Si tout n'est pas encore clair, ouvrons ensemble le classeur Loritel. On y découvre un mode d'emploi de 30 pages, une cassette et un cordon électrique bizarroïde.L'idée de Loriciels est aussi simple qu'efficace : inutile de faire acheter un modem aux utilisateurs, puisqu'un nombre croissant d'entre eux en ont un — et gratuit de surcroît — dans leur Minitel. (Tout le monde ne peut encore aller chercher gratuitement un Minitel dans son agence commerciale PTT. C'est une question de temps. Mais il y en a déjà quand même 900 000 dans la nature.) Pour que votre micro utilise le modem contenu dans le Minitel il faut les raccorder, d'où le câble de liaison fourni dans le classeur Loritel. Le schéma ci-dessous explique le montage. La cassette Loritel contient un programme spécial, un logiciel de gestion de la communication (émission et réception) capable en outre d' « émuler » votre ordinateur en Minitel. Ah le jargon informatique ! Émuler signifie simplement « simuler ». Votre ordinateur peut simuler le comportement d'un Minitel. Chargeons ce programme. Au bout de quelques minutes, un premier menu apparaît : (D)ialogue, (E)dition, (T)ransfert et (R)etour au Basic. L'option (D)ialogue, à laquelle on accède en appuyant sur la touche D du clavier de l'ordinateur — la moins intéressante à notre goût — permet de vous servir de votre micro comme d'un Minitel. A la différence du Minitel tout seul, cela autorise la sauvegarde des pages d'écran transmises par les différents serveurs. Ceux auxquels on accède en composant le 11 (annuaire électronique), le 36.15.91.77, 36.14.91.66 et 36.13.91.55, soit les accès de Télétel 1, 2 et 3. (Voir le n° 35). C'est la fameuse « émulation ». L'option (E)dition vous permet, entre autres, de créer des images à la norme « vidéotex », (caractères alphabétiques et graphiques propres au Minitel), et de les diffuser en mode local (à des terminaux directement reliés par fils). Dans ce cas, votre micro peut « piloter » une dizaine de Minitel, auxquels il est relié par fils. L'option (T)ransfert enfin, la plus intéressante, permet d'émettre ou de recevoir des programmes ou des images. Il faut là disposer, impérativement, d'un Minitel à modem « retournable » ! En retournant votre Minitel (cela ne suffit pas pour qu'il soit « retournable »), si vous voyez la lettre R ou l'indication « Modem retournable », tout va bien. C'est que vous avez un modèle relativement récent. Si ce n'est pas le cas, Loritel vous permettra de recevoir des programmes, mais pas d'en envoyer. Vous pouvez, bien sûr faire l'échange avec un nouveau modèle auprès des PTT. Sans problèmes ! Autre cas de figure : votre correspondant a un système Loritel, mais pas vous. Vous pourrez tout de même recevoir des informations sur votre Minitel, mais ne pourrez en envoyer. Combien coûte l'utilisation de Loritel ? Le même prix qu'une communication « verbale » par téléphone. Renseignez-vous sur les tranches horaires les moins chères (soir et nuit), tout en sachant que la rapidité de transmission est de 4 kilo-octets par minute. Donc, pour transmettre un programme Basic de 8 Ko (nos listings habituels), il faut 2 minutes et de ville à ville, à raison d'une unité toutes les 12 secondes, cela représente 10 x 0,85, soit 8,50 F. Pas moyen de communiquer moins cher ! Ce n'est pas faute d'avoir essayé ! Il n'est pas possible, par exemple, d'appeler un numéro Transpac (comme pour les jeux sur Minitel), puis de taper le numéro de téléphone de son correspondant. Il fallait s'en douter, ça ne marche pas. Votre correspondant n'est pas « reconnu » comme serveur Télétel. Autre question ? Vous êtes deux copains à avoir le système Loritel, mais vous avez un Amstrad et lui un Oric ! Comment communiquer ? Est-ce que le chargement à distance a lieu ? Eh bien oui ! Vous enregistrerez effectivement dans la mémoire vive de votre Amstrad un programme conçu sur Oric. Les Basic de ces deux machines n'étant pas compatibles, il n'est pas question de faire RUN pour lancer le programme. Il faudra procéder aux modifications nécessaires. JS
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