★ AMSTRAD CPC ★ GAMESLIST ★ TIMES OF LORE (c) ORIGIN/MINDSCAPE ★ |
JOYSTICK HEBDO | A100% | MICROMAG |
CA vue de nez, rien qu'à voir la boîte, Times of Lore ressemble tellement à un jeu d'aventure que c'en est un. Là ou ça craint, c'est que tout l'emballage est rédigé en anglais et ce n'est pas la petite étiquette «manuel français» qui poussera les foules à se jeter sur ce soft. Surtout qu'elles ignoreront l'essentiel: le jeu a été entièrement traduit. Voilà comment on fait des méventes en radinant sur la présentation. Je vous épargne les détails du scénario : comme dans beaucoup d'autres softs de la même veine, il s'agit de récupérer un bien dispersé dans la nature. L'histoire est comptée par le menu tout au long de pages joliment illustrées. Une agréable ballade jouée à la cithare retentit au début du soft. Les plus nuls en grammaire remarqueront quelques bi-zarretés dans le texte, la plus voyante étant la disparition de toutes les lettres accentuées ou à cédille. Du coup, la saga prend des accents paléoceltiques assez curieux, sans compter la traduction approximative, une spécialité de Microprose qui diffuse ce jeu. Oublions ces horreurs linguistiques (le bazardage de l'aubergier!) et rejoignons le petit royaume d'Albareth. L'aventure commence sous les meilleurs auspices dans l'Auberge de la Gueule de Bois, un bistrot sympa du village d'Eralan. Si vous refusez la mission que vous proposera un client le soft ne s'autodétruira pas mais les habitants du cru seront tellement vexés qu'il ne vous restera plus qu'à le relancer. Si vous acceptez - qui en douterait?- vous serez parti pour une longue promenade à travers forêts et déserts, le long de ruines fantomatiques et de belles plages. Car tout l'intérêt de Times of Lore, c'est de pouvoir se ballader un peu partout grâce à un scrolling multi-directionnel. Finies les successions de tableaux : désormais, on arpente réellement la contrée, à ses risques et périls. Pour ce qui est de l'atmosphère, c'est géant! La vision est restituée avec une légère perspective et les animations, surtout à l'intérieur des habitations, pullulent: l'aubergiste essuie la table, les flammes des torches vacillent, le feu brûle dans le cheminée, les vagues déferlent sur la plage. Dans un souci de bien faire, le graphiste a malheureusement surchargé le dessin à tel point que notre pauvre guerrier(ou guerrière) se noie dans les fioritures. Sur les cailloux de la route, on le distingue à peine! On peut entrer dans les maisons (le toit s'efface alors), monter à l'étage ou couper à travers champs. Des icônes permettent de sélectionner les actions. Elle débouchent souvent sur des menus déroulants qui demandent de préciser l'option. Ce système limite les galères infligées parcertains analyseurs syntaxiques et facilitent grandement lejeu. Dans son périple, le héros rencontrera moult paysans plutôt bien disposés à son égard, mais aussi des truands, des brutes en voulant à sa peau, des revenants et des morts-vivants. Les combats sont rudimen-taires, il suffit de taper avec opiniâtreté pour zigouiller un adversaire et leurs flèches ont l'élégance racée d'un pavé modèle 68. Le bouton Fire servant essentiellement à frapper et accessoirement à cliquer, un mauvais coup peut partir tout seul, tuant un des malheureux villageois. Ce genre de bavure est très mal vu en Albareth et tout le royaume se liguera contre vous. Autant dire que lejeu est alors terminé. Pour mener à bien votre noble tâche, il sera préférable de discuter avec les gens et d'écouterles rumeurs. Avec un peu de tact et de gentillesse, vous obtiendrez l'aide de tous les habitants. Une bougie, à droite de l'écran, se consume lentement. Si vous êtes blessé au cours d'un combat ou si vous oubliez de vous nourrir, elle brûlera plus vite. La carte qui accompagne le jeu est bien sûr indispensable pour ne pas se perdre et surtout pour localiser les villages qui se ressemblent beaucoup. Plus qu'un jeu d'aventure, Times of Lore est un jeu d'exploration très plaisant. Il comporte quelques faiblesses (le graphisme fouilli, les combats trop faciles) mais la découverte du vieux royaume d'Albareth, de ses secrets et de ses habitants fera passer de bons moments. Ce qui tombe bien : les vacances, c'est pourvoirdu pays, non? BoTGV , JOYSTICK HEBDO |
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Page créée en 130 millisecondes et consultée 5841 fois L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |