Il y a quelques mois, je vous parlais ici même d'une adaptation bien balèze de film en jeu : Robocop. Du coup, je m'étais mis à espérer que les éditeurs ne nous proposent plus que des adaptations réussies. Voilà pourquoi j'ai eu comme un petit pincement au coeur quand j'ai été choisi pour tester l'adaptation sur CPC de The Real Ghostbusters. Muni de l'inévitable rayon à protons, j'étais prêt à tout pour empêcher Marshmallow et ses sbires de hanter les microprocesseurs de nos machines préférées.
En plus, le film était super, et les personnages sont au panthéon de ma collection pourtant riche en monstres, plus horribles les uns que les autres. Vous vous dites, "mais c'est qu'il nous raconte sa vie, ce keum, mais nous, on veut le jeu, rien que le jeu...". Je sais, je sais, mais c'est justement là que le bât blesse. Je retarde la mauvaise nouvelle que j'ai à vous annoncer, je retarde, et la page se remplit. Alors, j'y vais, je me lance, tant pis pour la cruelle déception qui risque de vous faire tourner de l'oeil : The Real Ghostbusters n'est vraiment pas génial. VRAIMENT PAS GENIAL OU COMPLETEMENT NUL ? Pourtant, c'était bien parti : la jaquette, bien luxueuse, annonçait plein de nouvelles figurines. Et la musique (signée du fabuleux Ray Parker junior) nous a tous sciés : le thème du film interprété à la perfection par un CPC. croyez-moi, ça en jette. Malheureusement, ce sont les graphismes et l'animation qui déçoivent le plus. Scrolling saccadé (bien qu'assez rapide), perspectives baveuses, personnages aux couleurs similaires que l'on confond, en avant les maux de tête. Sans oublier les quelques arrivées inopportunes de vilains bugs (erreurs de programmation) qui empêchent parfois le joueur de passer au niveau supérieur. ATTENDEZ, PARTEZ PAS TOUT DE SUITE... En théorie, le soft ne manque pourtant pas de charme. Le but du jeu est en effet, de capturer un maximum de fantômes. Pour cela, il suffît de tirer comme un fou, dans tous les sens ( joystick fortement conseillé ) sur toutes les créatures bizarres que l'on peut croiser. Une fois abattus, les monstres se transforment en fantômes attirés par le rayon à protons. On peut aussi obtenir un écran de protection, un fantôme allié ( serait-ce Bouftou l'affamé ? ), et divers bonus disséminés en chemin. Le jeu est donc assez riche pour demeurer jouable, malgré les réserves émises plus haut. Ajoutez à cela la possibilité de jouer à deux, et vous comprendrez pourquoi ce soft n'a pas directement atterri dans l'abominable poubelle des locaux d'AMSTRAD 100%. Quoi qu'il en soit, je suis persuadé que The Real Ghostbusters sera totalement indispensable à tous les Real fans des chasseurs de fantômes, ceux qui ont vu films et dessins animés, et qui possèdent déjà livres, posters, revues. jouets, etc. (la liste est longue). Pour les autres, je vous aurai avertis, alors faites gaffe, un fantôme peut en cacher un autre... Matt MURDOCK , A100% n°16 , p79 |