Activision a réussi l'exploit de faire un simulateur de combat aérien en 3D faces pleines sur CPC. Un bijou!
Il existe des softs qui poussent le CPC à ses limites. Fighter Bomber est de ceux-là. Il s'agit en effet d'un simulateur de combat possédant tout ce que l'on est en droit d'attendre de ce genre de jeu: une gamme d'avions à piloter, des cockpits réalistes conformes à chaque zinc et des angles de vision variés avec zoom. La vitesse est comparable à celle du premier Flight Simulator sur PC/XT. Quatre avions figurent au catalogue: un F4 Phantom, un Tornado de la RAF, un Saab AJ-37 et même un Mig-27 invité aux Etats-Unis par le Stratégie Air Command. Une fenêtre expose et commente les avions de profil, mais aussi en 3D animée. Chacun possède des caractéristiques d'envol et d'aérodynamisme spécifiques. En revanche, leur armement est identique d'un modèle à l'autre. N'étant pas un simulateur de pilotage, les commandes de Fighter Bomber sont réduites mais suffisantes: poussée des réacteurs, gouvernes, aéro-freins et freins de roue, degré de pente et de tonneau en constituent l'essentiel. L'armement est classique: canons-mitrailleuses et missiles Sidewinder et Maverick ainsi que des leurres thermiques. Une impressionnante quantité de missions est proposées, accessible au fur et à mesure que l'on fait des progrès en pilotage. En fin de vol, une carte très détaillée trace l'itinéraire suivi par l'avion. La 3D faces pleines est impressionnante, surtout en rase-mottes. On passe entre des immeubles, on survole des routes, des ponts, des rivières et des collines pyramidales, on reconnaît piste d'atterrissage et tour de contrôle. Splendide. Les cibles étant parfois assez éloignées, on peut faire du tourisme aérien, bercé par le sifflement des réacteurs, quitte à reprendre le bon cap ensuite, les couleurs sont idéalement adaptées, la lisibilité parfaite, les combats demanderont concentration et réflexes car il faut conserver un œil sur l'altimètre (gare aux coupsfourrés de l'énergie cinétique, de l'inertie et de la portance qui vous planteront dans une gerbe d'éclats noirs) sans perdre de vue la cible sous peine de devoir se lancer dans des manœuvres acrobatiques pour la ravoir, ce dont Fighter Bomber se tire très bien. Des vues extérieures animées spectaculaires permettent d'observer l'avion de 1 l'extérieur. Cette option est irremplaçable pour se repositionner vis-à-vis d'un adversaire qui aurait quitté le champ de vision. Bon point pour le jeu: on peut se passer de la notice traduite et la ! phase d'apprentissage est | très courte. Un regret: Fighter Bomber ignore le joystick. Malgré cette restriction, la jouabilité est fantastique et si vous deviez ne posséder qu'un seul simulateur de vol, c'est sans aucun doute celui-là que vous choisiriez. Bô TGV , JOYSTICK n°7 JUILLET-AOUT 1990 |