Vous avez peut-être reconnu la capture d'écran de cette page, il s'agit de Starkos 1,1, le logiciel de Musique créé par le prolifique Targhan.
A sa sortie en Janvier 2004, Starkos s'est positionné comme le nouveau tracker soundchip de référence sur CPC en remplacement du... du Sountrakker de BSC (oui bravo je l'ai entendu dans le fond de la salle, il y en a qui suivent). Et à priori, il a tout pour avec en prime une suite logicielle très fournie. Starkos bénéficie également d'une notice assez bien faite, disponible en français et en anglais. On peut la trouver parmi les fichiers du Starkos Kit et aussi sur le site dédié à l'utilitaire (starkos.cpcscene.com). Dans cet article, je vais tenter de présenter Starkos en Mettant en avant les nouveautés qu'il apporte par rapport au Sountrakker de BSC, puisque ce dernier est je pense bien connu de tous ceux qui font de la musique sur CPC. C'est d'ailleurs le cas de Targhan qui, fort de son expérience double de musicien et codeur, en a profité pour coMbler certains Manques qui existaient dans le Soundtrakker. Tous en piste ! Les habitués des trackers tels qu'on les voit généralement vont devoir changer un peu leur façon de travailler. Dans Starkos on ne place pas ses notes dans une bonne grosse pattern à trois canaux. Au lieu de ça, on dispose de pistes (tracks en anglais) qui ne sont pas associées à un canal audio à priori. Ce n'est que dans la description du séquencement de la Musique (cf. la capture d'écran de cette page) que l'on va distribuer les pistes sur les canaux voulus. En Mettant trois pistes côte-à-côte, on construit notre pattern. On peut donc réutiliser une piste autant de fois qu'on le souhaite ; il est aussi possible de jouer la même piste sur plusieurs canaux en même temps. Lette façon de faire a l'avantage de consommer moins de mémoire, ce qui est un paramètre important lorsque l'on veut intégrer sa musique dans un jeu, une démo... C'est une version Moins extrême que ce que propose le logiciel de Musique Advanced Music Creator (testé dans Quasar CPC numéro 12). Ici, pour chaque pas (Marqué n° Pos) dans la séquence de la Musique, on donne les numéros des trois pistes à jouer et une longueur de pattern. Ainsi, si une des pistes est plus longue, elle sera tronquée au moment de la jouer (pour cette position de la Musique) ; si elle est plus courte elle sera complétée par du vide. Donc, tout va bien, on peut écouter sa Musique en regardant défiler les patterns sans être perdu. Si vous a aimez les chiffres, en voilà quelques-uns pour vous rassurer sur les capacités de Starkos. Il peut gérer 512 pistes et chacune peut faire jusqu'à 127 pas. Et l'on peut définir jusqu'à 256 pas de séquence. Les fins observateurs que vous êtes ont tout de suite reMarqué que l'on précise aussi dans la dernière colonne le nuMéro de "spécial track". Je Me dois de vous préciser de quoi il retourne ! Une piste spéciale permet d'indiquer des changements de tempo de la Musique Mais aussi de placer des digidrumS. Il s'agit en fait d'envoyer un signal à un moment choisi de la Musique à une routine qui se chargera de jouer le son échantillonné spécifié (ou faire autre chose, pourquoi pas). Pour ne rien vous cacher, on peut aussi placer un sample dans les pistes normales Mais ce n'est pas tout à fait équivalent, je vous laisse regarder la notice pour les détails.
La chose à noter c'est que le support des samples est intégré, on n'a pas besoin de trouver des stratagèmes comme c'était le cas avec le Soundtrakker pour ajouter de beaux digidrumS (ou pas) à sa belle musique (ou pas). Le kit inclut un exemple de Musique avec digidrum. Un éditeur brillant Maintenant que vous savez agencer des pistes confie bon vous semble, passons à l'édition de leur contenu, La capture d'écran de cette page vous montre confient ça se présente. On retrouve logiquement les trois pistes normales ainsi que la piste spéciale choisies dans l'écran précédent pour le pas courant de la musique (Song Pos). Si vous avez en tête le format des patterns du Sountrakker de BSC , celles-ci doivent vous interpeller un brin. Car là précisément se situe une autre différence najeure de Starkos. L'approche est différente des trackers conventionnels : au lieu d'avoir pour construire sa musique quelques sons relativement simples que l'on va placer dans la pattern et travailler avec tout un tas d'options, ici on fait l'inverse. Les options disponibles dans une piste sont réduites au strict minimum, on peut modifier le volume (colonne "vol") et la hauteur du son (colonne "pitch"). Mais en contrepartie on peut créer des sons (des instruments) très complexes et en grand nombre. Il est possible de créer 255 instruments différents. Pour illustrer ceci, imaginez que vous voulez faire un son qui produise un accord arpégé (arpeggio) répété. Dans le Soundtrakker on utilise un son pur et on lui applique une option dans la pattern qui précise l'accord voulu. Dans Starkos l'arpège sera dans l' instrument lui-même et rien n'apparaîtra dans la piste. Si maintenant vous voulez changer d'accord, il faut changer les paramètres de l'option dans le Soundtrakker alors qu'il faut créer un nouvel instrument dans Starkos. Bien évidemment il est possible de copier des instruments très facilement, pas de panique. Donc là aussi quelques habitudes sont à changer. Je vous parlerai plus de l'éditeur d' instruments dans le chapitre suivant.
La saisie des notes se fait de manière classique, le clavier du CPC se change pour l'occasion en une sorte de clavier de piano (si on veut). On peut éditer les pistes en parallèle et des raccourcis clavier que l'on a tout intérêt à connaître facilitent beaucoup les choses. Notamment, on peut changer le numéro de piste dans la pattern directement sans repasser par l'éditeur de séquence de la musique. Si vous avez suivi, vous savez que toutes les pistes n'ont pas nécessairement la mène longueur. Dans la représentation de la pattern, par défaut, seul le nombre de pas précisé dans l'éditeur de séquence est visible. Mais un raccourci clavier permet d'activer le mode "beyond" afin d'éditer la piste dans sa totalité. Mène la partie qui ne sera pas jouée dans cette pattern devient accessible. Monte Le son Et voici le clou du spectacle, l'éditeur d' instruments. Là on sent que Targhan s'est fait plaisir. Pour ceux qui cherchent la capture d'écran, il faut regarder au dos de cette page. L' instrument représenté ne tire pas parti de toutes les possibilités offertes (loin de là), nais il illustre non exemple de tout à l'heure sur le cas de l'arpeggio. Je ne vais pas faire la description des différentes colonnes, la notice du logiciel fait ça très bien. Mais je vais relever quelques points Marquants . Le nombre ne lignes visibles n'est qu'une infinie partie du maximum possible qui est de 256. L' instrument fait la longueur voulue choisie dans cette plage. Un paramètre SPEED permet de choisir la vitesse d'exécution du son, ça ne plaît. Les possibilités offertes sur les sons hards sont sans commune mesure avec le Soundtrakker. Pour chaque pas de l' instrument, on peut indiquer si un son hard est voulu ou pas et avec quelle courbe, à quelle fréquence,.. Si l'on sélectionne "Auto" conne fréquence, le logiciel la calcule de façon à ce qu'elle s'approche au plus près de la note jouée à un coefficient près choisi (colonne SFT pour "shift"). C'est très pratique, souvenez-vous que dans le Soundtrakker vous étiez obligé de trouver la bonne valeur pour chaque note dans la pattern (avec des bonnes surprises parfois cependant). Il est possible aussi dans Starkos de dompter ces sons hards qui ont une tendance certaine à n'en faire qu'à leur tête (je fais allusion aux célèbres vagues, les "nwwwaiii", dixit la notice de Starkos). La colonne RST (de même que l'option RETRIG nais pour le début du son seulement), permet de faire repartir l'enveloppe hard du début à volonté. Positionner à 1 la valeur de la colonne HSYNC (pour "Hard Sync") sacrifie la justesse du son normal mélangé au son hard en alignant sa fréquence sur celle (moins précise) du son hard. De cette façon on peut obtenir des sons hards plats ou contrôler la vitesse des battements avec FTUNE (pour "Fine Tune"). Bien entendu, rien n'oblige à avoir un son normal mélangé au son hard (et réciproquement), les colonnes SND et HARD sont là pour ça. Pour l'édition des courbes de volume et de bruit, vous pouvez si vous le souhaitez utiliser l'éditeur alternatif. Il s'agit d'une représentation graphique des courbes, plus agréable qu'une liste de chiffres. Pour avoir un aperçu de ce que ça donne, jetez un œil en bas à droite de cette page. 
loi là pour le tour d'horizon de l'éditeur d'instruments. Il y a clairement moyen d'expérimenter beaucoup de choses, avec des résultats plus ou moins heureux à prévoir ! Moi qui avait tendance à créer mes sons de de zéro à chaque nouvelle musique avec le Soundtrakker, je pense qu'avec Starkos on a plutôt intérêt à se constituer sa propre "bank de sons" au fur et à mesure. Le kit Starkos contient plusieurs musiques (fichiers SKS) et instruments (fichiers SKI) de démonstration, ça permet de s'en inspirer et de prendre en main le logiciel assez rapidement. Vous pourrez trouver des SKS de musiques supplémentaires sur le site internet de Starkos dont j'ai donné l'adresse en début d'article. Si avec tout ça vous n'avez pas envie de vous y mettre et tenter de faire une musique, je ne sais pas ce qu'il vous faut. Et en plus, ce n'est pas tout, voyons la suite... Supplément gratuit Le kit Starkos n'a pas usurpé son appellation de "kit", une ribambelle d'outils accompagne l'éditeur de musiques. C'est bien beau d'avoir fait une jolie musique avec des sons à faire pâlir un C64 (ça n'engage que vous, je vous trouve bien présomptueux !), mais vous n'allez pas toujours l'écouter dans l'éditeur. Vous souhaitez certainement l'utiliser dans vos productions et pour ça il faut transformer le fichier SKS avec l'outil GenSong. Ca s'appelle compiler la musique et ça vous donne au final un ou plusieurs fichiers qui contiennent les données de la musique. C'est le même principe général que celui du Sountrakker de BSC sauf qu'ici les données de la musique et l'application qui va jouer la musique (le player de musique) sont stockées dans des fichiers distincts. Le player est générique ; si vous avez besoin d'avoir plusieurs musiques, le même player sera capable de les jouer toutes. D'où un gain de place mémoire important et une plus grande souplesse. Uu coup il faut aussi générer le player avec l'outil GenPlayer. Trois types de players sont disponibles : Basic, ASM et Interruption. Je vous renvois à la notice pour la description de leurs spécificités. L'utilisation du player est simple, il faut juste ne pas oublier de lui indiquer où se situe en mémoire les données de la musique à jouer. Notez au passage que le player prend significativement moins de temps machine que celui du Soundtrakker. Les deux outils suivants sont plus des modules que des outils et ils sont fournis sous forme compilée mais aussi sous forme de code source assembleur. Il s'agit de RELPLAY et RELSONG. Le premier permet de reloger un player, c'est-à-dire changer l'adresse à laquelle il était prévu qu'il soit exécuté, C'est un outil très utile dans le cas par exemple d'une demo ou un jeu intégrant plusieurs musiques et avec des contraintes qui font que votre player ne peut pas rester tout le temps à la même adresse, Vous pourrez grâce à cet outil utiliser un seul player pour toutes les Musiques même dans un cas pareil. Le relogeur de musique fait la même opération nais pour les données d'une musique cette fois, Vous trouverez également dans le kit un convertisseur vers le formât YM des musiques Starkos. Ce format, une fois passé dans les nains du kit AYC de Madran (du groupe Overlanders) vous permettra d'utiliser votre musique Starkos dans un contexte où le temps machine est très précieux. Voilà pour le panorama des outils fournis, Targhan donne en plus dans la notice des informations techniques sur les players : des adresses de données intéressantes, des bidouilles possibles, des indications pour agrémenter vos musiques de digidruMs... Les gros défauts de StarKos J'iMaginais Targhan se ruer sur ce paragraphe à la vue de ce titre et donc je n'ai pas pu n'empêcher !
En réalité je n'ai pas de reproches à faire vis-à-vis de Starkos, juste quelques petites remarques tout au plus. Je vais passer rapidement sur le couplet de plaintes sur les habitudes à changer, les raccourcis clavier qui ne me tombent pas sous les doigts etc. Finalement on s'y fait très bien (et il faut dire aussi que la version 1.1 a apporté beaucoup de nouveautés qui ont amélioré l'ergonomie). Il faut faire attention à l'optimisation mémoire qui surgit dès qu'on a le dos tourné et qui remanie les instruments en particulier, Gare à bien positionner la longueur avant de quitter l'édition, sinon vous perdrez ce qui dépassait. Il vaut mieux bien connaître l'hexadécimal avant d'utiliser Starkos car toutes les valeurs numériques sont affichées dans cette base. Je ne pense pas que ça pose problème aux CPCistes qui utilisent Starkos mais c'était à mentionner. Il est possible de jouer le pas courant de la pattern pendant son édition avec la touche COPV nais les valeurs de la colonne "pitch" ne sont pas prises en compte. Ce n'est pas vraiment gênant, il faut jouer toute la pattern pour entendre tous les effets, il suffit juste de le savoir. Je regrette un peu l'option "vibrato" du Soundtrakker. Conne c'est un effet d'expression, il aurait sa place dans la piste aux côtés du volume et du pitch, Mais on peut s'en sortir en créant plusieurs sons. Donc à l'arrivée, il semblerait qu'en gros, Starkos a bon sur toute la ligne ! J'apprécie certains détails conne la possibilité de donner le non de l'auteur et un commentaire dans le fichier SKS, le vumètre qui indique les sons hards... Et je n'aperçois que j'ai oublié de vous citer une fonctionnalité importante : la fréquence à laquelle se joue la Musique n'est pas figée à 50Hz nais elle peut être choisie parmi les valeurs 13, 25, 50, 100, 150 et 300Hz, Encore un peu plus de flexibilité donc. Pour finir Vous l'avez compris, le groupe Arkos a encore frappé ! Targhan a réussi à faire une version ergonomique d'Advanced Music Creator ! Plus sérieusement, j'ai une bonne idée du travail que représente la création d'un tel outil et il l'a réalisé de façon remarquable en un temps record (là je n'attends à quelques railleries ne concernant !). De plus, il a pris en compte les recommandations et critiques des CPCistes de sorte que, je pense, tout le monde est satisfait du résultat, Personnellement, je continuerai d'utiliser le Sountrakker de BSC (New Age Software) en parallèle, au moins parce que nés anciennes musiques inachevées sont sous ce format (et qu'il y en a légion), Si vous avez des idées d' améliorations à apporter à Starkos, le connaissant, Targhan est à l'écoute et il se fera un plaisir de sortir une version 1.2 si ça se justifie (héhé). Ne lui demandez pas de faire une version en ROM de Starkos, c'est déjà fait (en deux ROMs pour l'éditeur et une troisième pour les outils GenPlayer et GenSong) ! Un bel utilitaire conne ça, il n'y a plus qu'à l'utiliser, j'espère vous en avoir donné l'envie. A bientôt ! Zik / Quasar CPC n°21 » Plus d'infos sur la futur version 2.0 | 
