Une longue quête à travers châteaux et campagnes peuplés de monstres...
Vos armes : ruse, séduction et courage...  
L'aventure graphique de Cobra Soft, sur Amstrad CPC, constitue le volet logiciel d'une plus vaste entreprise, puisqu'une bande dessinée interactive est vendue dans le paquet, mais aussi séparément dans les libraires. L'épisode en ED s'intitule « La sphère du nécromant s, tandis que celui en disquette a pour titre Turlogh de Penroth. L'auteur de la BD soigne particulièrement les fines arabesques que dessine dans l'espace le sang qui jaillit d'une tête ou d'un membre tranché d'un coup d'épée, et les multiples fins auxquelles aboutissent les nombreuses variantes des aventures sur papier prouvent qu'un auteur peut exprimer son sadisme aux dépens d'un héros qu'il a créé. L'atmosphère du logiciel qui se déroule sur un fond blanc, est moins pesante que celle de l'album qui met en œuvre moult combats, gobelins, ogres, nains, etc. Mais la résolution du CPC reste insuffisante pour concurrencer la puissance d'évocation d'une planche imprimée. De plus les combats et animations se déroulent hors des fenêtres principales. Un cheval galope dans l'écusson du centre de l'écran, alors que les combats acharnés se réduisent à des gesticulations endormies de minuscules silhouettes. L'ambiance repose quasi exclusivement sur le graphisme car, de plus, le bruitage se réduit pratiquement à la musique initiale qui évoque plus le western qu'autre chose. Le fond blanc de l'écran, la forme des diverses fenêtres nécessaires au déroulement de l'action, s'éloignent des graphismes des pages surchargées de la BD pour évoquer surtout l'organisation d'une page de parchemin. Les images jouent sur l'opposition des plans. Une fois ce sont des gros plans sur les personnages, qui débordent au besoin de l'espace qui leur est imparti : ils se penchent aux fenêtres de l'écran! En alternance, nous voyons des scènes générales, le plus souvent sans acteurs.        
Le style est assez homogène, plaisant et clair. Le déroulement de l'aventure dépend beaucoup des caractéristiques initiales dont vous avez dote le héros : la chance et ta magie, l'habileté il l'attaque ou dans j'esquive font pencher le sort des aimes entre Turlogh et les trois gobelins exploiteurs de paysans, entre vous et l'ogre, gardien ou clochard qui hante les sous-sols de ta forteresse de Much'Quaryat. En effet, les combats se déroulent selon le mode des jeux de rôle, avec choix des armes, (épée, poignard, arbalète), de la tactique plus ou moins offensive, et, le plus souvent, des possibilités de fuite ou d'interruption des hostilités. Le jeu devient vite assez difficile, d'autant plus que s'il y a trente-six façons de mourir en héros, il n'y en a qu'une pour retenter sa chance : il faut réinitialiser le système ! TILT n°51 Fev 88 |
