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CPC 6128 (Microstrad) | Hardware Le Cpc 6128 |
Le CPC 6128 étire vers le haut ce qu'il est désormais permis d'appeler la « gamme Amstrad ». Ce nouveau micro a, en effet, des prétentions professionnelles.Plus discret que ses prédécesseurs. Par les dimensions de l'unité centrale tout d'abord (5 x 17 x 50 cm), qui intègre le même lecteur de disquette 7,2 cm que le CPC 664. Par l'allure du clavier, ensuite, qui rompt, quant à la forme, avec la tradition Amstrad : provocation, vert, rouge, bleu, touches éparpillées, tout cela est terminé ! Ni le pavé de gestion du curseur ni le pavé numérique ne font bande à part : l'ensemble, très ramassé et uniformément gris, forme un rectangle parfait. En fait, le véritable progrès ne se voit pas, il se palpe : le clavier est beaucoup plus agréable, son toucher se rapproche enfin de celui des « pros ». Le CPC 6128 peut d'ailleurs prétendre à certaines applications professionnelles. Parlons systèmes d'exploitation. AMSDOS et CP/M 2.2 sont complétés par CP/M + un authentique CP/M disposant de quelques améliorations comme la possibilité d'aller chercher sur les autres lecteurs un fichier qu'il ne trouve pas sur l'unité de travail. CP/M + est d'autre part fourni avec une deuxième disquette contenant des utilitaires très intéressants. En fait, CP/M + offre surtout la promesse d'une bibliothèque de logiciels encore plus vaste, si, toutefois, les éditeurs se donnent la peine d'adapter leurs produits au support peu répandu que représente la disquette 3 pouces. En effet, grâce à l'extension Mev, le TPA (Transfer Prog Area) atteint 61 Ko, taille nécessaire pour faire tourner tous les programmes CP/M ; CP/M + ne tourne donc pas sur les CPC 464 et 664, machines sur lesquelles le TPA n'est que de 39 Ko. L'accès direct est toujours impossible. Il est désormais possible, notamment à partir du Basic, d'utiliser un ensemble de nouvelles commandes en les faisant précéder du signe "|". Cette extension au système d'exploitation permet d'accéder aux 64 Ko supplémentaires, le CPC 6128 totalisant, comme son nom l'indique, 128 Ko de Memoire. Cette seconde page mémoire peut alors être utilisée pour stocker jusqu'à quatre images-écrans (c'est quand même assez acrobatique), elle peut également être configurée de manière à stimuler un lecteur de disquette. On dispose alors d'un moyen efficace pour stocker une grande quantité de données rapidement accessibles. Ces 65 536 octets permettent encore d'implémenter de nouvelles instructions Basic puisqu'ils ont un point commun avec les 32 Ko du Basic en mémoire morte : ils ne font pas partie de l'espace mémoire directement adressable par le Z 80 et sont gérés de la même manière. Le Basic reste inchangé par rapport au 664, il est vrai que c'est un modèle du genre tant il complet et rapide. Seul regret : l'absence d'extensions « pascaliennes » telles que les procédures (il en existe une version commercialisée en Grande-Bretagne). Compte tenu de son prix (4 490 FF en version monochrome, 5 990 FF en version couleurs), le CPC 6128 n'a guère de défauts et semble promis à un bel avenir. THIERRY LEVY-ABéGNOLI, MICROSTRAD n°1
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