★ AMSTRAD CPC ★ GAMESLIST ★ TIMES OF LORE (c) ORIGIN/MINDSCAPE ★ |
JOYSTICK HEBDO | A100% | MICROMAG |
Moyen Age de pierreL'adaptation de Time of Lore vient à point relancer la carrière de ce jeu d'aventures qui avait connu un grand succès sur d'autres machines. L'histoire tragique et mouvementée du seigneur local nous est contée à l'écran en une dizaine d'images fort joliment dessinées mais dont les textes (approximativement traduits du yankee-coca-bourbon), sont truffés d'horreurs syntaxiques et d'atrocités orthographiques. Un bug a éliminé une bonne partie des caractères accentués, d'où un charabia qui, lu au second degré, ne manque pas de charme. Le style du manuel confine à l'infantilisme littéraire, à croire que l'univers du jeu vidéo ne compte que d'incultes illettrés. Sauf si l'on accède directement au jeu, on a le choix entre trois personnages: le chevalier en armure qui cogne comme un bûcheron, le barbare dépenaillé et muscleux ou la gracieuse Walkyrie agile comme une gazelle. Times of Lore commence à l'étage de l'auberge de la Gueule de Bois. Les chambres sont représentées en plan et les extérieurs sont vus à vol d'oiseau. Au rez-de-chaussée, l'aubergiste essuie inlassablement le bar. Une grande bougie, à droite de la fenêtre, témoigne de la vitalité du héros. En cas de pépin (combat, faim...), elle se consume rapidement.
Mission impossible En interrogeant les clients, notre héros (ou héroïne) aura tôt fait d'apprendre que tout ne va pas pour le mieux dans le royame d'Albareth. Des pierres de l'avenir ont été volées par des brigands et, comme les âmes valeureuses ne se pressent pas au portillon pour récupérer la précieuse caillasse, vous serez bien obligé de les retrouver puis de les ramener. En cas de refus, tout le monde vous boudera et le jeu s'arrêtera là. C'est pareil si, confondant la barre d'espacement permettant de sélectionner une icône et le bouton Fire qui assène un coup mortel, vous tuez par mégarde un innocent habitant. Seul un reset intégral pourra laver une aussi lamentable bavure. Tous les habitants de la contrée ne sont pas fréquentables. Brigands de grands chemins, orques hideux à groin de sanglier, morts-vivants et revenants hantent le royaume. On peut refuser le combat mais ce serait dommage car il faut s'approprier l'or des bandits et les trésors des monstres. L'ennemi le plus insidieux est une sorte de vase visqueuse qui se répand le long des murs et dans les caves et qui dissout tout. La recherche des pierres sera longue et vous emmènera dans sept villages, à travers des forêts obscures et des déserts mal famés. La carte du royaume sera plus qu'utile pour trouver les nombreux chemins et les régions d'Albareth.
Relations publiques Pour mener votre mission à bonne fin, un sens aigu des relations humaines sera recommandé car c'est en causant de tout et de rien avec les paysans que l'on recueillera d'intéressants indices. Les petits cadeaux seront toujours appréciés et délieront les langues. Potion magique et sortilèges vous aideront dans votre quête. Si d'aventure vous deviez interrompre Times of Lore (l'emballage annonce deux cents à trois cents heures de jeu!), il suffira de prendre une chambre à l'auberge puis de sauvegarder la partie. En dépit d'une fouie-de petites animations (flammes des torches et dans la cheminée, coups de torchon de l'aubergiste, vagues de l'océan), le graphisme est très fouillis. La définition médiocre du CPC n'est pas seule en cause: le programmeur a été obligé de choisir entre la lisibilité et les couleurs. Différencier les nombreux personnages de Times of Lore devient assez ardu. La musique qui ouvre le jeu, en revanche, est une réussite. Cythare, luth et cromorne restituent l'atmosphère qui sied à la lointaine époque de Times of Lore. Les amateurs de combats barbarianesques trouveront certainement ceux du jeu un peu simplistes et sans punch. Il est vrai que la bagarre n'est pas la vocation de ce soft dont la seule ambition est de vous emporter au cœur d'une belle aventure. Bernard Jolivalt , Micro-Mag n°4 |
|
Page créée en 226 millisecondes et consultée 5593 fois L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |