Pour faire face au Plan Barborossa déclenché courant 1941 par Hitler, les Russes acceptent l'aide alliée. La route choisie pour cette assistance balistique est celle qui va de l'Islande à Mourmansk. 750 chars, 800 chasseurs, 1 400 camions et 100 000 tonnes de matériel parviennent à la résistance soviétique. Le 15 novembre Hitler réagit et décide de concentrer le plus gros de sa flotte le long de la Côte découpée de la Norvège. C'est la trame historique choisie par Bertrand Brocard et ses "acolytes", pour un nouveau logiciel de réflexion comme ils aiment nous les faire. Feront-ils encore mieux cette fois-ci ?

Une présentation étonnante Si, après avoir demandé à votre détaillant préféré "HMS COBRA", vous le voyez revenir avec une grosse boîte ressemblant à un coffret de jeu de société, ne vous étonnez pas, NON, il ne s'est pas trompé. Ce somptueux coffret contient, outre la disquette : - une table d'opération appelée par les marins, dont vous faites maintenant partie, un plotter-desk ;
- une carte de la région de vos futures opérations ;
- un rapporteur ;
- une règle spéciale ;
- un annuaire des forces ennemies en présence ;
- le "Manuel de l'Amiral" ;
- un livre de 300 pages intitulé "La bataille des convois de Mourmansk" qui vous donnera de très précieuses indications sur l'ambiance dans la région à cette époque.
Un logiciel pour tous les goûts Vous vous apercevrez que c'est un wargame très complet que vous possédez maintenant. En effet tout est entièrement paramétrable : – l'efficacité de votre DCA. - L'importance des forces ennemies.
- La date de votre départ qui a une très grosse importance, puisque de juin à janvier les jours sont plus courts : vous aurez moins de chance de subir une attaque aérienne, mais les risques d'icebergs sont accrus. Un bon conseil : pensez toujours à jeter un œil sur la météo, cela vous évitera des surprises.
- La position des navires de votre flotte : un convoi serré à une DCA plus efficace mais est plus vulnérable aux torpilles. Le jeu se déroule en temps réel : en mode rapide, une minute correspond à deux secondes, mais l'écoulement du temps est paramétrable jusqu'au mode pas à pas qui vous permet, en particulier en cas d'attaques, de réfléchir un petit peu, ou tout simplement d'aller un peu plus rapidement lorsque tout est calme. Tout ceci vous paraît un peu complexe : pas d'affolement, trois scénarios préétablis vous sont fournis avec le logiciel et vous permettront de faire tranquillement vos classes d'aspirant.

Si malgré tout, vous avez besoin de vous défouler, un jeu d'arcade sans prétention 4U style "Beach Head", vous est offert en face 2 du logiciel et vous permettra de descendre à l'aide de votre canon 40 mm Boffors des escadrilles de JUNKER-88, mais méfiez-vous ils se défendent et vous torpillent. Vous avez droit à quatre vies. Utilisation du logiciel A partir de maintenant tout devient presque facile, en effet, pas de clavier à manipuler frénétiquement. Après le chargement de la page de présentation, le logiciel vous donne le choix entre des données choisies ou non, une nouvelle partie ou une partie en cours, utilisation éventuelle d'une imprimante, écran couleur ou non. Un petit conseil, ne prenez pas d'emblée des données préchoisies, car HMS COBRA ne vous fera pas de cadeaux. L'utilisation d'une imprimante, vous permettra tout simplement d'avoir à tout moment le détail de votre périple jour par jour et heure par heure. Vous avez ainsi en permanence en main VOTRE CARNET DE BORD. On s'y croirait ! ! 
L'écran est divisé en trois parties distinctes : - En bas la silhouette de votre vaisseau amiral dont la vision se modifie en fonction du moment de la journée. Juste en-dessous le temps écoulé depuis le début de votre mission.
- En haut à droite la visualisation de la carte, de l'écho radar, ou de l'extérieur au travers de vos jumelles.
- En haut à gauche enfin, le plus important dans ce logiciel, et ce qui en fait le charme : des menus déroulants et puis des sous-menus déroulants. Eh oui j'ai bien dit des tas de menus déroulants qui vous permettront le plus simplement du monde grâce à votre clavier ou à votre joystick de donner tous vos ordres et de contrôler l'ensemble de l'escadre dont vous avez le commandement. Vous pourrez ainsi déplacer à votre gré, un ou plusieurs navires individuellement ou simultanément. Vous pourrez si le coeur vous en dit poursuivre un navire ennemi, avec un seul de vos vaisseaux pendant que le reste du convoi poursuivra sa route. Et bien sûr vous reporterez tous vos déplacements sur la carte recouverte du plotter-desk utilisable autant que vous le désirez puisque en rhodoïd. Vous commanderez de cette façon à votre volonté à partir du pont amiral : le HMS COBRA, le HMS FORESTER, l'ASM MALOUIN ou n'importe quel autre de vos vaisseaux tant pour le cap, la vitesse, que pour l'artillerie, les grenades sous-marines ou les torpilles. Une sauvegarde de la partie en cours est évidemment prévue, comme la page écran initiale le laissait supposer. La carte et l'écran radar de chacun de vos bateaux, que vous pouvez consulter à tout moment sont visibles à l'échelle de votre choix.
Amiral, à votre poste ! La facilité et la rapidité d'utilisation du logiciel, la clarté du manuel, vous donnent vraiment envie de vous y coller, avec bien sûr, le sort des forces alliées entre vos mains. N'oubliez pas que votre mission n'est pas avant tout de "descendre l'ennemi", mais bien de mener votre convoi à bon port. Si d'aventure, vous arrivez à Mourmansk, vous serez récompensé par l'hymne de la victoire et le tableau récapitulatif de vos pertes et des pertes ennemies. Sinon, comme le dit si bien le logiciel, vous ne connaîtrez pas la fin de l'histoire. Un wargame d'un type tout-à-fait nouveau C'est ce que vous avez entre les mains, si vous l'avez acheté. Sinon, c'est sûrement un oubli de votre part, réparez-le très vite avant qu'il ne soit trop tard. -Bertrand Brocard et son équipe lauréats de deux tilts d'or : en 1985 et 1986, ont-ils visé cette fois-ci le Tilt d'or 1987 du Wargame ? Tout laisse à penser qu'avec HMS COBRA, wargame comme nous n'en connaissons pas encore sur nos petites machines, c'est ce qu'ils espèrent ! J.M. Henry, AMSTRAD MAGAZINE n°21 |