Que s’est-il passé concernant la demoscene hier au ministère français de la culture ? #theArtOfCoding… késako ?
Le mouvement a été initié en 2019 par le demoscener Tobias Kopka et Andreas Lange ( président de l’Efgamp ).
Chaque année, lors des Révision, ces derniers ont animé des conférences afin de sensibiliser sur l’inévitable déclin vers l'oubli des oeuvres de la demoscene, invitant les autres pays à se mobiliser et rejoindre le mouvement en constituant des équipes nationales composées de membres de la scene ou de la culture numérique avec de l'expérience en matière de dossiers ministériels, et ce, afin de mettre toutes les chances pour faire reconnaître leur propre culture demoscene.
Sensibles à l'initiative de préservation et aux enjeux à relever, de nombreuses associations fédératrices de la scène se sont positionnées partenaires du projet : AMP (Amiga Music Preservation), l'Assembly, Echtzeitkultur, Evoke, la Revision, Scene.org, SceneSat (...) et de nombreux groupes : Desire, farbrausch, Haujobb, Melon, Razor911 (...)
En seulement trois ans, Autriche, Danemark, Espagne, Estonie, France, Finlande, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Royaume-Uni, Suisse, Ukraine, Turckie, se sont joints à ce mouvement collectif initié par l'Allemagne.
Déjà deux pays sont parvenus à faire entrer la demoscene dans leur patrimoine culturel : l'Allemagne et la Finlande.
En France nous pouvons nous féliciter de faire partie des 6 pays avec un dossier en cours de dépôt.
Outre MO5, l'association de préservation numérique qu'on ne présente plus et PopsyTeam, organisatrice des demoparty VIPs sur Lyon, l'équipe de Cicile, Phil Dub et Paul Rony est conseillée et documentée en background par différentes personnalités comme Anya, Boub, CoyHot, Flopine, Noddles, Roudoudou, Chandra, Willbe et d'autres acteurs gravitant également autour de la scene française.
Le dossier s'est également étoffé grace au concours de Christophe Boucourt des Editions 64K, ayant très aimablement procuré à notre équipe de précieux manuscrits d'époque, dont notamment un recueil de coordonnées d'objet 3D et les notes techniques associées.
Un exemplaire du très récent livre "Demoscene - The Amiga Years" des mêmes éditions a également été parcouru des mains du ministère ce jeudi 24 juin.
Le rendez-vous accordé par le ministère était court : 45 minutes ! Soit moins d'une heure pour notre équipe pour être factuel et convaincre. Il leur fallait donc être pertinent et remplir un objectif bien précis : démontrer la présence d'une véritable communauté culturelle riche et variée depuis au moins 30 ans.
Un CPC+ a été choisi pour projeter la démo CRTC-3 de Flower Corp. Cette demo possédant tous les critères requis par l’équipe : française, tournant sur une machine stock et authentique, présentant conjointement des effets représentatifs du style « old-school » ainsi que des rendus 3D, et à la fois suffisamment récente pour démontrer la continuité de l’activité de la scène française.
Le medley vidéo avait de son côté pour mission de donner une idée de la dimension multi-plateforme, sur plusieurs décennies, avec une variété d’effets et un choix calibré d’apparition de machines représentatif de la répartition de la scène, des demo historiques et fédératrices, des textes ou titres évoquant le côté artistique comme « state of the art », « creativity », « demo art », ou historiques comme « 91 » dans Phenomenia, « 1995 » dans la démo éponyme… le tout en moins de 4 minutes, peu technique pour le néophyte, et surtout avec un mix 50% français.
L’équipe est ressortie du rendez-vous satisfaite d’avoir rencontré au sein du ministère des personnes curieuses, intéressées et qui ont parfaitement compris la démarche.
De cet entretien très encourageant, va pouvoir être enclenché des démarches concrètes vers l'inscription dans l’inventaire national, bien qu’il reste encore beaucoup de travail à fournir.
Stay Tuned

La deuxième image sur l'écran, avec une femme qui dance ne semble pas être de la CRTC3...