★ AMSTRAD CPC ★ GAMESLIST ★ STRIDER 1 (c) USGOLD ★ |
A100% | Amstrad Sinclair Ocio | PREVIEW GENERATION 4 | Amstrad Action |
Après la vague des bastonneurs, des "frappe qu'un coup", et des ninjas karatékas, le méga-succès de Batman risque d'aider l'invasion de softs de super-héros. The Strider, adapté d'une borne d'arcade nippone, possède ainsi certains ingrédients sup'héroïques bien alléchants... Le problème, c'est que, côté scénario, quelqu'un aurait dû expliquer aux Japonais que les sup'héros anticommunistes s'étaient éteints avec la fin de la "guerre froide".
Ouaip ! Avant d'entrer dans les détails, laissez-moi vous dire à quoi me fait penser ce tout nouveau bébé de chez Capcom. Niveau ambiance, on est pas loin de la fabuleuse borne Shinobi, qui, je pense, a dû tanner le cuir de vos mains (Virgin nous l'a adaptée pour CPC). Pour son look, Hiryu, le héros de Strider, me rappelle les footballers fous de Skateball. L'animation y est, de la même façon, fluide et inventive (malgré quelques saccades lors des déplacements pédestres), et le costume, croisement entre ninjas et foot ricain. Je vous parlais sup'héros, j'y arrive. Pas à dire, les concepteurs de ce soft ont flashé sur les pouvoirs grimpeurs de Spiderman, alias l'Araignée. Enfin, et ce dernier point n'est pas pour me déplaire, les fanatiques de films séries-BD japonais ne seront pas dépaysés. Hiryu réalise des sauts et des figures combatives dignes des meilleurs Charlie Chan. Je vous ai mis l'eau à la bouche? Alors, place au Jeu.
DOUBLE PAR UN FABULEUX CASCADEUR Ma mèèèère, le Strider est alléchant! Une fois le jeu chargé et lancé, pas même besoin de le connaître sur le bout du joystick pour s'éclater. Rien qu'en sautant tel un samouraï en rut. j'atteins déjà le CPCième ciel, comme doublé par un cascadeur de film chinois. J'en profite d'ailleurs pour me familiariser avec le rayon laser. Eh bien, ça commence bien. me voilà 'collé au joystick comme Poum le magicien à ses lapins. Bon, il serait temps d'avancer et d'aller latter la chetron de mes adversaires... Le premier kamikaze à se présenter est une sorte d'oiseau métallique croyant m'impressionner en battant des ailes comme Batman. Je saute, broum, désintégré. Malheureusement, étant resté trop près de cet oiseau de malheur, Hiryu a déjà perdu quelques points de vie. Un conseil, les ninjas amstradiens, gardez touJours vos distances avec vos ennemis, ou vous risquez de ne même pas finir le premier niveau. SAUTS PERILLEUX? LE PLAISIR DES YEUX ! Les adversaires se suivent et ne se ressemblent pas. Des guerriers barraqués foncent en me tirant dessus, d'autres machines volantes se transforment en options (une arme bouclier qui tourne autour de moi, par exemple), un gladiateur. Du futur me prend pour un punching-ball, et un robot-bunker au laser meurtrier protège l'entrée d'un tunnel vertical annonçant la fin du premier niveau. tout en dégomment façon Robocop, Je me tape un véritable festival d'escalades et de grimpettes. Même Spiderman aurait du mal a me suivre dans ces labyrinthes où je zigzague pour éviter les tirs adverses. Quand Hiryu saute, s'accroche à l'étage supérieur, et s'y hisse à la force des bras, croyez-moi, le spectacle vaut le déplacement. Même chose pour les sauts périlleux: le flash! On a affaire là à du bon boulot CPCien, et quelle ergonomie, quel plaisir à manier le joystick dans de telles conditions! Seul petit bug, certains sauts entraînent la disparition du personnage hors de l'écran (on l'entend tirer, mais on ne le voit plus) mettant tin à la partie en cours, bien que, selon l'éditeur, ces problèmes seraient dus au fait que je ne joue pas sur une version totalement définitive.
ANTICOMMUNISTE? YO MANI Le premier niveau finit dans un décor de tribunal de pierre. Les juges s'y transforment en un gigantesque serpent qu'il faudra affronter et détruire. Ce que j'ai trouvé de mieux est de l'attaquer lâchement par derrière en tirant rafale sur rafale. M'enfin, quand j'y pense, les concepteurs ont une imagination bien bizarroïde. Imaginez qu'Hiryu est un guerrier du futur combattant les soldats du KGB pour arrêter le Grand Maître, afin que le monde ne tombe pas aux mains des Russes. N'importe quoi! Eh, les mecs, c'est pas parce qu'on adore les jeux d'arcade et de baston qu'il faut nous prendre pour des abrutis, YO MAN ! Bon, je rentre mon Uzi, et je réintègre Strider au début du deuxième niveau. Devinez où ? En Sibérie, bien sûr... DU TOUT BON ! Les décors sibériens sont magnifiques, bien que mes préférés demeurent ceux du niveau 3, dans lequel Hiryu combat dans la jungle des amazones lanceuses de boomerangs. Les totems sont superbes. Viennent ensuite un énorme navire (niveau 4), et des décors classiques pour le dernier niveau, qui oppose Hiryu au Grand Maître. Ce dernier, pourtant géant n'hésite pas, acculé par les lasers destroy, à se faire aider par ses sbires combattants. Ce qui est excellent c'est la variété des situations rencontrées au fur et à mesure que l'on avance. On a droit à des poissons volants, des monstres préhistoriques, quelques mines bien placées, et même à des ninjas sauteurs essayant de nous donner un petit cours de danse. Mais pas besoin de cours, Hiryu nous a démontré toute la grâce et l'agilité que pouvait posséder un personnage de soft sur CPC. En conclusion: c'est du tout bon, les aminches !
THE STRIDER de CAPCOM Distribué par SFMI Graphisme : 93% Matt MURDOCK, A100% n°19 Octobre 1989, p28-p29 |
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