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Multiplan - Initiation (Amstrad Magazine)Applications Bureautique

Nous avons, le mois dernier, commencé à étudier sous un aspect général, les tableurs. Cette fois-ci, nous débutons une série sur trois numéros, qui à l'aide d'un exemple concret, va nous permettre de connaître à fond ce type d'applications. Nous avons choisi pour vous initier à la pratique des tableurs, d'étudier le logiciel Multiplan.

Pourquoi ce choix plutôt qu'un autre ? (Car il faut bien reconnaître que les tableurs sont légions sur le marché). Multiplan, même s'il ne fut pas le premier créé (il s'agit de Visicalc), est le logiciel de cette catégorie, le plus diffusé dans le monde. Ses ventes dépassent maintenant largement le million d'exemplaires, et on peut dire qu'à ce titre il est réellement devenu un outil de référence pour les professionnels. Second argument, l'interface utilisateur de Multiplan, c'est-à-dire sa personnalité, sa façon de dialoguer avec l'opérateur qui l'utilise, a servi de base pour la conception de pratiquement tous les autres tableurs existant (Supercalc par exemple). Ainsi, si vous apprenez à utiliser Multiplan, et si vous saisissez bien les rouages de son fonctionnement, il y a de fortes chances pour que vous ne soyez pas trop dépaysé lorsque vous utiliserez un logiciel d'une autre marque. Dernier argument justifiant le choix de Multiplan pour cette initiation, son prix. En effet, à la suite de la sortie de l'AMSTRAD PC 1512, on a vu fleurir sur le marché une Multitude de produits dits "Juniors". Il s'agit généralement de versions bridées d'un logiciel ayant fait ses preuves, vendues à un prix défiant toute concurrence. Multiplan est l'un de ceux-ci, et on trouve désormais le logiciel Multiplan Junior en version MS-DOS pour moins de 1 000 F. Mais cet article ne s'adresse pas uniquement aux possesseurs de PC 1512 ; il existe également pour le système d'exploitation CP/M 3.0 du CPC 6128 et des PCW 8256 et PCW 8512, une version de Multiplan fournie sur disquette 3 pouces. Cette autre version du logiciel vedette de la société Microsoft, n'est pas diffusée par cette dernière, mais par la société SYBEX qui en a réalisé l'adaptation.

Le décor étant posé, les informations précédentes devraient permettre à chacun d'entre-vous de se procurer le Multiplan correspondant à sa machine. Seuls les possesseurs de CPC 464 ou CPC 664 ne pourront pas obtenir de version adaptée du logiciel, aucun éditeur n'a tenté de l'adapter sous CP/M 2.2 : il s'agit vraisemblablement d'un problème de place mémoire. Terminons en vous disant que les indications données seront valables à la fois pour les versions CP/M et MS-DOS de Multiplan, la présentation de ces logiciels étant identiques sur les deux systèmes.

Premier contact

Une fois Multiplan chargé dans votre micro-ordinateur, vous voyez apparaître un écran (voir copie d'écran n° 1) sur lequel sont affichées de nombreuses indications. En fait, l'écran est divisé en trois parties distinctes. La première, occupant environ les deux-tiers de l'espace de visualisation est une fenêtre sur la feuille de calcul. (La feuille de calcul, rappelons-le, est une grille composée de lignes et de colonnes, à l'insertion desquelles se trouvent des cellules. Chacune de ces cellules peut contenir indifféremment du texte, des chiffres, ou des formules de calculs. Nous reviendrons ultérieurement en détail sur le fonctionnement de la grille de calcul). Vous voyez inscrit sur la ligne du sommet de l'écran, et sur la colonne de gauche des chiffres, qui représentent les coordonnées des différentes cellules : c'est à l'aide de ces coordonnées qu'il vous est possible de repérer la coordonnée d'une des cases de la feuille de calcul, mais aussi de connaître à tout moment la position de la fenêtre de visualisation. En effet, la totalité de l'espace disponible sous Multiplan n'est pas composé uniquement par les quelques lignes et colonnes affichées, mais de 255 colonnes, par 64 lignes. Nous verrons plus loin qu'il n'est pas toujours possible d'utiliser l'intégralité de ces cellules, mais ceci offre un champs d'application suffisamment vaste pour bon nombre d'applications. Dans cette partie de l'écran réservée au tableau, vous pouvez également apercevoir une case affichée en vidéo inverse (c'est-à-dire en blanc, alors que les autres sont noires). Il s'agit ici du curseur, c'est-à-dire d'un repère qui va vous permettre à tout moment de savoir quelle est la cellule sur laquelle vous travaillez, mais aussi de vous déplacer dans le tableau : ce curseur peut être déplacé en utilisant les touches de direction du clavier (touches fléchées ; ces touches existent sur les pavés numériques des CPC, des PC et des PCW, à droite du clavier). Essayez de déplacer cette flèche en appuyant plusieurs fois sur la flèche de droite : vous voyez le curseur se déplacer vers la droite. Si le curseur se trouve tout-à-fait à droite de l'écran, et si vous continuez à appuyer sur la touche de la flèche droite, vous allez voir se modifier les chiffres affichés sur la ligne indiquant les colonnes : vous déplacez ainsi la fenêtre sur la feuille de calcul. Ceci est valable dans les quatre directions (haut, bas, gauche, droite). Il est également possible de se déplacer directement d'un endroit à un autre de l'écran avec certaines des fonctions de ce logiciel. Sur le Multiplan version MS-DOS, vous pouvez également utiliser les touches PgUP (page haut) et PgDn (page bas) pour vous déplacer de page en page. Cette méthode de visualisation peut vous paraître quelque peu complexe, mais elle a le mérite d'offrir une surface de travail bien plus importante que les 25 lignes de 80 colonnes standards des cartes graphiques du PC ou des machines CP/M. La seconde partie de l'écran est réservée aux options : il s'agit de deux lignes sur lesquelles sont affichées toutes les possibilités de Multiplan (ALPHA, CALCUL, LIT ECRIT etc.). H existe également dans cette partie de l'écran un curseur en vidéo inversée, qui vous indique quelle option est couramment sélectionnée. Le mode de sélection des options est cependant légèrement différent du mode de fonctionnement du curseur, sur la feuille de calcul. Il vous est possible de sélectionner une des possibilités en tapant au clavier la lettre qui l'identifie, ou en déplaçant le curseur, puis en appuyant sur RETURN. Si vous choisissez la première possibilité, vous devrez taper, par exemple pour l'option ALPHA, sur la lettre A.

Exécutons pour mettre en application ce qui vient d'être expliqué, un court exemple : disposez à l'aide des touches fléchées le curseur sur une cellule de votre choix, puis appuyez sur A au clavier : vous voyez alors les lignes d'option disparaître, et une zone de saisie la remplacer. Vous venez de sélectionner l'option qui va vous permettre de saisir un texte dans une cellule donnée : tapez un nom, par exemple le vôtre, puis tapez sur RETURN. Vous allez voir apparaître le nom ou la phrase saisis dans la cellule pointée par le curseur. Si vous avez tapé une phrase ou un nom trop longs, celui-ci sera coupé automatiquement, pour entrer dans la zone offerte par la cellule. La deuxième solution dont nous avons parlé tout à l'heure pour sélectionner une option, consiste à déplacer le curseur sur celles-ci. Vous pouvez réaliser cette opération en appuyant sur la touche TAB, jusqu'à atteindre la fonction désirée. Ensuite tapez RETURN, et vous obtiendrez le même résultat que précédemment. Reproduisez l'essai qui utilisait l'option ALPHA pour le vérifier : déplacez à l'aide de la touche TAB le curseur, lorsqu'il se trouve sur ALPHA (vous vous en apercevez facilement, car ALPHA devient écrit en noir sur fond blanc), appuyez sur RETURN et saisissez votre texte.

La dernière partie de l'écran du logiciel Multiplan est la ligne d'état : il s'agit de la dernière ligne de l'écran, située tout en bas. On appelle cette zone d'information une ligne d'état car elle vous donne à tout moment des informations sur le travail en cours. Tout-à-fait à droite, est inscrit le nom du fichier en cours d'édition. Par défaut, ce fichier est intitulé TEMP (pour temporaire), mais si nous avions chargé en mémoire une feuille de calcul spécifique, c'est le nom de cette feuille qui serait inscrit (par exemple BUDGET ou COMPTES). Le nom du fichier peut également donner des indications sur le disque sur lequel il est situé : si le nom du fichier est précédé par B : nous savons instantanément que le fichier en cours d'édition se trouve sur la disquette du lecteur B, et ainsi de suite pour les différents lecteurs installés dans votre système (par exemple C pour le disque dur ou le disque RAM sur les PC 1512). Est également affichée sur cette ligne d'état, une indication sur le volume de mémoire occupée par votre fichier. Cette indication est donnée en pourcentage ; dans le cas présent, si aucun fichier n'est présent en mémoire, nous avons 100 °?o de mémoire disponible, et c'est donc ce chiffre qui est inscrit. Ici intervient une caractéristique très importante de Multiplan : le fait que nous ayons 255 colonnes de 64 lignes ne signifie pas forcément que toute cette surface est utilisable. La zone de travail dépend uniquement de la mémoire disponible sur votre système. Un grand nombre d'entre vous écrivent régulièrement à AMSTRAD MAGAZINE pour se plaindre du fait que la version Multiplan des CPC et PCW sature très rapidement (0 °7o de mémoire disponible) : il s'agit d'une caractéristique incompressible de la machine, celle-ci n'ayant, une fois le logiciel chargé, que 16 Koctets de mémoire utilisateur disponible pour disposer des données ; inutile donc de rajouter des extensions RAM pour le disque virtuel, quelle que soit la quantité de RAM ajoutée, la place disponible ne sera toujours que de 16 Koctets. Sur les ordinateurs de type PC, cette place mémoire est directement dépendante de la mémoire réelle utilisable, et il devrait être beaucoup plus facile d'utiliser des tableaux très volumineux.

Nous en avons terminé avec l'écran de Multiplan. Vous devez être à même dorénavant de connaître en un rien de temps toutes les caractéristiques du logiciel, et de sortir par vous-même de toutes les situations délicates. Sachez néanmoins qu'en cas de problème, si par exemple vous avez effectué par mégarde une opération incontrôlée, il vous est possible d'annuler une option en appuyant sur la touche ESC. Le mois prochain, nous étudierons plus en détail les diverses options de calcul et d'édition du logiciel, et vous verrez que ce vieux programme (qui a subi depuis sa création de nombreux liftings efficaces) est loin d'être démodé, et qu'il initiera encore pendant longtemps les secrétaires et les cadres aux joies du budget prévisionnel ou du compte d'exploitation.

E. Charton , Amstrad Magazine n°23 ( fev87)

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★ LANGAGES:
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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.