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Sicob 85 - l'Annee de Tous les Dangers (Tilt)Salon Salons

Crise, morosité. La tentation est grande lorsqu'il s'agit de qualifier le SICOB 85, de reprendre les mots qui planent depuis des mois dans le ciel de l'informatique.
Et pourtant, sous les pavés des incertitudes et des faillites en chaîne, les plages de la micro ne sont pas si noires que tous veulent bien le dire. Pour s'en convaincre, il suffit de lire ces interviews que nous avons réalisées dans les allées du SICOB.
1985 année de tous les dangers? Sans doute... mais aussi année de tous les possibles...

Amstrad
Un vent de folie

Petit Amstrad deviendra grand... avec une gamme toujours plus étoffée et une compatibilité à toute épreuve.

Jamais deux sans trois et jamais trois sans quatre. Ainsi se résume la ligne de conduite que suit la très prolifique famille Amstrad qui présentait une vingtaine d'ordinateurs sur son stand au SICOB, ainsi qu'une interface série RS232C (590 F) et un crayon optique (290 F). Troisième larron, le CPC 6128, un 8 bits de 128 K, a fait ses premiers pas à la Défense. On ne l'attendait pas avant la fin de l'année. Trois motivations ont guidé notre décision explique François Quentin responsable de la micro. Pratiques: « Depuis le 20 août le CPC 6128 est un sorti en Angleterre, par ailleurs il est disponible sur le marché américain. Un importateur a passé un contrat de quelques milliers de machines avec les grandes surfaces Sears. Nous pouvons fournir sans problèmes ». Techniques : « Nous avons eu moins de problèmes que nous pensions à passer en 128 K. Par ailleurs il a bénéficié des recherches menées sur le PCW 8256 alias Joyce, le 256 K que nous présentons également au SICOB ». Commerciales : « Les 128 K semblent avoir le vent en poupe. Une foule de nouvelles machines sortent en même temps, du Commodore 128 au T 09 en passant par le 520 ST ou le 130 XE chez Atari. Pas question de rater le coche. Notre seul concurrent sérieux aurait pu être le Commodore mais leur politique marketing n'est pas assez agressive et je doute qu'ils arrivent à fabriquer assez de machines pour alimenter les revendeurs, notamment à la fin de l'année ».


François Quentin (SICOB 1985)
Côté technique le C 128 n'est pas particulièrement innovant. C'est un 8 bits fonctionnant sous Amdos et CP/M plus (ou CP/M 3.0) compatible avec le CPC 464 et 664... sauf si vous possédez un écran ancienne formule. L'alimentation du lecteur de disquettes est placée sur le moniteur. Le C 128 permet d'émuler des terminaux du style Digital VT 52, Zinith et comprend les instructions pour gérer les 64 K supplémentaires (gestion de l'écran et des fichiers). Pas de Peek et Poke en perspective. Côté design, il se distingue par sa sobriété. Entièrement noir et blanc... et clavier Qwerty désespérément anglo-saxon. Son prix ne dénote pas : 4 490 F monochrome, 5 990 F couleur (bien entendu le CPC 664 monochrome passe à 3 790 F). Si l'on part du principe que la quantité de logiciels disponibles conditionne le succès d'une nouvelle machine, le CPC 6128 s'engage sur une voie royale. Outre ceux de ces petits frères, il bénéficie d'un « Multiplan » à moins de 600 F et bientôt de « Supercalque ». Quant au petit dernier portant le doux nom de PCW 8256, seuls les « élus des dieux » l'auront aperçus au SICOB ou à Berlin. Il s'agit d'un outil professionnel de bureau à vocation traitement de texte. 256 K de mémoire et un prix ne devant pas excéder 10 000 F, moniteur monochrome, clavier et imprimante matricielle compris (on parle même de 7 000 F). « Nous avons évité l'erreur classique perpétrée par Oric avec son Atmos qui consiste à substituer une machine par une autre. Notre gamme s'étend vers des outils plus professionnels mais toujours à vocation grand public. C'est toujours le CPC 464 qui se vend le mieux (18 000 ventes en trois mois contre 12 000 pour le 664) » explique François Quentin. «L'existence d'une gamme conforte la crédibilité d'Amstrad et son image de marque. La personne qui va chez Euromarché se fiche de savoir si l'ordinateur quelle achète est un 32, 16 ou 8 bits. Pour un gosse le plus c'est la couleur, pour un pro, c'est la disquette. C'est à nous de faire dans une certaine fourchette de prix - 2 690 F à 6 000 F - les machines les plus performantes, simples mais non simplistes. Les hobbystes peuvent s'amuser sans tomber dans des technologies htjper sophistiquées. Pour l'instant c'est impossible d'avoir une configuration complète (écran, imprimante, drive) 16 bits à moins de 25 000 F. Les microprocesseurs sont trop chers et la base de logiciels trop limitée. Par rapport à nos concurrents, nous bénéficions de ventes régulières sur l'année ce qui permet de ne jamais brader les machines en catastrophe. Les stocks durent au plus quinze jours » précise François Quentin. Visiblement tout va bien dans le meilleurs des mondes pour Amstrad. Avec un chiffre d'affaire de 241 millions en six mois, on voit la vie en rose.

TILT n°25

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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.