na. Mais commençons par le commencement :

QU'EST-CE QU'UN SON ?

Prenez un verre, remplissez-le d'un liquide quelconque (mais pas sans bulles : Le Coca et la bière sont interdits, donc. Par contre la vodka et le rhum, oui. Mais c'est pas une raison pour en profiter, hein ?)• Prenez un stylo et plongez-le dedans. Que se passe-t'il ? La surface du liquide se met à onduler, en faisant des cercles concentriques autour du stylo. Eh ben l'air c'est un fluide, comme n'importe quel liquide (là je renvoie tous ceux qui veulent à un bouquin sur la mécanique des fluides, vous verrez, je ne raconte pas de bêtises). Produire un son, c'est donc tout bêtement, ben... Brasser de l'air. Mais vite, très vite. Par exemple, pour produire un LA international, il va falloir agiter votre stylo 440 fois par seconde. Bon courage pour ceux qui essayeront.

Maintenant regardons un peu à quoi ressemble un haut-parleur, histoire de comprendre comment ça marche.

Le schéma qui devrait traîner dans ces pages doit montrer une vue en coupe d'un haut-parleur. Mais il faut pas mal d'imagination. Enfin ! Comme le schéma le montre, on a une pastille métallique collée sur une membrane, à la merci d'un électroaimant qui, comme son nom l'indique, ne fonctionne que quand il est parcouru par un courant électrique. Quand le courant passe, la pastille est attirée par l'aimant et donc la membrane recule vers le fond du HP. Quand on coupe le courant, la pastille n'est plus attirée et la membrane reprend sa forme d'origine.
Et voilà : Si on veut générer notre fameux LA international, il suffit de faire passer un courant qui varie du 0 à une valeur positive alternativement, 440 fois par seconde. Conclusion de cette partie : Wow, ils sont forts ces ingénieurs. C'est bien plus malin de faire vibrer une membrane qu'un stylo !

PUMP UP THE VOLUME

Je suis sur qu'il y a un petit malin qui va dire : faire varier un courant de 0 à une valeur positive, je veux bien, mais QUELLE valeur positive ? A cette question, je répondrai : "C'est une bonne question. Quelqu'un a autre chose à demander ?". Plus sérieusement, la valeur positive en question dépendra du volume auquel vous entendrez votre son. Plus l'amplitude (et la différence entre le 0 et la valeur maximale) est grande, plus la vibration de la membrane est grande, plus l'ondulation est forte, et donc, plus le son est fort.

Mais je rassure tout de suite ceux qui ont acheté des baffles 4x600 watts pour mettre dans leur voiture (avec un volant en peau de moquette), les haut-parleurs ont leurs limites, c'est à dire qu'on ne peut pas augmenter le volume du son indéfiniment de façon à avoir un son fort avec un HP à 2 francs. Il s'agit ici de limites physiques, la membrane ne peut pas aller plus loin et donc le son sera tronqué quand la tension électrique sera trop forte, c'est ce qui produit ce désagréable son de saturation quand on monte trop le volume de la radio. C'est aussi la saturation qui fait le son particulier des guitares électriques, mais ça c'est une autre histoire...

MAIS POUR DEUX SONS ?

Ben voui, jouer un la c'est joli, mais moi j'ai envie de jouer un LA et un Ml. Ah ! Je fais comment moi ? J'achète un 2e HP ? Non (ouf) ! Remarquez l'image est intéressante : Imaginez un HP qui joue un LA et un autre, à côté, qui joue un Ml. Que se passe-t'il au niveau de nos fameuses ondes sonores ? Elle se passent l'une sur l'autre, s'additionnent pour finalement donner l'accord plutôt malheureux du Ml et du LA. Eh bien au niveau électrique, c'est pareil.

Sauf que cette fois-ci nous allons résonner en terme de courant alternatif (+1 à -1 au lieu de + à 0). Il suffira donc de prendre un fil sur lequel on met une tension alternative à 440 HZ, et un autre fil avec un courant à 329.628 Hz (ça c'est la fréquence du Ml), on les soude sur le HP (ce qui additionne les courants), et nous auront alors la joie d'entendre le superbe accord généré par nos p'tits courants... C'est d'ailleurs ce que vous faites quand vous avez un haut-parleur et un signal stéréo : En mettant une prise mono dans le connecteur stéréo, les signaux " gauche " et " droite " se retrouvent sur le même contact et sont ainsi additionnés.

LA SOUNDPLAYER DEMYSTIFIEE

Maintenant que nous savons comment envoyer un son sur un haut parleur en faisant varier un courant, voyons un peu comment marche la SoundPlayer, histoire de vérifier qu'on n'a pas suivi cet article pour rien.

Vous devriez trouver quelque par un schéma de SoundPlayer simplifié. Voyons un peu comment ça marche. Pour simplifier un peu plus, disons que sur chaque broche on sort, heu allez au hasard, 128 volts

(vous verrez, le hasard fait parfois bien les choses). Considérons de plus qu'à chaque fois que le courant passe par une résistance, il est divisé par deux. De plus, petit rappel pour ceux qui (comme moi) ont séché les cours de physique à I 'école : Le courant il est bête, tout ce qui l'intéresse c'est de rejoindre la masse, pas question de revenir en arrière. Il s'empressera donc de passer par le haut-parleur pour rejoindre sa petite copine qui est à 0 volts...

Maintenant, voyons ce qui se passe si on envoie la valeur 0 sur le port imprimante. Ben, il ne se passe rien. Pas de courant, pas de mouvement de la membrane. Maintenant, envoyons un 1. Le bit 0 passe à un, il passe par la première résistance, il est divisé par deux, il passe donc à 64 V. Il passe ensuite par la 2e> 32 V, et ainsi de suite jusqu'à traverser la 7e résistance, notre signal qui était parti fièrement à 128 V, se retrouve à IV. Bof.

Voyons ce qui se passe si on met le bit 2 à 1 (on envoie la valeur 2 sur le port imprimante) : Le courant passe par 6 résistances, il est divisé six fois par deux, et arrive donc péniblement à la 2 V au haut parleur.

En généralisant, on peut dire que le bit 0 donnera 1 V, le bit 1 : 2V, le 2 : 4V, le 3 : 8V etc jusqu'au bit 7 qui donnera 128V, vu qu'il
n'aura traversé aucune résistance.

Le petit malin de tout à l'heure (un petit blond à lunettes. Tiens donc.) se lève et demande ce qui se passe quand les bits 0 et 1 sont tous les deux à 1. Et bien, ils s'additionnent, comme tout à l'heure. Donc au niveau du haut parleur on aura 1V+2V=3V. Fastoche !

Voyons un peu ce qui se passe si je mets la valeur 154 sur le port imprimante. On obtiendra sur le HP... 154 volts ! Et pour une valeur de 208, 208 Volts ! Youpi ! La valeur en sortie de la SoundPlayer est proportionnelle à la valeur envoyée sur le port imprimante (Je vous avais bien dit que le hasard faisait parfois bien les choses). On peut donc dire que plus la valeur envoyée sur le port imprimante est grande, plus cette satanée membrane va reculer. Il ne reste plus qu'à la remuer en rythme de façon à nous permettre d'entendre le dernier tube de... (au hasard, toujours. Vous me connaissez maintenant) Marilyn Manson.

THE END ?

Je suppose que vous voyez un peu où je veux en venir... Cependant, histoire de vous laisser mariner un peu, et aussi pour voir si SNN saura faire tenir cet article sur trois pages, nous attaquerons dans le prochain numéro le calcul et l'envoi de samples sur la SoundPlayer, histoire d'ajouter un peu de pratique à cette série d'articles qui s'annoncent... théoriques ! A+

AMSLIVE n°12

★ ANNÉE: ???
★ AUTEUR: ONE (qui ne dort pas comment certains le laissent entendre... Hum hum. )

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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.