Il y a des jeux qui se font attendre. Dans le genre, Targhan reste en compétition avec les premiers dans le classement, comme Iron Lord, Dark Century, etc. M'enfin, après de longs mois d'attente, ce qui compte c'est la sortie du jeu, n'est-ce pas? Targhan, avant d'être un jeu, est une légende qui dit qu'en des temps bien lointains existait un village du nom de Edengarhn, où la joie de vivre était un don de naissance. Le chef du village, Thran, et sa femme, la belle Fabella, eurent un enfant. C'était Targhan qui devint au fù des années un des plus grands guerriers 'des vallées avoisinantes. Malgré sa puissance et sa gloire, il ne put jamais oublier les doux moments passés auprès du grand sage Athna-An, qui lui narrait l'histoire d'un château où, depuis toujours, régnait le Malin. Dès lors, Targhan ne pouvait imaginer une suite à sa vie avant d'avoir supprimé ce châtelain, afin de prendre possession de ses pouvoirs. C'est ainsi que commença la longue marche de Targhan vers l'immortalité. Il savait que, pour réussir dans sa quête, il devrait traverser des forêts, cavernes, de longues prairies infestées de bêtes sauvages, et affronter le village des semi-hommes avant d'entre prendre son ultime combat. TARGHAN, LE JEU Ce jeu est, comme on dit dans notre jargon, un soft simulation de combatarcade-aventure. Pour vous donner un aperçu du jeu, imaginez Barbarian deuxième du nom avec des décors à ne pas en croire vos yeux. Ça vous tente? Notre héros est, au départ, dans la forêt près de son village. En se baladant entre les arbres, il verra une multitude d'objets égarés par hasard sur son chemin. Cela va de parchemins lui apportant de l'aide à des shurikens. en passant par des amphores. Il lui sufit de les ramasser, pour les utiliser au bon moment et au bon endroit. Il découvrira assez vite qu'il aura à explorer les mines et que pour éclairer ces tunnels en forme de labyrinthe, il lui faudra être suivi d'un petit schmurbar qui n'est autre qu'un mélange d'oiseau et de ver luisant. Dans les mines , il trouveras des clés qui lui ouvriron les grilles, ainsi que d'autre potions à consommer avec modération. Revenu dans la forêt, Targhan n'hésitera pas à grimper dans les arbres. Visiter le village des nains et récupérer l'anneau magique gardé jalousement par leur chef. TARGHAN, LES MECHANTS Autant les décors de Targhan sont vastes et variés, autant la diversité des personnages est restreinte. En effet, le héros devra combattre beaucoup de créatures: des lézards mi-homme, mi animal (un peu comme dans le feuilleton télévisé « V » ), des jolies filIes met tant en valeur la cambrure de leur dos en bandant un arc dans sa direction et les nids de chauves-souris qui fleurissaient un peu partout en ce temps-là, sans oublier le Mal en personne. J'avoue être resté un peu sur ma faim. Il va de soi que Targhan devra adapter, à chaque ennemi, une technique de combat différente. Il se servira de shurikens pour venir à bout des flèches de la belle demoiselle et de l'épée pour vaincre .les nains. Les chauves souris seront évitées ou découpées en lamelles par notre guerrier. Débrouillez-vous. Pour le reste,je suis sûr que vous vous en sortirez. TARGHAN, LES GRAPHISMES Le jeu est entièrement en mode 0 (il est inutile de vous rappeler que ce mode utilise seize couleurs dans une .résolution graphique de 160 par 200 points), l'écran est entrecoupé d'une longue fenêtre dans laquelle se dérouleront les périgrinatures du héros.En haut de l'écran on nous balance le titre, histoire de faire beau (histoire réussie). Quant au bas de notre moniteur, il est occupé par cinq petites fenêtres dans lesquelles seront posés les objets récoltés ici et là. Un petit indicateur nous donnera en permanence le niveau de vie du guerrier.Le plus important reste les dessins. A première vue (à la seconde aussi), le tout a le parfum d'images transférées d'une autre machine (disons, au pif, Amiga), mais retouchées avec beaucoup de soin. La palette est retravaillée et les plus gros pavés apparaissant lors des transferts de bécanes sont affinés. Le résultat? De superbes pages pleines de couleurs et de styles très variés qui ne pourront que nous ravir. Il faut toutefois signaler la confusion des objets posés à même le sol, qui, dans des décors bien chargés, restent difficiles à détecter. TARGHAN, L'ANIMATION Tous les sprites du jeu sont grands et dessinés dans plusieurs positions donnant une certaine fluidité (par exemple, pour un demi-tour, l'homme à l'épée utilisera pas moins de cinq sprites). On aura également le plaisir de voir Targhan se balader tantôt devant et tantôt derrière les décors; ce qui assure une profondeur aux paysages. Pour les combats, on ne peut pas demander la lune. Les maîtres d'arme du village ne connaissent que quatre positions d'attaque (debout, assis, avec coups de pied et coups de poing) et une de défense, ce qui explique la pauvreté de mouvements d'attaque de notre héros. M'enfin... TARGHAN, LA NOTE Targhan est un excellent jeu. Très vaste et, je ne vous le cache pas, très dur. Il est truffé d'innovations: la sauvegarde qui se fera en se prosternant devant les statues, ou la détection automatique des faces de la disquette lors du retournement de celle-ci. Le fait de voir rapetisser Targhan après avoir bu une certaine potion magique, qui lui permettra de passer dans les trous de... est un petit gag d'une grande importance, malgré les apparences. Les bruitages sont, bien sûr, présents ainsi qu'une musique d'ouvêrture qui, par contre, ne casse pas vraiment des briques (ouf, ouf, voir plus loin pour comprendre). Pour réussir à programmer un tel jeu, Silmarils ne pouvait s'adresser qu'aux meilleurs. C'est probablement pour cette raison que leur choix fut porté sur Philippe Pamart, ce qui reste un gage de qualité. Encore bravo, et sachez que des comme ça, on en redemande. TARGHAN de SlLMARILS K7: - Disk : 199 F Graphisme : 92% Son : 60% Animation : 90% Ergonomie: 80% Global 92% TARGHAN par SILMARILS, test par Robby, A100% n°28 Juillet-Aout 90 |