Sous ce tïîre a la fois humoristique et mystérieux se cache sans doute un des grands succès de cette fin d'année... Dans Puffy's Saga, il y a du Gauntlet, du Pac Man, et du Beyond the Ice Palace. Tout ça !

Puffy, ou Puffyn, on choisit au début du jeu son personnage, masculin ou féminin. Disons-le tout net, la différence entre les deux est plutôt machiste : la femelle court vite, mais sa puissance de tir est très réduite ; le mâle se déplace lourdement, mais sa puissance de feu est dévastatrice... Pourtant, le choix n'est pas évident, et nous conseillerions au joueur débutant de se réserver Puffin, car la fuite est souvent la meilleure solution dans les premières parties ! Dans la gueule des dragons Le principe de jeu s'inspire directement du fameux Gauntlet. Chaque niveau est un labyrinthe de salles, vues du dessus, dans lesquelles patrouillent des monstres avides de pomper votre énergie. Pour la plupart, ils sont bien éduqués, et ils ne vous tirent pas dessus. A l'exception des dragons, qui ne pensent qu'à vous faire un bronzage maison en crachant des flammes immenses (excellente animation). 
Tous les autres appliquent la stratégie de la sangsue, je me colle à toi et je pompe toute ton énergie. On les maintiendra donc à distance en leur tirant dessus, ce qui les immobilise. Puis en achevant le travail avec trois impacts (tir de Puffy) ou six environ (tir de Puffyn). Il ne reste plus qu'à passer sur le corps du monstre mort pour glaner quelques points d'énergie.  
Ce qui l'est moins par contre, c'est le traitement graphique et sonore, un festival d'écrans superbes, de monstres abracadabrants (fantômes rouges, gouttes d'eau rampantes, etc.), et parfois présents en quantité invraisemblable : nous avons dénombré jusqu'à trente-deux fantômes rouges prêts, sur. un même écran, à se jeter sur vous !.. Pour le son, nous avons apprécié un bon éventail de voix, qui permet à Puffy de crier Game Over !, Miam !, Aouch !, avec un réalisme étonnant. L'imagination au pouvoir ! Mais on félicitera avant tout les programmeurs pour leur imagination délirante : cent-trente tableaux au total, radicalement dif-" férents, bourrés de trouvailles fabuleuses, de murs truqués, de briques invisibles, d'objets magiques pour tirer plus fort, courir plus vite... Des pièges se déclenchent aussi quand Puffy passe à certains endroits. Qui modifient la disposition de tous les murs, par exemple... Ou qui font sauter le mur qui vous protégeait des trente-deux fantômes rouges de tout à l'heure ! De plus, les tableaux se présentent dans un ordre aléatoire. On commence toujours par le 1, mais c'est tout : après, le hasard décide ! Et certains tableaux ne sont pas un cadeau, comme celui, par exemple, où il n'y a que des murs invisibles et des dragons... Bref, nous sommes enthousiastes ! Puffy's Saga nous a semblé aussi beau que Gauntlet II, aussi maniable et précis, mais encore plus stratégique et imaginatif. Et il n'y a pas de problème de nombre d'aventuriers pour venir fausser l'équilibre du jeu... Un régal. J-M. Maman , Game Mag n°13
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