Turbopascal est un logiciel américain. Américain ? Oui, enfin, presque. Aux Etats-Unis, Borland, la boîte qui édite ce soft et qui connaît depuis quelques mois un franc succès auprès des professionnels, Borland, disais-je, est dirigée par l'un de nos compatriotes. Cocorico donc puisque quand je parle de franc succès il s'agit de 300.000 exemplaires vendus en tout. Le programme tourne sur les systèmes équipés de PC-DOS , MS-DOS , CP/M-80 ou CP/M-86. Il faut bien vous dire que cette réussite peut être explicable assez simplement : Borland a tout simplement commercialisé le soft avec la mention "not copy protected" soit en bon FRANÇAIS : pas de protection. Vous imaginez bien que tonnes de pirates en herbe se sont précipités pour se le procurer, d'où la réussite citée plus haut. Tout allait donc parfaitement. Si Borland a envie d'éditer des softs sans protection, après tout c'est avantageux pour nous et si en plus ils se font du blé, c'est impec pour tout le monde. Mais rien ne va plus quand Fraciel reprend la vente en France. Là, plus question de ce genre de politique.
En France, on ne prend pas de risque, on est libéral dans l'âme, mais pas dans l'acte. Là où on rigole le plus c'est quand on compare les bons de commande américains et FRANÇAIS, même présentation sauf le détail qui a fait vendre aux Etats-unis. My God, que j'ai honte pour notre beau pays. Hebdogiciel n°109 du 15 novembre 1985 |