GAMESEDITEURS ★ TRANSOFT: planquez-vous tous v'la Bad Max! ★

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Bad Max arrive sur vos moniteurs, aïe, aïe, aïe. Ça craint un max ! Vous savez, Bad Max, un dur, un vrai. Plus méchant que lui tu peux pas.

Bad Max, c'est le nouveau — et le premier — jeu de la toute jeune société Transoft. Il arrive en force sur le marché français, avec plein d'atouts dans son programme. Des personnages tous plus affreux les ! uns que les autres, des dialogues — d'enfer —, un graphisme super et... EN RELIEF ! »

Parfaitement, vous avez bien lu : Bad Max est en relief ! Je vais être aussi affreuse que lui et vous dire : quelle galère ! Déjà qu'avant pour jouer tranquillement il fallait un ordinateur, un moniteur, une manette, des fois un lecteur externe, en plus maintenant on nous oblige à nous mettre sur le bout du nez des grosses lunettes en carton. Bonjour les encombrements de matos...

Mais soyons sérieuse : Bad Max est dessiné selon la méthode connue, en traits bleu et rouge ce qui, regardé avec les fameuses lunettes, vous donne une réelle impression de relief. Déjà un bon point.

Deuxièmement, il est vachté chouettos. Ça y est, me voilà repartie dans mes délires verbaux. C'est pas ma faute, messieurs-dames nos lecteurs (chéris), ce sont les auteurs de Transoft qui ont déteint sur moi ! Parce que leurs dialogues sont tous écrits dans le même style. (Presque, ils sont bien plus câblés BD et polar que moi). D'ailleurs, en parlant de BD peut-être que vous l'avez déjà vue chez un distributeur, mais la jacquette de leur soft est toute entière dessinée par Edika, un régal.

Pour en savoir plus sur Bad Max, il vous faudra attendre notre test (effectué pour notre prochain numéro “Spécial logiciels” de décembre) ; ici voyons un peu de plus près qui est Transoft.

Du délirant, du jamais vu

A l'origine de cette nouvelle société, deux jeunes auteurs de chez P.S.I. se rencontrent. Michel Martin a écrit, par exemple, Basic + 80 routines sur MO 5 et TO 7 70, Bruno Césard Basic Amstrad CPC 464, méthodes pratiques avec Jacques Boisgontier. Le premier est ingénieur en informatique et travaille à l'aérospatiale. Le second est technico-commercial chez Lansay. Tous les deux sont passionnés de communication et se retrouvent d'accord sur un besoin : celui de « faire autre chose », probablement de créer, de ne pas s'enferrer à moins de trente ans dans une carrière toute tracée.

Alors l'idée mûrit : réaliser des softs « autrement ». Comme le dit Michel : « Faire des trucs qui n'ont jamais existé, des jeux différents, se permettre de délirer, parce que c'est plus marrant à concevoir, mais aussi parce que les utilisateurs en demandent ». Et le travail commence. En juin/juillet, Bruno a écrit le scénario de Bad Max, les algorithmes, les dialogues, tout. Un mois de vacances et Bruno se met à la programmation. Pendant ce temps-là Michel se débrouille pour avoir la couverture d'Edika et le droit de reproduire la musique d'Alan Parson. Mi-septembre tout est terminé. Ou, plus exactement, tout commence.

La société Transoft est créée, mais elle n'a pas beaucoup d'argent (on s'en doute) donc pas de budget à accorder à une quelconque promotion et aucune expérience en matière de distribution. Deux rencontres lui permettent de faire le bond en avant nécessaire. D'une part la maison de distribution Cadre à Lyon accepte de s'occuper de la diffusion. D'autre part, Yves Mourousi à qui les deux auteurs ont montré « leur bébé », est enthousiasmé au point de présenter le logiciel à la TV la veille de son mariage !

Les affaires commencent en flèche. Au bout des trois premières semaines de distribution, 1 500 softs ont déjà été vendus. Plus que bien pour un début. Et cela continue...

Des poissons rouges sur le plancher

Alors, heureux les responsables de Transoft ? Oui, certainement mais exténués aussi. Il a fallu tout apprendre en quelques semaines : le prix de la duplication des cassettes, les tarifs des photocomposeurs, les impératifs de la distribution, etc. Et puis également, assurer une grande partie des tâches les plus ingrates, qui ont parfois engendré les drames les plus « terribles » : l'aquarium des poissons rouges s'est un jour écrasé sur le sol, au cours d'une séance d'empaquetage.

Ah oui, parce que lorsque l'on est une toute nouvelle société, on emballe tout soi-même : cassette, explications, lunettes. Et je me suis laissée dire que l'on y passait ses week-ends. Bruno et Michel sont d'accord : « C'est rigolo au début, c'est le folklore mais il faut que cela cesse. La prochaine fois il va y avoir plus de structures ». Des collaborateurs plus réguliers, un « vrai » local professionnel : petite entreprise deviend grande.

Les projets qui vont l'aider à grandir sont déjà nombreux, et pour certains bien entamés. D'abord Bad Max va être exporté vers l'Angleterre et probablement vers la RFA. Ensuite il est en cours de transcription pour les Thomson TO 7 70, MO 5 et TO 9.

Enfin les petits, ou grands, frères et sœurs, ne vont pas tarder. Michel et Bruno s'orientent vers les logiciels éducatifs. Pour autant, ils n'abandonnent en rien la production de jeux et ont eu la gentillesse de nous livrer le secret de leur prochaine production - qui devrait voir le jour vers Pâques

Voilà : il était une fois l'un de ces deux jeunes hommes. Eperdument amoureux d'une jeune fille, il voyait son amour contrarié par une horrible éventuelle future belle-mère. Un soir donc, il décide d'aller retrouver sa bien-aimée dans sa chambre du domicile parental. Làs ! Les petites sœurs réveillent la maman avant même qu'il ait pu atteindre son but. Il est impitoyablement chassé, voit son amour brisé. Il en conçut une rage phénoménale.

Quelques années plus tard il se venge en réalisant le jeu « Les dents de sa mère ». Vous entrerez dans sa peau, pénétrerez dans une villa toute sombre, truffée d'embûches invraisemblables. (Il n'a jamais atteint sa bien-aimée, vous ne voudriez quand même pas faire mieux que lui !) Ce sera le premier soft vécu, accompagné de la nouvelle vous plongeant dans la situation. Transoft : une nouvelle société pleine de sérieux et d'humour à laquelle il reste une chose à dire (que les utilisateurs de Bad Max comprendront) : « Impec, keums ».

Mireille Massonnet,

Transoft, 38 rue Servan, 75011 Paris Cadre, 19 rue Hippolyte Kahn, 69100 Villeurbanne.

AMSTRAD MAGAZINE (1985-12)

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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.