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CPC 6128 : L'Amstrad GTI (MicroVO) | Hardware Le Cpc 6128 |
Une version luxe du CPC 464. Puissance étonnante, Basic excellent et confort d'utilisation amélioré grâce au disque. Amstrad fait du gringue aux professionnels.Fin 1984, au milieu d'une véritable foire d'empoigne, une société britannique, néophyte en informatique, réussit la gageure d'imposer son premier ordinateur. Un an plus tard, une troisième machine vient étoffer la gamme Amstrad. Le modèle de base 464 est doté d'un clavier comptant 74 touches. Cette valeur n'a pas changé. La coloration criarde a disparu, et la disposition s'est assagie. Fini les autonomies, qu'il s'agisse du clavier numérique séparé ou des touches de déplacement curseur en pavé. Signe des temps d'économie et de banalisation, le clavier QWERTY, à membrane, offre néanmoins un toucher mécanique assez ferme. Il ne manque ni les dix touches de fonction ni les flèches de déplacement du curseur. La formule « tout intégré », qui a fait le succès du 464, est reconduite. Seul le magnétophone à cassette cède la place à un lecteur de microdisquettes. Comme sur le 664, le format retenu est celui du constructeur japonais Hitachi : trois pouces. La capacité de 128 Ko est comparable à celle d'ordinateurs tels que l'Apple 2c et le TO 9. Les professionnels feront la moue, car ils se sont habitués à des espaces de mémoire plus vastes pour gérer des fichiers importants. Par ailleurs, une prise peut accueillir un magnétophone à cassette doté d'une télécommande grâce auquel on accède à la bibliothèque de jeux déjà développée sur Amstrad. Est-il besoin de le souligner, le succès d'Amstrad tient en partie à son moniteur couleur ou monochrome livré pour un prix raisonnable. Le modèle est inchangé, jusqu'aux fils de liaison qui restent trop courts. Les possesseurs des tout premiers modèles constateront toutefois une petite différence : une prise supplémentaire destinée à l'alimentation séparée du lecteur de disquettes. L'amateur appréciera toujours autant la palette aux vingt-sept couleurs, plus riche que celle de la plupart des concurrents actuels. Mais, plus la définition augmente, plus la palette s'appauvrit. En haute résolution, il ne reste plus que deux couleurs... La lisibilité du texte devient médiocre, voire difficile, si l'affichage se fait sur 80 colonnes. Comme langage de programmation intégré, Amstrad utilise de nouveau le Basic Locomotive Software.
Compatibilité oblige, les caractéristiques sont identiques à celle des versions 464 et 664. La syntaxe est la même, inspirée du standard Microsoft, et particulièrement puissante pour créer sons et graphismes, avec des interruptions programmables. Le passage du 464 au 664 s'était accompagné d'un enrichissement de certains ordres tels le Fill nécessaire au remplissage d'un dessin ou les Utile pour les jeux, cette technique est transposable pour les données, avec la création d'un disque virtuel. Avec quatre commandes supplémentaires, la mémoire se comporte comme une disquette à accès instantané, mais volatile à la moindre interruption de courant. Le manuel, monumental, souffre du fouillis et notamment du mélange ae genres. Débutant avec un ton qui s'adresse au néophyte, il décrit quelques ordres simples, saute aux graphiques et aux sons, fait un détour par le système d'exploitation avant de revenir à un dictionnaire des mots clés. L'alternance des instructions détaillées et des phrases lapidaires, l'absence de synthèse sont pénibles. Le débutant devra lire et relire la notice avant de s'y retrouver. Bon courage I Cela dit, la somme d'informations et de renseignements techniques reste considérable. Le système d'exploitation retenu sur le 6128 est le CP/M +, connu également sous le nom de CP/M 3.0. Il demeure compatible avec les programmes CP/M 2.2 développés sur 664 ou 464 équipé du lecteur de disques DD1. L'introduction de la date et de mots de passe facilite l'utilisation professionnelle des fichiers. Le manuel reste toutefois trop discret sur les possibilités. Il serait injuste d'oublier Dr Logo, de Digital Research, livré avec la disquette système. Un cadeau qui prend toute sa valeur avec l'introduction du Logo dans l'opération « 100000 micros » à l'école, même si la version est différente. Ne pas oublier non plus l'interface parallèle toujours dépourvue d'un connecteur normalisé. Quant aux périphériques, ils offrent un bon rapport qualité/prix, avec un lecteur de disquettes FD1 et une imprimante matricielle satisfaisante. Les manettes de jeu sont standard. Le choix du Z 80 et du standard CP/M explique en partie ce rapport qualité/prix très alléchant.
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