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Beaucoup de nouveau venus à la micro informatique ont choisi l'AMSTRAD pour le prix de cet ENSEMBLE
Un vrai mécanique, bon toucher et apparemment robuste. QWERTY, les dactylos n'aiment pas cela, mais les programmeurs le préfèrent à l'AZERTY. Complet avec pavé numérique ou onze touches de fonctions, et pavé de "flèches". Deux défauts : absence totale de témoin de CAPS LOCK (très gênant) et position trop haute (fatigue des poignets). Un coloris plus clair que cet anthracite aurait fait moins sévère. LE BASIC Super riche et puissant. Très largement inspiré du "Standard Microsoft" (mêmes syntaxes), il se montre souvent plus tolérant et plus rapide. Beaucoup de fonctions inédites, mais aussi quelques absences remarquées et regrettables (CIRCLE, PAINT, GET, hauteur double, etc.). Le grand point fort est d'avoir 43533 octets disponibles malgré un Basic de 32 k-octets et une mémoire d'écran de 16 k-octets. Je m'explique : un micro ordinateur "8 bits" ne peut adresser que sur 64 k ( = 65536 octets ; 1 k-octet = 1024 octets et non 1000). Or, 64-32-16 = 16 k qui devraient nous rester, c'est pour cela que d'autres micros aux Basic 32 k ne supportent pas de gros programmes. Le secret (très complexe) est une savante commutation partielle entre ROM et RAM qui nous laisse 43 k au lieu de 16k! Résultat : on peut charger d'énormes logiciels du commerce (exemple "FIGHTER PILOT" qui fait environ 38 k...), ou stocker beaucoup de choses en mémoire à la suite d'un programme, exemple en traitement de texte, gestion de fichiers, etc. L'ECRAN Le moniteur couleur n'a qu'un seul réglage, c'est maigre, mais le tube est excellent. Gros point fort : on a les "80 colonnes" ! C'est pratiquement indispensable lorsque l'on utilise des logiciels dits "utilitaires" genre traitement de texte, tableur ("CALC") et pour la haute résolution graphique (finesse du trait). Sur d'autres micros, il faut pour cela enficher une carte électronique valant une petite fortune ; ici c'est gratuit et programmable, donc sans rien démonter ! Le débouché est donc évident sur des utilisations professionnelles. Le second point fort est que l'on peut intimement mêler texte et graphisme sur une même page d'écran. AMSTRAD n'est pas le seul en ce domaine (exemple THOMSON), mais c'est une mode assez récente et bien pratique. Le revers de la médaille à présent : en mode "normal" (40 caractères), on ne dsipose que de quatre couleurs simultanées – une misère... D'autre part, le plan mémoire de l'écran est d'une complexité inouïe dont je vous ferai grâce aujourd'hui. Faire des POKE et des PEEK dans la mémoire d'écran d'un ORIC ATMOS est chose enfantine, mais là, bon courage !
LA MÉMOIRE DE MASSE C'est ici le magnéto-cassette. Modèle monophonique bas de gamme adapté à ce micro ordinateur. On a ainsi hérité de cette maudite touche PAUSE plus farceuse qu'utile (condamnez-la), et on n'a pas d'arrêt automatique en fin de bobinage. Toutefois, il semble étonnamment fiable et robuste. A part l'absence de VERIFY, les commande BASIC qui s'y rapportent sont très complètes, voire originales, exemple SAVE " ",P. Et puis, il y a en option le (ou les) lecteur de disquettes, ou "DRIVE", avec tous les agréments que cela apporte. Mais quelle idée bizarre d'avoir opté pour le format 3 pouces ? Trois fois et demi plus cher que les 5 pouces 1 /4, trois fois plus petit, mais quatre fois plus épais. On lit "par sa compatibilité il vous ouvre la grande bibliothèque CP/M". Oui, mais à l'heure actuelle, le CP/M est en 5 pouces 1 /4 et il faudra attendre les traductions en 3 pouces (déjà en cours, paraît-il). Même remarque pour la compatibilité avec certains fichiers d'IBM PC qui, lui aussi, est en 5 pouces ¼... LA RAPIDITE La rapidité d'affichage à l'écran, par exemple, en faisant LIST, est très moyenne, à cause de la complexité de la mémoire d'écran. En revanche, la rapidité de traitement est surprenante, plus rapide qu'un APPLE II et seulement 10 % moins rapide qu'un IBM PC ! Exemple : FOR l% = 1 TO 10000:NEXT. Durée : 5,5 secondes contre 5,1 secondes sur IBM PC. Par pudeur, nous tairons les temps chronométrés sur certains micros actuels... Cela nous amène à parler temps : quatre chronomètres (fonctions AFTER et EVERY) plus une horloge (TIME). Le grand luxe...
LE MANUEL II est en français, il est épais, robuste et bien relié. Je pense que son auteur a voulu bien faire mais qu'il était "pris à la gorge" par le temps, d'où cet aspect un peu désordre et quelques lacunes, somme toute, pardonnables. Ce sera aussi notre rôle d'éclaircir l'utilisateur de certaines fonctions Basic. LES LOGICIELS Même remarque que pour le manuel : les premiers furent souvent un peu simplistes, mais on voit maintenant fleurir des petits chefs-d'œuvres (voir notre banc d'essai). Je constate que des "best sellers" sur les autres micros sont de plus en plus souvent "traduits" pour fonctionner sur AMSTRAD qui, d'emblée, a été pris très au sérieux par tous les éditeurs. Grâce à sa possibilité 80 colonnes, la qualité de son DRIVE et sa rapidité, il est fort probable (avis personnel) que des logiciels professionnels déjà très célèbres fassent leur apparition pour AMSTRAD, mais sur disquettes obligatoirement. CONCLUSION L'AMSTRAD constitue un cas jusqu'ici unique : un microordinateur "domestique" de prix très modique et qui est déjà prêt pour faire du (petit) professionnel. Il commence seulement à nous surprendre. CPC n°1 Juillet 85
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