★ HARDWARE ★ LE CPC 6128 ★ Amstrad CPC 6128 - Amstrad Magazine n°3 ( Octobre 1985 ) ★ |
CPC 6128 (Amstrad Magazine) | Hardware Le Cpc 6128 |
On l'attendait pour le milieu septembre, mais c'est pourtant dès le mois d'août que l'on pouvait découvrir le 6128, exposé chez certains revendeurs, comme "Hyper CB" à Paris. Il attira bien des curieux le nouveau CPC, l'annonce de la sortie d'un 128 Ko pour un prix si peu élevé doit être pour beaucoup dans ce succès. Il faut bien avouer que l'achat d'un Amstrad actuellement représente un très bon investissement, si l'on faisait un rapport "quantité-qualité-prix". Tout nouveau, tout beau! Le moniteur est celui du 664, c'est-à-dire qu'il intégre une sortie 12V pour l'alimentation de l'unité de disquettes. La console est par contre assez différente par rapport à celle du 664, car ses dimensions se sont considérablement réduites. Le clavier est lui aussi différent. Il est d'un aspect beaucoup plus professionnel, si l'on veut faire une certaine comparaison. Les touches au nombre de soixante-quatorze sont de couleur grise et d'une qualité de frappe équivalente à celle du 664. La première chose que remarquent les habitués des deux précédents CPC est la nouvelle disposition des touches. Le pavé de touches directionnelles et celui des chiffres ne font plus qu'un. La fonction "copy" est venue se positionner à gauche dans le prolongement de la barre d'espacement, tout comme "enter". Pour cette dernière fonction, la touche principale a pris le nom de "return". "Control" est aussi dans le prolongement de la barre d'espacement, mais sa taille est plus importante. Cette nouvelle disposition peut parfois dérouter, surtout au début et si l'on est un habitué des claviers rencontrés précédemment sur les machines de la marque. Le lecteur de disquettes, quant à lui n'a pas bougé et se trouve donc sur le côté droit, pour l'utilisateur. Pas une extension manquante Ce n'est pas la réduction assez importante de la console qui a empêché Amstrad d'inclure toutes ses extensions. On retrouve comme sur le 664 les prises et connecteurs suivants: sur le côté gauche, une sortie son stéréo, une prise pour une manette de jeux, une prise DIN pour un lecteur/enregistreur de cassettes. A l'arrière, les connecteurs pour l'imprimante, le second lecteur de disquettes, le bus d'extension, le bouton de mise sous tension et le réglage du volume. On trouve aussi les sorties pour le branchement du moniteur et de l'alimentation 5V et le câble pour l'alimentation de l'unité de disquettes. Le petit haut-parleur est visible dans une partie ajourée, tout comme l'intérieur de la machine grâce aux ouvertures pour les connecteurs. L'utilisation d'un housse de protection semble donc bien utile pendant les périodes où l'on n'utilise pas la machine. C'est aussi valable pour les autres modèles de la marque. Deux disquettes bien remplies L'éditeur n'a pas changé, mais je reconnais qu'il s'utilise assez facilement. J'avais en effet qualifié d'indigne cet éditeur dans l'article consacré au 664. Ce qui ne m'empêchera pas de dire que je préfère toujours les éditeurs plein écran, avec lesquels on n'utilise pas une touche "copy" pour travailler. A chacun ses goûts, mon cher François! La machine est fournie avec deux disquettes. Sur la première on trouve le CP/M version 2.2 et DR. LOGO, sur l'autre face un second DR. LOGO et HELP, une aide au programmeur. Sur la deuxième disquette, CP/M Plus c'est-à-dire la version 3.1 et des utilitaires de programmations. Cet ensemble fourni sans supplément de prix est un bel effort du constructeur. Les manuels livrés avec les machines sont très bien réalisés et celui du 6128 est une mine de renseignements, même s'il est souvent utile de se procurer d'autres ouvrages, ceci pour ceux qui exploitent au maximum leur CPC. Le manuel du 6128 est un gros pavé de 250 pages, soit 500 pages de lectures pour vos nuits blanches. Vous saurez tout sur votre CPC, ses différents systèmes d'exploitations, le Basic en détail, le logo et avec en prime pleins de programmes. Qui dit mieux? Surtout qu'il s'agit 128 Ko, vous êtes vraiment sûr! La machine à peine déballée, le premier réflexe est de vérifier la présence des 128 Ko de mémoire. L'exécution d'un "Print Fre" ne donnera pour réponse que 42 Ko sous Basic. Où sont donc passés les 64 Ko supplémentaires? La réponse est simple, un processeur de huit bits ne peut adresser que 64 Ko. Donc pour utiliser les 64 Ko supplémentaires on va utiliser un subterfuge simple. Ces kilos – octets supplémentaires vont être divisés en quatre parties (bank) de 16 Ko chacune. La machine à peine déballée, le premier réflexe est de vérifier la présence des 128 Ko de mémoire. L'exécution d'un "Print Fre" ne donnera pour réponse que 42 Ko sous Basic. Où sont donc passés les 64 Ko supplémentaires? La réponse est simple, un processeur de huit bits ne peut adresser que 64 Ko. Donc pour utiliser les 64 Ko supplémentaires on va utiliser un subterfuge simple. Ces kilos – octets supplémentaires vont être divisés en quatre parties (bank) de 16 Ko chacune. Or 16 Ko est la taille d'une image d'écran, texte ou dessin. Il est donc possible d'en stocker quatre directement en mémoire centrale, les 64 Ko font office de disque virtuel, utilisés comme une extension périphérique. Ce procédé permet de rappeler instantanément une page stockée, sans rencontrer les inconvénients des opérations d'entrées/sorties. En effet, même en utilisant une unité de disquettes, ces dernières représentent une perte de temps importante. L'accès instantané à des données en mémoire centrale, ouvre la porte des applications en temps réels. Si l'on prend l'exemple d'un jeu, où l'on doit charger au fur et à mesure certaines parties, si celles-ci sont conservées en mémoire centrale, il suffira de préciser dans le programme à quel moment telle scène devra céder la place à la suivante, ou revenir à la précédente. Pour la gestion de ces banks, on dispose de six instructions supplémentaires, qui se révèlent comme étant un mini système d'exploitation dénommé "Bank Manager". Il n'est pas possible de réaliser sous Basic des programmes d'une capa;ité plus importante que les 42 Ko disponibles mais par contre sous CP/M = 3.1, la totalité des 128 Ko est disponible pour les applications importantes. Si ce type d'organisation très courante sur les systèmes équivalents au 5128, et même de catégorie professionnelle, a ses limites, il ne faut pas le comparer avec des systèmes architectures autour d'un 16 bits. Par contre les programmeurs tireront partie de ces nouvelles possibilités avec bonheur. La compatibilité avec les autres modèles Les logiciels écrits pour les 464 et 664 tournent sans problèmes sur le 6128. Il est toutefois impossible de charger et d'utiliser les softs des deux disquettes sous CP/M Plus sur les précédents modèles. Il n'est donc pas utile pour les possesseurs de ces machines de partir à la recherche des programmes uitilitaires et du nouveau CP/M, car il ne pourrait même pas servir à décorer leur salon. Il nous plaît bien le petit dernier, mais vous penserez à tort que c'est parce que l'on s'appelle "Amstrad magazine". On ne se gênera pas s'il faut "casser" un produit, mais en l'occurence le 6128 est une excellente machine, pourquoi le cacher ? Amstrad Magazine n°3 ( Octobre 1985 ) , p4-5
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