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Light Pen - Mark 2 (The Electric Studio) | Applications Creation Graphique |
Finie la sophistication. Ce stylo optique prend les dessinateurs en main.C'est facile et amusant. Du dessin en préfabriqué. Rapide-Spectaculaire-Facile. Aérographe, figures géométriques en trois dimensions, motifs affichables à l'infini sont à portée de la pointe de votre crayon optique. Sans parler de l'option « symétrie » qui affiche immédiatement votre dessin et son reflet vertical ou horizontal aux allures psychédéliques. C'est grisant. En réalité Light pen est un outil de dessin pour les gribouilleurs, les débutants. Dessin en préfabriqué, il permet d'obtenir des résultats rapides et gratifiants à l'aide des multiples fonctions. Cela redonne confiance en son toucher artistique. Le coffret pour Amstrad se compose d'un stylo optique (réutilisable dans vos propres programmes, routines fournies à la clef), d'une disquette et d'un manuel en anglais (malheureusement). A la présentation on retrouve les sempiternels et bienvenus icônes placés à la droite ou à la gauche de l'écran : ergonomie oblige. Discret, le menu sait se faire oublier et disparaît après chaque sélection pour offrir l'écran pleine page à votre génie créateur. Evacuons tout de suite les fonctions classiques, désormais nécessaires et non suffisantes, devant le choix et la qualité des logiciels proposés. Au rayon géométrie on retrouve bien les fonctions « boîtes», «cercles», «ellipses», « contours » ou « figures pleines », et « triangles », « contours uniquement». Le pavé numérique permet de modifier la largeur ou longueur des ellipses. Pour les traits et le remplissage «crayon», « brosse » et « peinture » répondent à l'appel, de même que la « copie » et déplacement d'image : «drag». Le dessin au point par point et son acolyte la loupe ne font pas défaut.
Pour finir on trouve toutes les fonctions permettant de jongler avec les couleurs (treize affichables simultanément) et de passer du stylo optique au joystick ou clavier. Sans oublier l'insertion de texte en caractères minuscules ou majuscules. C'est acquis et désormais normal. Passons au plus et originalités du programme. Les fonctions « grid background » et « référence background » quadrillent le dessin en offrant une grille de travail. Tous ceux qui n'ont pas le compas dans l'œil apprécieront ces points de repères pour travailler en proportions. Une fois le dessin achevé il suffit de revalider la fonction pour que la grille s'efface au profit du graphisme. Les David Hamilton du stylo optique apprécieront le rendu du « Spraygun », aérographe, pour verser dans l'impressionnisme ou le pointillisme selon leur sensibilité. La symétrie, verticale ou horizontale, est immédiate et spectaculaire. La troisième dimension fait son entrée dans les logiciels amateurs. Il suffit de valider trois points et l'ordinateur élaborera instantanément triangles et parallélépipèdes en volume. Toujour dans l'optique accessibilité, plusieurs options symboles permettent de répéter indéfiniment le motif de votre choix. Le programme possède déjà X motifs en mémoires et vous pouvez entrer vos propres créations. Proche des tampons encreurs, ces fonctions assurent un remplissage de vos dessins sans peine. Elles pourront également venir agrémenter vos pages de texte. La cible du Light pen est claire : il s'adresse avant tout aux utilisateurs impatients qui veulent dessiner sans effort. Cette accessibilité et la rapidité sont obtenues au détriment de la souplesse et des finitions. Les dessinateurs chevronnés n'y trouveront pas leur compte. Il n'existe par exemple aucune option « arc de cercle » pourtant bien utile pour dessiner les ovales de visages ou les arcades sourcilières. De même l'insertion de texte est limitée : un seul format, une seule police de caractères sont disponibles. De plus, l'erreur n'est plus humaine, le Light pen n'a pas jugé bon d'intégrer l'option « effacement » de l'action précédente. Ce classique des outils graphiques sauve pourtant bien des dessins gâchés par le coup de pinceau malheureux. Dernière ombre au tableau : stylo optique au rendu aléatoire. Par trop indépendant : le curseur a la fâcheuse tendarice de n'en faire qu'à sa tête. Il existe en permanence un décalage entre la pointe du stylo optique et l'intersection du curseur. Difficile de tracer des figures spéciales. Votre arbre semblera tout droit sorti d'une maternelle, ce qui ne manque pas de cachet. Le curseur sera d'autant incontrôlable que la couleur du fond sera foncée. Un conseil : réalisez votre dessin avec la palette d'origine et ne peaufinez les couleurs qu'une fois le graphisme achevé. Idéal pour les débutants et dessinateurs du dimanche parce qu'il est amusant et rapide, il reste insuffisant et inadapté'à un dessin professionnel. (The Electric Studio, disquette et stylo optique de Amstrad Schneider pour Amstrad.) TILT n°29 ( mars 1986 ) - page086 et page087
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