Créez votre dessin de départ et celui d'arrivée, l'ordinateur se charge du reste... Un programme ambitieux pour un micro à la mémoire limitée.La mise au point d'un bon logiciel d'animation d'image sur micro-ordinateur prend souvent des allures de pari impossible. Richesse du graphisme et qualité de l'animation sont difficilement conciliables et les compromis adoptés sont parfois loin de déclencher chez l'utilisateur les premiers symptômes de la jubilation. Pourtant, la solution retenue par les concepteurs de The Animator est séduisante à plus d'un litre. Au diable le dessin image par image, répétitif et fastidieux. Il ne s'agit plus ici que de dessiner les principales étapes de la séquence d'animation, l'ordinateur se chargeant de générer les images intermédiaires. Le gain de temps est appréciable. Le dessin est considéré en tant qu'ensemble ordonné de segments rectilignes. A condition que chaque image soit constituée du même nombre de traits, le passage de l'une à l'autre peut être obtenu par un simple déplacement des segments. Les images générées par l'ordinateur ne sont que les étapes de ce déplacement « trait à trait ». Bien entendu, l'adoption d'un tel procédé s'accompagne de quelques contraintes particulières. La règle de conservation du nombre de segments peut toutefois être contournée grâce à la superposition des traits superflus fie compteur de traits disposé au bas de l'écran n'est pas un gadget inutile). Mais le déplacement des segments ne suffit pas toujours à construire un véritable dessin animé: les images intermédiaires ne représentent le plus souvent qu'un amas désordonné de traits, ce qui produit un effet visuel intéressant. Il faut donc tenir compte de l'ordre des traits lors de l'élaboration des dessins si l'on veut éviter le genre « effets spéciaux ». La partie graphique est d'une grande souplesse d'emploi. Les fondions sont nombreuses : duplication, déplacement, rotation, suppression ou changement d'échelle d'une partie du dessin, génération de polygones, etc. Les possibilités de coloration des dessins sont assez limitées et des débordements de couleur peuvent intervenir tors de l'animation. La principale limitation du logiciel provient de la taille de la mémoire centrale du micro (les résultats de l'Amstrad CPC 6128 dépassent de loin ceux du 464). La longueur des séquences étant inversement proportionnelle à la complexité du graphisme, il faudra se contenter de dessins sommaires. Les programmeurs pourront intégrer des séquences d'animation dans leurs œuvres afin de les égayer ! TILT n°35 Oct 86 |