HARDWARE ★ LE SOLEIL DE MIDI (L'ORDINATEUR INDIVIDUEL) ★

Le soleil de Midi (L'Ordinateur Individuel)
L'espéranto des synthétiseurs et des logiciels musicaux ouvre un champ d'expression illimité.

Selon une idée assez répandue, les synthétiseurs seraient des machines standardisées dont les sons préprogrammés amèneraient un appauvrissement de l'expression de l'artiste. Et de leur comparer les bons vieux pianos, violons ou saxophones, instruments dépourvus d'artifices et donc à même de laisser transparaître l'âme du musicien. Pourtant, dès les années 1920, Stravinski affirmait que : « les seuls instruments parfaits sont le Stradivarius ou le synthétiseur de son ». Le compositeur russe avait perçu l'immense étendue des possibilités qu'offriraient le traitement et la synthèse du son dans les mains d'un musicien. Une étendue de possibilités et de gamme expressive qui est due en grande partie aux ordinateurs et au standard Midi...

Cette fameuse Musical Instruments Digital Interface, ou interface digitale pour instruments musicaux, consiste en fait en une norme logidelle. Physiquement, il s'agit d'un simple connecteur Din à 5 broches qu'il suffit de connecter à l'ordinateur et au synthétiseur. Sur ce dernier, nous trouvons habituellement trois connexions Midi. La IN reçoit les informations d'un ordinateur, la OUT envoie des informations à l'ordinateur, et la sortie THROUGH permet de relayer le message reçu dans 04 dans un autre synthétiseur afin qu'un programme puisse piloter plusieurs instruments.

Midi a été mis au point par la société Sequential Circuits, et les synthétiseurs Prophet 5 et Prophet 600 furent les premières machines à en bénéficier. Puis un certain nombre de constructeurs tels Yamaha et Roland définirent la norme 1.0 que l'on retrouve sur l'ensemble des synthétiseurs actuels.

Le Midi pourra être utilisé de façon très simple par un musicien équipé d'un ordinateur personnel pour enregistrer des maquettes au moyen d'un logiciel approprié. Mais celui qui va se pencher un peu plus sur sa programmation va voir s'ouvrir devant lui un champ d'action musical inespéré.

MIDI ET SES OCTETS

Les messages Midi sont des messages « série » (communiqués en séquence par opposition à un envoi en parallèle de plusieurs informations). Le message va être constitué d'une suite d'octets. Le premier octet ou octet de statut va être déterminant pour la forme et le contenu des octets suivants. Il se distingue aisément des autres informations du fait qu'il possède son bit de poids fort (le plus à gauche) à 1, il va donc couvrir ainsi les valeurs allant de 1000000 à 1111111 binaire, ou encore 80 à FF hexadécimal (128 à 255 décimal). Lorsque l'ordinateur détecte un tel octet, il sait que cela signifie quelque chose, par exemple « la note qui suit est une note tenue », etc. Les deux octets qui suivent dépendent de ce premier.

Si l'octet de statut est égal à 90 h, cela signifie « ce qui suit est une note ». L'octet suivant représentera le numéro de la touche du clavier qui a été pressée, et le troisième octet, la vélocité de la note. Les octets qui suivent l'octet de statut ont leur bit de poids fort à 0 et se trouvent donc dans la gamme 00000000 à 01111111 binaire soit 0 à 7F hexadécimal (0 à 127 décimal).

80h 65h 3C serait un exemple de séquence Midi. 80 signifie « ce qui suit est un lâché de note », 65 est le numéro de la touche sur le clavier, 3C est la vélocité de relâchement. A noter que ce dernier paramètre est celui qui va permettre de transmettre numériquement l'intensité émotionnelle qu'aura imprimé le musicien sur son clavier, ou en manipulant le potentiomètre du synthériseur. Au cas où les 128 valeurs allouées ne sont pas suffisantes, on utilisera deux octets, ce qui ouvre un codage sur 16 834 combinaisons.

Lors de l'enregistrement d'une maquette, l'ordinateur va stocker ces informations au fur et à mesure que le musicien joue des notes sur le davier.

DES POSSIBILITÉS ÉTONNANTES

Puis, le programme pourra rejouer intégralement ce qui a été enregistré numériquement, l'ordinateur envoyant alors les codes Midi au synthétiseur. Avec un logiciell tel que Periormer sur le Macintosh, il sera possible de superposer presque sans limites des séquences de synthétiseur, et de mixer celles-a avec, par conséquent, les facultés de studio at home. Le Midi est d'ailleurs doté de la capadté de transmettre des données sur 16 canaux différents. Les messages Midi se suivent dans le temps, à une vitesse telle (320 microsecondes par octet série) qu'ils apparaissent simultanés à l'oreille dans ce cas.

Pour le programmeur (et le Midi est très facile à programmer à en croire ses spécialistes), les capadtés du Midi seront plus largement utilisées comme norme logidelle pour traiter les sons ou comme intervention sur la « pamdpation numérique ». Ainsi, l'octet de statut F2h va agir comme un « pointeur de position dans la chanson ». Le musiden pourra ainsi commander aux instruments reliés via l'ordinateur de rejouer le troisième couplet d'un morceau.

UNE MUTATION

Pour permettre une adaptation aux caractéristiques spéafiques des divers matériels, les constructeurs se sont mis d'accord pour réserver un octet de statut particulier : l'octet F0. Celui-a est suivi de l'identification du constructeur (par exemple 43h pour Yamaha). Les octets suivants auront la signification déddée par le constructeur afin d'exploiter telle ou telle possibilité de son instrument.

Il suffit d'ouvrir un journal de musique pour découvrir l'ampleur de la révolution Midi. Un journal tel Guitares et Clavier qui se contentait il y a quelques années des partitions de guitare de Pat Métheny ou de séquences de piano de Thelonious Monk, va désormais comprendre régulièrement des programmes « réservés aux synthétiseurs Midi » avec des listings généralement en Basic avec un peu d'assembleur (le Midi se programme aisément à l'aide d'interruptions). Le mot Midi apparaît sur les publiatés d'instruments divers, et certaines boutiques mettent en avant leurs compétences en matière de Midi.

Une norme qui n'est pas sans rappeler celle établie par le PC, et qui gagne tous types d'instruments, y compris les guitares acoustiques pour lesquelles a été présenté un convertisseur Midi (GTM 6 de Shadow) lors du dernier salon de la musique.

La musique de demain passe par le Midi...

Daniel Icare , Benoit WidemaN , L'Ordinateur Individuel n°88 (1987-01)

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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.