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| CPC Revue | AMSTAR n°3 | AMSTAR |
La soirée était déjà bien avancée. J'avais quitté la plantation quelques heures plus tôt et je me trouvais à présent dans l'arrière-salle du clandé local, soustrait aux regards indiscrets par des stores de bambou qui laissaient filtrer sur le quai des rais de lumière déchirant l'obscurité et faisant ressembler les rares passants à des forçats. Le poker rend les joueurs nerveux et ce soir-là, on pouvait s'apercevoir de leur tension à d'imperceptibles tressaillements. La donne précédente m'ayant satisfait, je restais sur le souvenir du strip-tease lascif prodigué par l'entraîneuse, et profitais de ce moment d'accalmie toute relative pour observer mes compagnons de table. Il n'y avait que Lady X qui pouvait encore prétendre bluffer, et le boss, le regard voilé par son chapeau mou, affichait un petit sourire en coin, comme à l'accoutumée. Seule une mouche égarée par les vapeurs de mauvais alcool avait réussi pendant un court instant à modifier leurs masques. Chico quant à lui faisait le nez. Blip ! La musiquette issue du HP me tire de ma rêverie. Je ne suis pas à Macao mais chez moi, devant mon Amstrad, et les 3 personnages avec qui je passe mes soirées ne sont en fait que des octets savamment agences. Il faut dire que ce strip-poker (fermé) a tout ce qu'il faut pour vous faire voyager. D'abord les graphismes, très beaux, et si cela n'est pas suffisant, l'animation et la musique. De plus, cette simulation est l'une des seules du genre à tenir compte aussi fidèlement de la psychologie des joueurs. L'écran est divisé en 2 parties : en bas, votre jeu. Si vous n'êtes pas familiarisé avec les règles, l'ordinateur vous indique précisément quels sont vos atouts : 2 paires, full, brelan, etc. La partie supérieure de l'écran vous montre vos adversaires (3 au maximum), choisis au hasard parmi une "caractérothèque" en comportant 6. Le temps passant, vous apprendrez à les cerner et pour ce faire, il faudra les observer. En effet, les expressions de leur visage changent et passent par un éventail de sentiments allant de la confiance à la peur. L'anecdote de la mouche décrite plus haut est véridique, et, je vous rassure de suite, celle du strip-tease aussi ! Toutes les fois que vous gagnerez une partie, l'écran supérieur descendra pour laisser place à une créature de rêve au déhanchement prometteur. Le niveau de jeu est néanmoins assez élevé pour que vous jouiez assidûment avant que la dernière pièce de soie ne glisse à terre, vous laissant contempler un corps de satin. Nos amis pratiquants et coincés ne seront néanmoins pas choqués, l'auteur ayant su rester dans les rigides limites de la bienséance et de l'autocensure. A ce propos, une réflexion : malgré tout le plaisir que l'on tire de ce genre de softs, il serait regrettable que vous viviez par procuration. Moi par exemple, j'aime bien Flight-Simulator II, n'ayant pas la possibilité de piloter en vrai ! Alors me rincer l'œil avec des poupées carrossées grand luxe en 2D, très peu pour moi. Je préfère la salive, le sang et la sueur. Enfin, tant que vous ne vous dessapez pas devant votre moniteur, c'est pas trop grave. Amstar |
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Page créée en 017 millisecondes et consultée 6022 fois L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |
