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Music Maestro (Tilt) | MUSICA MAESTRO |
« Ziipshebam», «pow», «wiïiiz»... génial, l'Amstrad!Music Maestro : mis a part le fait qu'il faille se munir d'une loupe binoculaire pour déchiffrer la notice format timbre poste (en english, of course), ce logiciel nous a surpris par son originalité. Il est en effet beaucoup plus axé sur la composition « classique », fait appel à des connaissances en solfège introduisant des notions telles que les changements de tonalité (majeur, mineur en notation anglo-saxonne) et les arpèges (huit arpèges agrémentés de quatre rythmes chacun). De quoi enjoliver agréablement les mélodies. Une voix se concentre sur le rythme, l'autre sur la mélodie et la troisième sur les arpèges. Rançon de cette richesse, la fonction synthétiseur fait piètre figure malgré des enveloppes de tonalité et de volume paramétrables. Plutôt hermétiques d'ailleurs. L'ensemble des données sont exprimées dans l'absolu sans aucune référence à un son « concret » (du type orgue = 1) comme au sempiternel quintet des sections d'enveloppe. Bref on erre lamentablement sur les sentiers de l'empirique tapant à l'aveuglette un « un » ou un « cinq », l'oreille aux aguets du moindre changement. En vain. Même topo pour les tempos. La boîte à rythmes s'avère en revanche nettement mieux cernée avec dix rythmes préprogrammés. Des traditionnels tangos aux swings, en passant par un jazz d'autant plus bienvenu que ses grilles se révèlent aisément transposables. Si. l'on opte pour le cousu-main une fonction «création de rythme » permet de réaliser puis d'entendre sa tambouille sur trois voix en faisant varier la longueur et la hauteur des sons dans les aigus, les graves et les médiums. Une palette de fonctions «gadgets» viennent agrémenter le tout, du style modification des teintes du fond de l'écran et des caractères ou arrêt sélectif des fonctions. Si la notice apparaît particulièrement claire, illustrant chaque fonction d'exemples, le mode d'accès par l'intermédiaire d'un clavier entièrement redéfini nécessite un moment d'adaptation. Mieux vaut se confectionner une série de tables en français. Fort heureusement l'interprète (!) visualise l'ensemble des actions sur la page écran ventilée en quatre fenêtres dévolues aux boîte à rythmes, boîte à musique, aux instructions de commandes et aux éléments de l'environnement de la composition (place mémoire restante, enveloppes sélectionnées...). Un matériel assez performant qui ne pèche que par son manque tragique d'effets spéciaux. TILT n°29 (mars 1986) |
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