En dépit d'un nom fleurant bon le detergeant, Gryzor n'est pas un nettoyant industriel surpuissant ni une nouvelle lessive liquide. Du reste, si vous êtes l'un de ces consommateurs avides de jeux vidéo, de ceux que l'on voit errer d'un air hagard aux abords des salles d'arcades en criant d'une voix suppliante : de la monnaie, de la monnaie, en pièces de un et cinq francs, vous savez que Grizor est un célèbre jeu de café de KONAMI. Ce que je vais vous apprendre, en revanche, c'est que Gryzor est aussi un jeu tournant sur votre PC chéri. Les féroces Durs, envahisseurs venus de la planète Sina ont décidé d'annexer la terre, renouant par là avec une tradition bien ancrée chez les peuplades extraterrestres vivant dans nos ordinateurs. Vous-même ! renouant également avec une tradition bien ancrée chez les héros de logiciels, vous avez décidé qu'il était absolument hors de question que la terre se laisse annexer, comme ça, sans rien faire. C'est ainsi que vous vous retrouvez un beau jour devant l'écran du CPC, accroché comme un malheureux à la seule arme efficace que les puissants dieux de la micro ont bien voulu mettre à votre porté : le joystick, compagnon fidèle de glorieux combats. En effet, il est tout à fait déconseillé d'utiliser le clavier pour ce jeu cent pour cent action. En dépit du chargement d'une longueur assommante, l'attente est bientôt récompensée. Si vous le souhaitez, vous allez pouvoir jouer à deux. Je vois que monsieur est un héros solitaire. Bien, allons-y pour un joueur. Au début du jeu, votre guerrier ne dispose que d'une sorte de mitraillette pour se défendre. Heureusement, des caches secrètes disséminées ça et là vont lui permettre en cours de partie de changer d'arme. Au «scatergun», fusil pouvant tirer dans trois directions en même temps ou «barrier», qui, s'il est trouvé, rendra le guerrier invulnérable pendant un certain temps. Le jeu, qui comporte trois étapes distinctes, se déroule ainsi : le personnage que vous dirigez évolue dans un décor de jungle. En maniant le joystick, vous pouvez le faire courir et le cas échéant, le faire sauter, car de nombreux endroits du décor sont piégés par des mines. Quand vous êtes arrivé à la fin du premier tableau, le jeu charge directement le second. Aïe, la jungle verdoyante vient de faire place à une suite de souterrains métalliques infestés d'ennemis sans pitié. Enfin, la dernière partie similaire à la première, sera le théâtre du combat final. Gryzor est un jeu d'arcade que les amoureux du genre se doivent de posséder. Cyrille Baron , AMMAG n°31 |