Non, l'écran des micros ne se traite pas comme une toile de tableau! Certes les Vénus de Botticelli utilisées et réutilisées pour les démonstrations font croire que le «Silicium Art» vaut la peinture à l'huile. Mais l'évolution des logiciels tend à diversifier les moyens du graphisme sur micro et à les éloigner du dessin classique. Voici l'état de l'art 1987. A vos souris! La soustraction des couleurs associée au déplacement de fenêtres: original et utile.
Advanced OCP Art Studio (Amstrad): cette version améliorée d'OCP Art Studio s'approche des limites de la machine. Elle consomme déjà trop de mémoire pour les CPC464 et 664, à moins d'adjoindre l'extension DK'tronics de 64Ko de RAM. Et, puisque le confort d'utilisation exige une souris, l'usage du logiciel sur un 464 requiert une installation qui fera ressembler votre table à un labo d'électronique. Le programme sait utiliser les trois modes du CPC. Il dispose de riches fonctions comparables à ce qu'offrent les meilleurs programmes sur Amiga. A chaque point de l'écran sont associées deux couleurs, choisies dans une palette de seize, plus la transparence, la couleur de premier plan et celle d'arrière. Pour la haute qualité il faut travailler avec une forte loupe : d'emblée déroutant.
La couleur du fond est celle des crayons, celle qui apparaît en vidant une fenêtre. La couleur de premier plan est étalée par les brosses, par les fonctions de remplissage. Seize tailles de crayons, huit types de « spray », c'est-à-dire d'atomiseurs ou aérosols, la possibilité d'utiliser des motifs en guise de brosse, un éditeur de motifs très complet totalisent un ensemble de capacités qui dépasse les autres programmes tournant sur la même machine. Les fenêtres et leurs transformations témoignent d'un louable soucis des utilisateurs De toutes tailles elles changent d'échelle et de forme. Leur puissance dépasse de beaucoup les capacités utiles de la machine, puisque le manque de résolution de l'écran des CPC conduira à faire de vos transformations les plus hardies des mosaïques abstraites éventuellement fort jolies mais d'où l'intention originelle aura été tuée par la rugosité d'énormes pixels. Un peu d'ingéniosité dans l'utilisation des fenêtres avec une palette modifiée par soustraction de couleurs devrait permettre de séparer certains objets de leur fond avant de les redéposer ailleurs. Les jeux de caractères redéfinissables, comme la présence de vingt-cinq niveaux de gris grâce à autant de trames, créent des possibilités rudimentaires d'insertion de texte, rudimentaires comparées aux possibilités en couleur bien sûr. | James Hutchby , author of OCP Art Studio
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Tilt numéro 46 (oct 87), p82-83 |