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Amstrad se trouve en délicate posture. Il lui faut à la lois se créer une image "professionnelle" pour conquérir les entreprises, relancer sa micro-informatique grand public et préserver la santé florissante d'activités annexes. Tout en assurant l'équilibre financier. L'exercice 1990 est légèrement bénéficiaire grâce, surtout, aux profits dégagés en matière d'installation d'antennes paraboliques.Les ventes dans ce secteur ont ainsi triplé en un an pour atteindre 107 millions de livres, soit près de 20 % du chiffre d'affaires global. La marge bénéficiaire s'est surtout accrue au dernier semestre 1990 (23,3 millions de livres contre 2,3 millions pour le dernier semestre 1989). Les antennes paraboliques veillent au grain... Il n'empêche, le chiffre d'affaires pour 1990 subit un fléchissement de 8 % par rapport à l'année précédente (577 millions de livres contre 626 millions). Ce mauvais résultat est imputable, principalement, à la chute des ventes en micro-informatique, qui constituent l'essentiel de ce chiffre d'affaires. En outre, le dernier semestre a été marqué par un net ralentissement de l'activité globale (15 % environ) par rapport au semestre 1989 correspondant. L'Amstrad PC 4386 SX >> En Grande-Bretagne, son marché intérieur, le chiffre de ventes se révèle toutefois satisfaisant, notamment en ce qui concerne les portatifs. Selon une étude réalisée par le cabinet Romtec, Amstrad y figurerait en première place, depuis le printemps dernier, devant Toshiba et Compaq, en réalisant 30 et 33 % de ses ventes (soit 3 000 ATL) en mars et avril 1990. Mais ce marché est encore étroit. Et ces bons scores de pénétration sont loin d'être atteints dans les autres pays européens. Surtout, ils ne concernent pas les modèles les plus récents, à base de 386 et de 486, sur lesquels porte à présent l'essentiel des enjeux. Amstrad continue de payer la dégradation de son image de marque due aux disques défectueux qui équipaient ses machines jusqu'à l'an dernier. A son grand dam, la société avait dû renvoyer ces périphériques défaillants à ses fournisseurs, non sans avoir dépensé des sommes colossales pour acquérir des compétences internes dans ce domaine et pour s'assurer que les défaillances des disques incriminés provenaient d'erreurs commises à la source et non à l'assemblage des micro-ordinateurs. Marion Vannier, le P-dg de la filiale française, assure aujourd'hui qu'Amstrad est sûr de son bon droit et que, à toutes fins utiles, un dossier contre les fournisseurs Seagate et Western Digital (remplacés par Sony et Conner) a été constitué en vue d'éventuelles actions en justice. En France, la société tente de restructurer son réseau de distribution en visant un plus grand professionnalisme. L'objectif est de ramener à une centaine, contre trois cents aujourd'hui, le nombre de distributeurs, de manière à ne garder que les plus actifs et les plus compétents. En effet, un grand nombre de ces points de vente n'ont pas l'expérience requise pour vendre des machines dans un environnement réellement professionnel. Il tant dire que l'essentiel du réseau de distribution a été constitué il y a trois ou quatre ans lorsque Amstrad se taillait un franc succès avec ses machines non compatibles et beaucoup moins chères que les micro-ordinateurs professionnels haut de gamme, ceux-là même que la société tente à présent d'imposer aux entreprises. De sa capacité à constituer un nouveau réseau de distribution, à orientation moins grand public, dépendra son succès sur le secteur, tant convoité, des entreprises. En cas d'échec, il lui restera la possibilité de* s'orienter vers la vente directe sur catalogue.
SVM
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