 Vraiment, il suffit de peu de choses : un de nos lecteurs, professeur en Alsace, s'offre quinze jours de vacances à Moscou, pour étudier un échange scolaire avec une école soviétique, et il revient avec le scoop de l'année, si ce n'est du siècle ; les écoles soviétiques informatisées utilisent un matériel entièrement copié sur le CPC 464 d'Amstrad. Cet article, vous vous en douterez à la lecture, n'a pas été écrit par un journaliste ; nous avons cependant choisi de vous le livrer tel qu'il nous a été présenté, c'est-à-dire sous forme de récit vécu, afin de lui préserver son caractère « exceptionnel ». Ne nous en veuillez donc pas s'il ne fait pas toujours preuve de professionalisme. Avant toute chose, une petite précision ; l'ordinateur que j'ai vu ( et que je ne saurais nommer, pour cause de non connaissance du russe... ) n'est pas un vrai CPC. Que je sache, Amstrad International n'a pas, pour l'instant tout du moins, de marché en URSS. Il s'agit en fait d'un matériel de fabrication locale, dont les caractéristiques techniques sont (presque) en tous points identiques à celles du 464. Il m'est impossible à l'heure actuelle, de dire exactement quelle est l'origine de cette ressemblance. Coïncidence ? Espionnage industriel ? Quoi qu'il en soit, le fait est là, et les quelques rares tests que j'ai pus effectuer ne m'ont pas trompé. Tout d'abord, l'écran. Il aurait été difficile de ne pas tiquer, en voyant, l'ordinateur venant à peine de s'allumer, un écran bleu avec quelques lignes jaunes ressemblant à un message de copyright, suivies d'un « Ready » et d'un curseur. L'institutrice prononce alors quelques mots, et la classe entière (l'équivalent d'une classe de sixième chez nous tape, en basic standard, "LOAD". Un lecteur de cassettes externe, se met alors en marche, et l'ordinateur affiche « LOADING "PRG" Block 1 ». 
C'est à partir de ce moment que j'ai commencé à m'intéresser de plus près à cet ordinateur étrange. En y regardant de plus près, on aurait dit un CPC désossé puis remis dans un boîtier « couleur locale», dont le clavier ne possédait pas de pavé numérique. L'institutrice poursuivait son cours, toujours sans que je n'y comprenne quoi que ce soit. Les éléves , eux, avaient l'air de connaître parfaitement leur matériel ; certains n'attendaient même pas que leur maîtresse ait fini de parler, pour taper des ordres basic, tels RUN ou LIST. J'ai même vu ce qui devait être soit le cancre, soit la grosse tête de la classe, s'amuser à modifier tout seul le programme !
Quelques minutes après, l'institutrice ordonne un reset en général. Là encore, étrange similitude : trois touches à les quelles étaient inscrites « CTRL », « SHIFT » et « ESC » De plus en plus, le doute me rongeait. Je profitais également de l'étude d'un listing ( tout en Basic, avec quelques lignes de langage machine en DATA ) pour remarquer que les instructions étaient bien les mêmes que celles du CPC 464. Même les RSX étaient présentes ! D'après ce que j'ai pu voir du listing en question et du matériel présent, les principales caractéristiques de cet ordinateur d'outre rideau de fer seraient :
— trois modes d'écran graphique (MODE 0 à 2);
— 16 couleurs pour le mode 0 ;
— un Basic rapide et assez puissant, très proche de celui du CPC (quelques instructions supplémentaires, comme PAINT et MUSIC);
— un jeu de caractères graphiques correspondant à l'alphabet russe ;
— un lecteur de cassettes externe ;
— à priori, pas de lecteur de disquette connectable ;
— un stylo optique « intégré » (comme sur nos Thomson TO7-70 nationaux) ;
— peu de logiciels spécifique: Je ne suis pas en mesure de dire, pour l'instant, s'il y avait également une compatibilité au niveau langage-machine ; le système d'exploitation de cet ordinateur est-il le même que celui des Amstrad, je ne saurais le dire. Dans l'état actuel des choses, je n'en sais guère plus ; une seule chose est sûre, lors de mon prochain voyage à Moscou, j'emmènerai quelques jeux sur cassette et les essayerai sur ce matériel étrange. j'espère pouvoir vous eh dire plus bientôt. Christophe Hassenforder , Professeur au lycée Alfred Kastler, Guebwiller , AM-MAG n°33
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Page créée en 326 millisecondes et consultée 2334 foisL'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |
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