Décembre 1990. Vous vous rendez compte ? Nous sommes au mois de décembre de l'an de grâce 1990. Mai 1990. Incroyable mais vrai. C'était en mai, dans le numéro 26 de Cent Pour Cent que je testais pour vous, mon dernier jeu d'aventure. Depuis, rien, niet, que dalle, cela fait sept mois. Vous vous rendez compte ? Sept mois, hallucinant non ?
Heureusement que vous étiez ta pour m'envoyer vos peiits jeux réalisés à partir de la méthode Poum pour faire de l'aventure à la portée de tous. Parmi ceux-là, il y en avait deux qui se détachaient particulièrement des autres. Le second était Freddy, vous vous souvenez ? Les frères Caillaud (ce sont les auteurs) ne se sont pas arrêtés en si bon chemin, il fallait absolument faire autre chose, encore plus beau et surtout plus poussé. C'était la naissance de Sdaw. STEVE HUWKER EST MORT, VIVE SDAW 26 Janvier 2194. La ville de Chicago vient de subir la pire des catastrophes imaginables. Une explosion nucléaire a décimé 76 % de la population. 3 % de rescapés. Le reste ? Des mutants. Ils sont partout, dans les rues, les immeubles (les quelques habitants de la ville n'osent même plus ouvrir au facteur, c'est vous dire) et surtout, dans les égouts. C'est là. dans les labyrinthes en place depuis des siècles qu'ils trouveront le plus de sécurité. Lieux inaccessibles dans lesquels personne ne voudra s'aventurer. C'est également dans les égouts qu'ils ont créé et gardent l'arme absolue, celle qui terrorise les pauvres survivants. La minorité oppressée ne pouvant rester inactive devant une telle menace décide de créer à partir des restes de Steve Huwker. valeureux gerrier mort au combat, Sdaw. Un androïde destructeur, ne craignant ni homme, ni mutant, et encore moins la mort. C'est lui qui pénétrera dans les égouts pour mettre fin aux menaces pesantes sur la planète bleue. C'est étrange, mais le personnage de Sdaw m'interpelle au niveau de mon vécu auprès de mes cassettes vidéo. Mais di-diou pourquoi ? LES PYRAMIDES ? UN JEU D'ENFANT Votre but. vous l'avez compris, est de diriger un androïde dans les égouts de la ville. Le problème est le suivant (car il y a un problème) : rien ne ressemble plus à un égout qu'un autre égout ? On peut se perdre le plus facilement du monde dans ce labyrinthe, pour peu que l'on se laisse distraire par le petit frère qui vous demande de repasser la présentation du jeu (voir plus loin). Alors un bon conseil, faites le plan des lieux, car sans lui vous ne finirez jamais cette aventure (j'ai dénombré plus d'une centaine de cases, et j'étais loin d'en voir la fin). La deuxième grosse difficulté est de trouver sa route. On avance durant de longs moments pour constater que le chemin mène à un cul-de-sac. une grille, voire à un éboulement. ("est frustrant, mais ça fait partie de notre rôle d'aventurier de trouver la solution après de longues nuits d'acharné. DES PAS BEAUX DE PREMIERE Les égouts sont infestés de mutants plus vilains les uns que les autres (mais tellement bien dessinés). Il est vrai que vu la grandeur de l'aire du jeu on n'en croise pas à chaque carrefour ; par contre, sachez les éviter car certains ne vous laisseront pas le loisir de faire demi-tour. Pour cela, un indicateur de danger vous préviendra en cas d'approche d'une zone à risque. En étant curieux, vous trouverez des tas d'objets utiles à votre mission, comme de la nourriture, des clefs et d'autres gadgets qui trouveront leur utilité au moment opportun, comme ce pistolet laser trouvé dans les salles d'entrepôt, qui permet de dégommer certains de ces vilains qui vous barrent la route. Alors, ne soyez pas timides, et surtout pas de quartier (d'orange). UNE GESTION SIMPLE Diriger Sdaw est la simplicité même. La gestion est faite à l'aide d'icônes. Vous pouvez emprunter les quatre directions cardinales, prendre ou poser un objet, examiner les lieux et votre inventaire ainsi qu'utiliser les objets en votre possession sans oublier les opérations indispensables de sauvegarde et chargement du jeu en cour. Une boussole vous aidera à ne jamais perdre le Nord, encore que l'on eût aimé pouvoir se repérer d'une façon ou d'une autre clans les salles du jeu à l'aide d'éléments un peu plus nombreux que les quelques placards et intersections rencontrés. Dernier problème pour le joueur, c'est le temps. L'androïde possède six réserves de 50 unités (300 en tout) lui permettant son ravitaillement en énergie. Cela paraît beaucoup mais peu sur le terrain (« sous » si vous préférez). Tous ces éléments font de Sdaw un jeu difficile et long. La mort guette notre héros à chaque coin d'égout. Si elle ne lui est pas donnée par un mutant de derrière les plaques, elle viendra des cages d'ascenseurs, voire des salles crématoires ou des plafonds qui s'écroulent si vous appuyez sur le mauvais bouton. Heureusement, les graphismes (en MODE 0. 16 couleurs) sont d'une beauté rare pour faire oublier au joueur l'odeur malsaine émanant des sous-sols « Chicagotois » (toi-même). C'EST POSSIBLE Il faut noter un fait plus qu'original sur nos machines. En laissant la présentation du jeu, on constate une musique bien rythmée utilisant par intermittence des voies digitalisées. Le rendu ? Ecoutez vous-même, vous m'en direz des nouvelles. C'est une technique assez rare pour être signalée. Notons au passage le prix de Sdaw (le jeu , pas le personnage, car lui à dû coûter un bon paquet de billets verts). C'est une initiative de ta part de l'éditeur qui ravira les consommateurs d'aventure que nous sommes. Si vous êtes de vrais aventuriers et que des jeux comme Donjon's Master et autre Bloodwylch vous font craquer : si vous n'êtes pas claustrophobe et que la patience est votre arme favorite, sachez que Sdaw est fait pour vous. Poum qui va se laver SDAW de LANKHOR D7 : 149 F Testé par POUM , ACPC n°32 DEC90, p36-37 |