Cet utilitaire mis au point par ESAT Software (à qui l'on doit Hercule sur CPC) comble un grand vide dans l'univers du PCW. Jusqu'à présent, le moindre incident de lecture ou d'écriture était source d'angoisses pour l'utilisateur, avec peu de recours pour récupérer ses fichiers ou sa disquette. Héraklios PCW met un terme à cette éprouvante situation.
La plupart des ordinateurs possèdent des « outils », autrement dit une batterie d'utilitaires permettant de réparer les dégâts subis par une disquette : altération ou destruction du répertoire (directory), modification de paramètres ou de secteurs entiers directement sur le support magnétique. Pour cela, la gamme PCW était bien pauvrement pourvue. Il fallait fouiller dans des revues spécialisées ou des livres pour trouver l'outillage nécessaire. Héraklios n'est pas un produit récent. Sa première apparition remonte à la fin de l'année 1987 ; pour d'obscures raisons liées à la distribution, il disparut du marché avant d'effectuer ce corne back. Austère
mais puissant Comme de nombreux produits PCW, Héraklios est livré sans notice car celle-ci est sur la disquette, une pratique courante sur PCW puisque l'imprimante est livrée avec la machine. On peut éditer la notice sous CP/ M+ en pressant simultanément sur les touches ALT/ P pour activer l'imprimante puis en tapant TYPE LISEZ.MOI (RETURN). Mais il est préférable de la récupérer sous LocoScript. Rappelons la procédure aux nouveaux venus. Le fichier LISEZ.MOI n'étant pas au standard LocoScript, il ne peut être lu directement. Sous LocoScript, il faudra d'abord créer un document appelé NOTICE (ou tout autre nom à votre convenance) puis régler la largeur de la page à soixante-dix caractères. Appuyez ensuite sur la touche f7 (PCW 8256/8512), puis validez l'option Insère texte qui vous renverra à la gestion disquette. Sélectionnez le fichier LISEZ.MOI. L'édition commence alors. Avant l'impression, les puristes de la langue française en profiteront pour chasser les coquilles qui émaillent le texte dépourvu de toute accentuation. Héraklios est livré « prêt à l'emploi ». Le programme en Basic est lancé dès l'allumage du PCW et installé sur le drive M:, libérant ainsi le ou les lecteurs. En dépit d'un louable effort de présentation consenti par les programmeurs, Héraklios reste d'une austérité très PCW. Le menu affiche neuf options, mais six seulement sont véritablement opérationnelles. Les trois dernières concernent l'inversion de l'écran, l'édition de la notice et la fin d'utilisation qui efface Héraklios du drive virtuel et renvoie au Basic. Pour interrompre le défilement du texte, il faudra appuyer simultanément sur les touches ALT et S. A même
la disquette Les options 2 et 3, respectivement l'éditeur de secteurs et de catalogue, justifient à elles seules l'acquisition d'Héraklios. L'éditeur de secteurs permet d'intervenir dans n'importe quel endroit de la disquette. Il fournit des informations très utiles aux programmeurs sur le type de la disquette et ses caractéristiques. Le mapping (approximativement « cartographie ») indique quelles pistes et quels secteurs les fichiers occupent. L'option Lecture de secteur permettra ultérieurement d'accéder directement à l'emplacement physique d'un fichier. A première vue, l'écran de l'éditeur de secteurs ressemble fort à celui des utilitaires DUMP.COM et SID.COM. Héraklios fait table rase de l'article « Personnalisez vos logiciels » paru dans le numéro 38 d'Am-Mag, en septembre 1988. Il fonctionne en effet de la même manière que SID mais avec infiniment plus de souplesse puisqu'il suffit de positionner le curseur sur le début d'une chaîne de caractères, puis de saisir le texte de remplacement (jusqu'à 255 caractères) et de valider l'opération. Difficile de faire plus simple ! Les signes bizarres dans la colonne de droite correspondent à des fragments de programmes, des tokens ou des codes non-affichables qu'il est prudent de ne pas modifier sous peine de désorganiser un écran ou de générer un bogue des plus retords. Les lecteurs partis à la recherche d'un fichier perdu (cf. Am-Mag n°43) se jetteront certainement sur les fameux codes E5 qui précèdent le nom d'un fichier effacé par ERASE. Héraklios propose mieux, plus rapide et plus convivial que la chasse aux codes hexadécimaux : l'éditeur de catalogue. Demandez
le catalogue ! Particulièrement bien conçu, il remplace à lui seul plusieurs utilitaires CP/M sans se perdre dans les méandres des options et des procédures plus ou moins lourdes. L'éditeur de catalogue renomme ou efface normalement des fichiers, mais surtout récupère ceux qui ont été effacés. L'opération se fait en clin d'œil, le plus facilement du monde ! L'éditeur de catalogue sait aussi mettre un fichier en SYS ou en DIR plus rapidement qu'avec SET.COM. Dans le premier cas, le fichier devient invisible à la commande DIR mais accessible depuis n'importe quel USER. Dans le second cas, le fichier apparaît au catalogue. Toujours avec la même simplicité, l'éditeur de catalogue affecte un USER à un fichier. Une application pratique, le déplacement instantané d'une foule de documents LocoScript d'un groupe à un autre. Les fichiers peuvent être verrouillés en lecture seule (Read/ Only), qui protège contre tout ERASE ou KILL. La remise en lecture et écriture (Read/Write) est bien sûr prévue. L'écran n'affichant que trente-deux entrées à la fois, il faudra parfois demander l'édition d'une autre page du catalogue pour examiner la totalité du directory. La petite fenêtre contenant les options est un peu fouillis : un ordre plus cohérent sera le bienvenu. Le catalogue dûment modifié, il est indispensable de valider globalement tous les changements par Sauve. Cette option prendra en compte tout le catalogue (directory), y compris les pages non affichées. Pour mémoire Le formateur rapide travaille en format PCW, données ou système. Plus rapide que DISCKIT, il formate une disquette double-face double-densité (160 pistes) en une minute et demie environ, soit un gain de temps de 30 %. L'option 5, dump de la mémoire, effectue un listage du disque virtuel à partir d'une adresse obligatoirement exprimée en hexadécimal. L'option suivante affiche l'organisation du ou des disques présents dans les lecteurs et aussi celle du drive virtuel M:. L'espace libre est indiqué en ko mais aussi en octets à trois décimales près ! Le nombre de secteurs-disque, de blocs d'allocation, d'enregistrements et de secteurs logiques sont eux aussi recensés. Attention aux disquettes vierges, Héraklios ne trouvera pas de piste et vous rejettera impitoyablement sous CP/M. Figurant en tête du menu, le décodeur de Basic sert exclusivement à déprotéger un programme en Basic inconsidérément protégé par la syntaxe SAVE "nom-prog",P. Cette protection est très facile à contourner, comme le démontre cette astuce signée Charles Corbou, grand pourvoyeur de graticiels et grand maître du langage Forth : — sous Basic, tapez SAVE "P",A Ceci sauvegarde un programme minimal en ASCII : il ne comporte AUCUNE instruction !
— chargez le programme à déprotéger. Tapez MERGE "P". Faites un LIST. Le programme apparaît à l'écran ; il ne vous reste plus qu'à le sauvegarder normalement sous un nom de votre convenance.
On regrettera l'absence d'un module pour réaliser des copies de sauvegarde. Absence d'autant plus étonnante qu'ESAT Software a été l'un des pionniers de la copie avec Hercule, un logiciel hyper-puissant qui sema la panique chez les éditeurs. ESAT se serait-il assagi ?
Héraklios est vendu 390 F ttc, un prix parfaitement justifié de par ses performances. C'est un outil que tout utilisateur de PCW (même et surtout le non-bidouil-leur) devrait garder à portée de la main en prévision d'un incident ou bien pour en savoir plus long sur les disquettes. Bernard Jolivalt, MICROMAG n°1
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CPCrulez[Content Management System] v8.7-desktop/c
Page créée en 131 millisecondes et consultée 2188 foisL'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |
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