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Amstrad Magazine | TILT |
A la frontière des univers du jeu informatique et de la bande dessinée, Iznogoud explore un genre nouveau, le dessin animé sur ordinateur, avec des résultats variables selon les machines. Livré, comme Les Passagers du Vent, avec un album de BD fil s'agit en l'occurrence de « l'Anniversaire d'iznogoud », ce logiciel est conçu à la manière d'un véritable dessin animé. Sur CPC , le compromis entre qualité des graphismes et de l'animation a pu se faire à un très haut niveau, et la fidélité du logiciel à l'esprit et au trait de la bande dessinée est exemplaire. La partie de l'écran affectée à l'action n'utilise qu'un tiers environ de sa surface totale, le reste étant occupé par une vue générale du palais dont la fenêtre éclairée correspond, en théorie du moins, à la salle dans laquelle se trouve Iznogoud (que vous incarnez).
L'univers du jeu, très étendu, comporte une vingtaine de salles somptueuses, un jardin et un cachot où la démesure de votre ambition vous ramène trop souvent. Mais ce qui fait l'originalité de ce logiciel, c'est le soin apporté à l'expression des sentiments des personnages et à leur comportement, iznogoud ne se contente pas de se déplacer conformément aux indications du joystick, ce que savent faire presque tous les héros des jeux informatiques. Il est également capable de menacer, de se mettre en colère, de donner un objet, ou de se prosterner devant ses interlocuteurs pour les amadouer. Chaque attitude est soulignée a l'écran par une animation particulière eî par l'apparition, en médaillon, d'un gros plan du visage. Haroun et Poussah jubile lorsqu'il est flatté, les gardes du palais, très susceptibles, jettent Iznogoud en prison au moindre prétexte, Dilat Larath, son fidèle serviteur, ne le lâche plus d'une semelle dès qu'il subit sa colère et certaines plantes ne restent pas non plus insensibles à ses courbettes. Pour qu'lznogoud devienne « calife à la place du calife », vous devez donc choisir,' en actionnant le joystick, l'attitude adaptée à chaque situation. Mais ce n'est qu'après de nombreux tâtonnemenée a entrevoir une stratégie de conquête du pouvoir dans laquelle la recherche, puis le don ou l'échange d'objets tiennent une place importante. La compréhension du jeu et la progression restent néanmoins extrêmement difficiles, mais les gags sont là pour détendre l'atmosphère. TILT n°51, Fev 88Iznogoud traverse au pas de course les salles de la version pour Amstrad CPC. La rapidité de l'animation, tout à fait surprenante, est comparable à celle de la version du jeu pour Atari ST, même si le personnage a quelque fois tendance à se laisser emporter par son élan au delà de l'endroit où on veut l'arrêter. Les graphismes sont tout à fait exemplaires compte tenu de la palette de l'Amstrad, la bande son du jeu est équivalente à celle de la version pour ST.
TILT n°51, Fev 88 |
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Page créée en 488 millisecondes et consultée 5971 fois L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |