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AMSTRAD: CA VA BOUILLIR !Vertigineuse chute du prix du pixel en vue ! Avec son rapport qualité-prix hyper compétitif et sa très haute définition, l'Amstrad CPC 464 risque de faire du bruit dans le monde de la micro-informatique. La très haute définition est la qualité première du CPC 464 : 640x200 points, de quoi faire pâlir de jalousie bien des ordinateurs, tout aussi performants mais beau-coup trop chers pour s'affirmer comme des concurrents sérieux face à cette nouvelle « bombe » britannique. La qualité de l'image obtenue sur le moniteur fourni est prodigieuse. Cette perfection représente un avantage incomparable pour le traitement de texte, les logiciels de gestion ou la programmation. On choisira donc avantageusement le moniteur monochrome vert, plus reposant pour la vue. Fini les yeux qui tirent après quelques minutes d'utilisation ! Les amateurs de jeux préféreront bien sûr le moniteur couleur, grâce auquel les qualités graphiques de l'Amstrad explosent. Avec les vingt-sept couleurs disponibles sur la palette, on se prend à rêver aux graphismes les plus somptueux... Ceux qui possèdent la version avec le moniteur vert peuvent utiliser leur téléviseur couleur en se procurant une interface. Mais revenons à l'Amstrad CPC 464. Au sortir de sa boîte, il est superbe Long, très long, dans un habit noir égayé par le bleu, le vert et le rouge de certaines touches de fonctions. La présence d'un lecteur-enregistreur à cassette intégré explique les dimensions inhabituelles de ce grand micro, particulièrement élégant. Ce lecteur intégré aurait pu le rendre massif, il lui apporte au contraire classe, distinction, et simplicité efficace. Il est en effet impossible de s'embrouiller dans les fils. L'alimentation est intégrée et le moniteur est connecté à l'unité centrale par deux câbles fixes. Tout simplement. Hélas, ces câbles, d'une trentaine de centimètres, sont trop courts. Il est tout de même plus agréable d'avoir du recul face à l'écran pour jouer. L'installation s'effectue donc très rapidement ; deux interrupteurs à placer sur « on », et le message de bienvenue s'affiche. Rien n'est dit sur la capacité exacte de la mémoire utilisatrice en Basic qui est approximativement de 42 K. Le clavier Qwerty, de type professionnel, est très réussi, les touches bien dessinées, et la frappe agréable. A droite du clavier principal vient se placer un pavé numérique qui dispose d'une touche « ENTER ». Les touches de déplacement du curseur se trouvent au-dessus de ce pavé, à une place logique dans une telle configuration, même si cela n'est pas des plus pratique.
Un prix surprise Le CPC 464 possède 64 K de mémoire vive et 32 K de mémoire morte avec le Basic et le système d'exploitation. En version de base, il est donc pleinement opérationnel, Le prix de vente est sans surprise. Ou plutôt, ce prix est lui-même une bonne surprise. Situé tout juste sous la barre des trois mille francs avec un moniteur monochrome et sous celle des quatre mille cinq cents francs avec un moniteur couleur. Si l'on tient compte du prix moyen d'un lecteur-enregistreur de cassettes, l'Amstrad se situe aux toutes premières places dans la course au kilo-octet le moins cher du marché. Trois modes d'affichage sont disponibles : vingt, quarante ou quatre-vingt colonnes, performance exceptionnelle pour un micro de cette catégorie. Il existe vingt-sept couleurs au choix, mais il n'est possible d'en utiliser à la lois que seize, quatre ou deux, respectivement pour chaque mode. Les programmeurs regretteront l'absence de lutins qui implique une programmation plus lourde pour obtenir des personnages animés. Par contre , les utilisateurs de tableurs ou de logiciels de gestion disposent de huit fenêtres indépendantes. Le système de disquettes du CPC 464 apporte également un avantage déterminant. Celui-ci comprend le langage Logo, qu'il ne faut pas réduire à une simple tortue tout juste bonne à amuser les enfants, et surtout le CP/M, le système le plus répandu parmi les micro-ordinateurs, qui donne accès à la plus importante bibliothèque de logiciels existante. Amstrad affiche donc haut et fort sa prétention de proposer une machine véritablement polyvalente, capable de réaliser du traitement de texte ou de la gestion familiale. Le Basic est assez complet, même si certaines instructions manquent, telles que «CIRCLE» ou «SPRITE» Les capacités sonores sont très bonnes avec trois voix sur sept octaves, et une programmation musicale complète : hauteur de note (il taut indiquer les fréquences et il n'est pas possible de programmer les notes en clair A, B, C), volume, longueur, enveloppe (seize enveloppes différentes). On regrettera seulement la difficulté d'obtenir des timbres agréables à l'oreille. Mais cela est également une affaire de goût. L'éditeur demande une certaine habitude pour être utilisé avec efficacité. Corriger une faute de frappe avant de valider est simple : il suffit de placer le curseur sur la lettre considérée et d'enfoncer la touche «CONTROL» . Mais lorsque l'on a, d'un coup décidé de l'auriculaire, enfoncé la touche « ENTER » un peu trop promptement, il faut taper « DEL », puis effectuer la correction. On peut aussi procéder en utilisant la touche « COPY», qui réécrit la ligne de son choix, en prenant soin de la lâcher avant de passer sur la faute à corriger... Le chargement des cassettes est un enfantillage. Aucune instruction à taper. Il suffit de presser simultanément les touches « CTRL » et « ENTER » du pavé numérique, d'enfoncer la touche « PLAY » du lecteur-enregistreur, et de lancer le tout en appuyant sur n'importe quelle touche. Le chargement s'effectue par blocs, et l'écran indique le numéro du bloc en chargement. Si par malheur une erreur survenait, chose très rare, il suffirait de revenir au début du bloc où l'erreur s'est produite, dispensant donc de procéder au chargement depuis le début. Pour jouer, il est possible de brancher un joystick directement sur l'ordinateur, sans interface. La prise est à la norme Atari, de très loin la plus courante. Cette prise est malheureusement unique. Il est possible d'utiliser deux manettes de jeu – mais exclusivement celles de la marque – la seconde venant se brancher sur la première.
Le CPC 464 venant tout juste d'arriver sur le marché français, peu de temps après sa sortie en Grande-Bretagne, sa ludothèque n'a pas encore eu le temps de s'étoffer. On peut formuler la même critique adressée précédemment aux M.S.X : malgré de grandes possibilités, le résultat est parfois décevant, Chez Amsoft, on notera : Roland on the Run, où Roland doit sauter d'un train en marche dans la benne d'un camion, puis dans un autre camion roulant en sens inverse, avant de se retrouver enfin de l'autre côté de la route. Le graphisme est superbe, mais l'action plutôt monotone Roland In Time, dans Roland voyage simultanément à travers le temps et des salles, les au cours de neuf époques. Un jeu réussi qui plaira à tous ceux qui adorent ces recherches épuisantes. Master Chess – un jeu d'échecs comme son nom l'indique – comporte dix niveaux de jeu, modifiables en cours de partie. Au niveau 1, le temps de réflexion de l'ordinateur est particulièrement réduit, et il est possible de sauvegarder une partie en cours pour la reprendre plus tard.
Alien Break-ln est un combat spatial sans grande originalité. Harrier attack, lui, est plus prenant. Il s'agit d'aller bombarder une base ennemie. Mais le ciel est encombré par les tirs des défenses anti-aériennes et les roquettes lancées par la chasse adverse. Un bon jeu de réflexe, qui cependant ne semble pas utiliser toutes les possibilités graphiques de l'Amstrad. Chez Anirog-Runsoft on trouve Flightpath 737, un simulateur de vol simplifié (sans balises de navigation) qui propose six niveaux de difficulté, du débutant (montagnes culminant à 5 000 pieds, piste d'atterrissage longue de trois miles) au pilote d'essai (montagnes hautes de 9 200 pieds, virages serrés, vent latéral , etc ).
Le très important succès de l'Amstrad CPC 464 en Grande-Bretagne va sans nul doute provoquer une effervescence chez les concepteurs de logiciels de jeu, qui pourront mettre tout leur savoir-faire au service de cet étonnant micro-ordinateur. Une nouvelle étape dans la course aux machines performantes à des prix toujours plus bas. Patrice DESMEDT
Patrice DESMEDT, TILT n°18, JANVIER / FEVRIER 1985, p48-49
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