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AMSTRAD FRANCE ABANDONNE LE « CPC »

AMSTRAD VA ETRE OBLIGE d'abandonner en France le préfixe « CPC » qui caractérise ses ordinateurs familiaux, les CPC 464 et 6128 : une certaine société CPC Pierre-François, qui fabrique des câbles destinés à l'informatique, a en effet fait valoir ses droits sur ce nom. Ce n'est qu'une anecdote, mais elle est cocasse à l'heure où la filiale française du constructeur britannique retire le droit à un journal spécialisé de s'appeler ? Amstrad Magazine », et où le cabinet d'avocats qui défend Amstrad en France demande à un autre magazine de changer de nom, parce que son titre, « Amstar », ressemble trop au nom de la marque. Amstrad Magazine, de Laser Presse, change donc de nom dès janvier et donne naissance à deux publications, Am-Mag et Am-Pro. La seconde, consacrée aux compatibles IBM PC, se veut le concurrent direct d'Amstrad PC Mag, le mensuel au style plus professionnel suscité par Amstrad France en septembre dernier pour succéder à Amstrad Magazine.

Marion Vannier, directrice d'Amstrad France, ne fait aucune difficulté pour reconnaître que ce titre dépend directement d'elle : « Ils sont liés à moi, et ils respectent leurs engagements ». Alain Kahn, directeur de Média Système Edition qui publie Amstrad PC Mag, est également président de Gepsi, distributeur d'Amstrad dans les grandes entreprises. Le contrat qui le lie à Amstrad France est exactement le même que celui qui avait été accordé à Jean Kaminsky, directeur d'Amstrad Magazine. Il impose une obligation de qualité, mais ne comporte aucune contrepartie financière, à l'exception de 4 pages de publicité accordées gratuitement à Amstrad chaque mois. Alan Sugar mène en Angleterre une action très stricte de contrôle sur la presse qui utilise sa marque, mais il semble que le clash entre la filiale française et Amstrad Magazine soit aussi une question de personnes. Marion Vannier est dure en affaires et directe ; Jean Kaminsky est remuant et peu diplomate. Le courant n'est pas passé. Organisateur de l'Amstrad Expo, il avait déposé les marques « Salon Amstrad », « Amstrad Expo » et « Amstrad Show », sans rien dire à Marion
Vannier.

Celle-ci s'était offusquée de la présence d'un revendeur d'Atari ST lors d'une Amstrad Expo : « J'ai demandé à l'exposant s'il acceptait de partir moyennant le remboursement de son stand. Il a accepté.
Kaminsky n a pas voulu lui rendre ses 15 000 F. Pour 15 000 F, il était prêt à mettre nos relations en péril ! »
, s'indigne Marion Vannier, qui a fait 175 millions de chiffre d'affaires entre le 1er et le 18 décembre derniers . « Il s'imaginait qu'Amstrad, c'était lui. » En ce qui concerne Amstar, des éditions Soracom, le cas est plus flou. La première lettre d'avocat, qui réclamait un changement de titre, est arrivée en mai 1987. Deux autres ont suivi le refus du directeur Sylvio Faurez, mais sans autre conséquence pour le moment. Il pourrait s'agir d'un excès de zèle des cerbères anglais d'Amstrad, qui ont un jour écrit aux Trois Suisses en prétendant leur interdire d'utiliser la marque Am-stram-gram sur des articles pour bébés...

Ces affaires n'en posent pas moins le problème des relations entre un constructeur et une presse consacrée exclusivement à ce constructeur. Marion Vannier revendique un droit de contrôle sur tout journal en France qui emploierait le mot « Amstrad » dans son titre (mais elle n'a pas d'objection envers le nouvel « Am-Mag » de Kaminsky) : « La presse anglaise, elle, paye des royalties sur la marque. Nous dépensons 60 millions de francs en promotion en France. Plus j'augmente mon chiffre d'affaires, plus je dois resserrer l'image, plus je dois contrôler l'information. »

SVM n°46 (Janvier 1988)


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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.