HARDWARELES PC D'AMSTRAD ★ LE 1512 DE SéRIE AU BANC D'ESSAI ★

Le 1512 De Série Au Banc D'essaiHardware Les Pc D'amstrad
La machine évolue et dans le bon sens. Mais elle ne nous paraît toujours pas adaptée à un usage intensif en environnement professionnel.

Dans notre numéro d'octobre, nous avions présenté le PC 1512. Sa compatibilité était alors loin d'être parfaite. Pour une machine annoncée comme compatible, il y avait lieu d'être pour le moins perplexe. Alors, pourquoi un banc d'essai ? Mais parce que le constructeur présentait son ordinateur comme une machine aboutie, à l'exception de quelques retouches mineures nécessaires à tout matériel nouveau. Chacun a pu lire ce que nous en pensions.

Depuis, les premières machines de série sont apparues sur le marché. Nous avons procédé à un second test sur un nouveau modèle. Aucune comparaison n'est possible. Le PC 1512 dont nous disposons aujourd'hui peut être considéré comme satisfaisant par un éventuel acheteur. Peut-on seulement dire qu'il s'agit vraiment de la même machine ? Quoi qu'il en soit, ce nouveau modèle se rapproche très sensiblement du standard.

L'unité centrale est habillée de la même enveloppe de plastique couleur crème ; l'ensemble des connecteurs n'a pas changé de place. Le blindage est toujours inexistant, ce qui représente un inconvénient majeur, répétons-le, dans un environnement sensible aux sources radio-électriques (sites informatiques, laboratoires, industries, etc.). Ses concurrents du Sud-Est asiatique, dans leurs coffrets métalliques, ne présentent pas ce défaut. La carte mère, pratiquement inchangée quant à son dessin, porte encore des circuits de technologie custom design. Avantage incontestable : une plus haute intégration, c'est-à-dirè moins de composants, donc une plus grande efficacité à la construction et des coûts de fabrication réduits. En contrepartie, la conception de ces circuits doit être parfaite.

D'une carte mère à l'autre, des modifications apparaissent.
Le fil bleu visible sur la carte du prototype (en médaillon)
a disparu. Mais l'on remarque des fils jaunes sur la nouvelle carte.
Parmi les composants, le VL SI 40040, en provenance d'Italie, est finalement produit au Japon. >>

Dans le cas du PC 1512, nous constatons que l'ensemble fonctionne maintenant convenablement. Un reproche au niveau du graphisme : l'Amstrad a reconnu lors de nos tests* la présence d'une carte EGA. Ce mode n'existe pas sur une machine de ce prix, mais les caractéristiques particulières de la carte Amstrad trompent le logiciel.

Par ailleurs, le mode « turbo » peut entraîner la perte d'informations, et il est regrettable que l'on ne puisse pas commuter l'horloge de 8 en 4,77 MHz. Enfin, aucune place supplémentaire n'a été ménagée pour les cartes d'extension, et celles-ci s'insèrent aussi péniblement que sur la première version. Le faible espacement des différents emplacements prévus peut même empêcher d'utiliser certaines canes d'extension : plusieurs cartes de disque dur (Hard card ou File caïd) sont trop épaisses, de même que les cartes de communication du type Cortex dont le haut-parleur forme une excroissance. Et même si la place était suffisante, l'alimentation ne supporterait sans doute pas une telle configuration. A ce propos, on s'étonnera que le concepteur n'ait pas prévu de mise à la masse par l'intermédiaire d'une prise de terre convenable.

CONFIGURATIONS

Le PC 1512 est livré en version de base avec 152 Ko de mémoire vive extensible à 640 Ko, un moniteur monochrome ou couleur, une souris, MS-DOS 3.2, DOS Plus, Gem Desktop et Paine, Basic 2. Ses possibilités graphiques sont de 640 par 200 points en 16 couleurs ou 16 niveaux de gris.

Les prix (donnés à titre indicatif) : avec moniteur monochrome, 4 997 F ht (un lecteur de disquettes) ou 6 290 F ht (deux lecteurs) ; avec moniteur couleur, 6 890 F ht (un lecteur) ou 8 190 F ht (deux lecteurs).

De l'écran, il n'y a presque rien à dire, il est d'une qualité sans surprise à ce prix, peu agréable et fatigant. Le clavier, dont la rigidité est toujours limite et l'organisation originale, ne facilite guère une frappe intensive.

Mais le PC 1512 est-il seulement compatible au niveau du logiciel ? Nos essais ont mis, cette fois, en évidence une compatibilité raisonnable pour un utilisateur ordinaire.

La bonne question, en fait, est de savoir à qui s'adresse le PC 1512. Si on le destine à de petites applications de type familial par exemple, c'est une machine très intéressante pour l'utilisateur, compte tenu du prix de base. Le possesseur du PC 1512 fera appel, de préférence, aux logiciels prévus pour la machine : Amstrad, aidé par les grands éditeurs de logiciels, a fourni un réel effort pour offrir des produits peu onéreux, mais de bonne qualité avec, entre autres programmes, des valeurs éprouvées.

Mais il serait hasardeux de songer à utiliser l'Amstrad PC 1512 dans un environnement professionnel à usage intensif. Sans parler du caractère un peu chiche de l'alimentation et de l'absence de ventilateur, il n'est pas raisonnable d'envisager l'utilisation de logiciels tels que Framework II ou dBase III +, bien qu'ils fonctionnent. Ils réclament un disque dur pour un usage sérieux. Un logiciel faisant appel à cinq ou six disquettes est par essence destiné à un disque dur, pour l'instant (et probablement jusqu'à la fin du mois de février) absent chez Amstrad. Nous avions testé un disque dont les performances laissaient à désirer, il équipait notre « prototype ». Amstrad en aura sans doute un à son catalogue. Si ce n était pas le cas, il resterait à l'utilisateur la possibilité de se procurer ailleurs un disque adéquat, mais cela doublerait le prix de l'installation. Toujours pour un usage professionnel, il faudrait également prévoir un second écran de meilleure qualité. Nous disons second, car on ne peut pas se débarrasser du premier qui comprend l'alimentation de l'ensemble. Quant aux cartes d'extension, la prudence sera de mise : mieux vaudra procéder à un essai avant l'achat.

Notons enfin qu'avec le même écran, les prix prévus pour les différentes configurations vont du simple au double. Autrement dit, si le prix de base de l'Amstrad monochrome incluant la souris, Gem, MS-DOS 3.2, Locomotive Basic, Gem Paint, Gem Desktop est très attractif , il n'en va pas tout à fait de même pour une configuration plus « musclée ». La chute constante des prix de PC provenant du Sud-Est asiatique est en train de priver Amstrad d'un de ses principaux arguments de vente.

Alan Sugar, P.-d.g. d'Amstrad, a annoncé un redimensionnement de l'alimentation et la mise en place d'un ventilateur pour permettre l'utilisation d'un disque dur interne. L'évolution de l'Amstrad PC 1512 n'est pas encore terminée.

* Cet ensemble de tests n'est aucunement un « Compatest » , méthode mise au point et déposée par un confrère de la presse informatique.

UNE POIGNéE DE RéFRACTAIRES

La grande majorité des logiciels MS-DOS tournent sur l'Amstrad PC 1512. C'est dans le domaine ludique que l'on rencontre le plus de difficultés en raison des protections (comme c'est le cas sur... Hacker II) ou de l'affichage. Parmi les « grands » logiciels professionnels, Framework I et II fonctionnent ainsi que dBase II, III, III+, Wordstar, Lotus 1-2-3, Word, toute la série des Borland, etc. Sur Word, toutefois, nous avons rencontré de petits problèmes avec la souris.

Côté jeux, l'inévitable Flight Simulator prend impeccablement son envol. Plusieurs logiciels ne reconnaissent pas la manette de jeu, mais acceptent les commandes clavier. Parmi les incompatibles, nous citerons (outre Hacker II) Designer Pencil, Music Studio, Ghostbusters, tous édités par Activision, Night Mission Pinball (problèmes de graphisme) et Sargon 3 (pas d'affichage du texte). Chez les « pro », la comptabilité Saari pour compatibles PC boude l'Amstrad, mais Saari propose d'ores et déjà des titres spécifiques pour le PC 1512.

H.G.-C.

UN TISSU D'ÂNERIES...

Dans son numéro de décembre 86, notre confrère SVMse livre à un petit jeu malsain - et sans précédent dans la presse informatique -, qui nous oblige à apporter certaines précisions.

Le dossier « Les mensonges sur l'Amstrad PC » fait état « du tissu d'âneries dont le public a été abreuvé » dans les colonnes de plusieurs journaux, dont L'Ordinateur individuel. En page 81, on peut lire sur un fond de souffre et de scandale les lignes suivantes : « Dans L 'Ordinateur individuel n° 85, on apprend que "si les logiciels développés sur l'Amstrad PC ne fonctionnent que sur cette machine, alors celle-ci n'est pas un vrai compatible IBM PC, et n'accepte donc pas tous les programmes de la bibliothèque MS-DOS.” » Et notre confrère de prendre un contre-exemple pour démontrer le mal-fondé de ce raisonnement : « Comme le logiciel Deskmate ne tourne que sur les micro-ordinateurs Tandy, alors ceux-ci ne sont pas des vrais compatibles. » Soit ! Mais au risque de contredire certains, précisons la chose suivante : le logiciel Deskmate ne tourne pas seulement sur les matériels Tandy, il fonctionne sur d'autres PC compatibles. Il suffit d'essayer...

COMBLE DU
PARADOXE

Une erreur aussi grossière est plutôt mal venue de la pan de ceux qui se targuent (p. 80) de donner des leçons aux autres : « Une information sérieuse exige des tests complets et fiables, des chiffres exacts, et des preuves en béton. » Et comble du paradoxe, ne lit-on pas dans le même article : « L'Amstrad PC est incapable de faire fonctionner une carte graphique EGA en couleurs (SVM n° 33). Eh oui ! SVM vous a menti, en répétant ce que disaient les ingénieurs d'Amstrad eux-mêmes. Il y a au moins une carte EGA qui marche : l'AST 3G model 1. »

De quel droit donc, un journal se permet-il d'accuser ses confrères de publier des « informations non vérifiées, des rumeurs stupides et des mensonges purs et simples », alors que ce même journal se vante de publier dans ses colonnes - et sans les vérifier - les déclarations d'un constructeur prises comme parole d'évangile ?

BENCHS CONTRE
COMPATEST

Mais il y a plus grave que le procès d'intention ! Lorsque l'on porte des accusations qui sont fausses, cela s'appelle de la calomnie. L 'Ordinateur individuel est ainsi accusé d'avoir effectué ses tests de compatibilité (tiens, nous apprenons que nous réalisons tout de même des tests...) avec le célèbre Compatest comme mètre-étalon, dont la fiabilité est toute relative. Erreur ! L Ordinateur individuel n'utilise pas le Compatest, mais ses propres benchs, c'est-à-dire ses propres échelles de tests, remises à jour régulièrement. Les tenants et aboutissants de la compatibilité évoluent, les tests aussi.

De surcroît, il est malhonnête de reproduire certaines phrases de la concurrence en les isolant de leur contexte pour mieux les assassiner.

Ainsi dans le numéro 85 de L'Ordinateur individuel en page 49, la question posée concernait l'annonce de logiciels à moins de 1 000 F qui a suivi celle de l'Amstrad PC, et dont nous nous interrogions sur les conséquences de cette révision de prix pour Amstrad et ses concurrents. Notre hypothèse était la suivante : soit ces logiciels ne fonctionnent que sur l'Amstrad PC et sous-entendu pas sur un vrai compatible (couramment appelé « clone »), et alors l'Amstrad PC n'est pas un vrai compatible et n'accepte donc pas tous les logiciels de la bibliothèque MS-DOS. Soit, ils fonctionnent sur n'importe quel clone et vont faire le bonheur des concurrents d'Amstrad qui vont ainsi bénéficier du même effet « baisse de prix » des logiciels pour promouvoir leurs produits.

Pour ce qui est de la compatibilité de l'Amstrad PC, nous pouvons affirmer ceci : après avoir effectué de nouveaux tests sur la dernière version de l'Amstrad PC que nous avons reçue (version qui, précisons-le, diffère de celle que nous avons eue entre les mains en septembre et qui présentait bon nombre d'anomalies de compatibilité), il s'avère que la grande majorité des logiciels pour IBM PC fonctionne sur le PC 1512 (à l'exception de certains jeux) mais que par ailleurs, les logiciels « bridés » à moins de 1 000 F fonctionnent également sur des machines compatibles (dBase II et Framework I par exemple).

FROMAGE OU
DESSERT

Seul point de discordance, certains logiciels « bridés » exigent dans certains cas la signature Amstrad avant de se lancer. De ce fait, ils ne tournent pas sur d'autres machines : c'est le cas par exemple d'Evolution Sunset de Priam, version « bridée » d'Evolurion. Mais la raison n'est pas un problème de compatibilité technique, c'est seulement « une mesure de protection liée à un contrat portant sur l'exclusivité de distribution et qui sera renégocié en janvier » (dixit Priam). Hormis cette clé, ces logiciels tournent sans problème sur les compatibles PC.

En fait, en informatique, la compatibilité d'une machine ne propose jamais la poire ET le fromage, et si en théorie cela peut s'imaginer, en pratique, il en va tout autrement. A moins que cette machine n'en réunisse deux en une seule (deux microprocesseurs, deux cartes mères, deux modes d'affichage en standard, etc.). Si une machine est supposée accepter tous les logiciels d'un standard, elle peut difficilement accepter en même temps d'autres logiciels qui ne peuvent pas tourner sur ce même standard, et réciproquement. Cela pour des problèmes de choix : l'affichage, la gestion des disques, les commandes du clavier, etc. Qu'on se rappelle les logiciels verticaux qui ne tournaient que sur le HP 150 annoncé comme étant pourtant un compatible PC. A cette époque, la compatibilité se mesurait à coups de dizaines de pour-cent. En fait, un examen de l'architecture interne de la machine a montré que le HP 150 n'était que très partiellement compatible. Qu'on attende de tester le futur Macintosh qui doit lui aussi proposer la compatibilité avec les programmes DOS. Une automobile ne peut rouler correctement au super ET au diesel, à moins d'être dotée de deux carburateurs et de deux systèmes d'allumage différents. L'Amstrad PC n'entre pas dans cette catégorie. Avons-nous écrit le contraire ?

ERIC MONTAGNE , L'Ordinateur Individuel n°88 (1987-1)

★ ANNÉE: 1987
★ ÉDITEUR/DEVELOPPEUR: Amstrad Consumer Electronics

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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.