Dans le cadre de la grande course aux adaptations des jeux d'arcade, qui semble faire rage ces derniers temps, voici le dernier pari d'Electric Dreams alias Activision - j'ai nommé R-Type. Comble de bonheur, voilà une adaptation qu'elle est bonne.Je ne suis pas Lipfy, moi. Je n'ai pas pour habitude de me mettre dans la peau des personnages des softs que je teste pour vous, chers lecteurs adorés. Mais bon, Lipfy est un bon grand guerrier roux (à tresses ?), et il faut savoir de temps en temps faire quelques concessions. Ces mêmes concessions qui ont fait que, pendant tout le temps où Robby fut avec nous, et jusqu'à son retour, je l'ai laissé et le laisserai dire - et même croire, c'est ça le pire - qu'il est le plus beau. Alors que ma copine et mon chien vous diront, eux, que c'est moi. Ce qui, d'une part, prouve bien que tout cela est extrêmement subjectif, voire subversif, et, d'autre part, nous éloigne complètement du sujet que je devais traiter ici ce soir. HISTOIRE VECUE Quelque part dans l'espace infini... "Allez, Capitaine, zigouillez-les ces affreux! — Si tu crois que j'ai besoin que tu me le dises... Qu'est-ce tu crois que je fais depuis des heures? — Oui je sais, vous fâchez pas, Capitaine, seulement on vient juste de nous donner l'antenne, alors je récite mon texte, c'est normal. — Ne récitez pas, improvisez, improvisez. — Attention, un schmurrbach se met à jouer les kamikazes! — Ouf, je l'ai évité. Un quoi, vous avez dit? — Ben... un schmurrbach, pourquoi? — Et c'est quoi, ça, un 'schmurebarre' ? — C'est nouveau, ça vient de sortir! — Ah ouais, ok doc. — Bon, Capitaine, si on parlait un peu du jeu? — Ben, heu, le jeu, il est jôôôli en mode 1, donc avec seulement quatre couleurs mais elles sont super bien utilisées, le scroll... — Non, Capitaine, c'est pas ce que je voulais dire, vous êtes en train de manger le pain de Septh, c'est lui qui doit faire la critique. Je disais qu'on pourrait raconter un peu ce qui se pas se dans R-Type. — Et comment tu veux que j'explique ce qui se passe?? Il ne se passe rien! R-Type est un super shoot'em up comme on les aime, mais je connais pas le scénario, qu'est-ce que tu veux que je raconte ? — T'as qu'à croire. Bon, je vais le dire à vQtre place. Or donc, dans une dimension lointaine, une bataille acharnée se déroule entre les forces du Bien et celles du Mal. L'Empire Bydo, puisque tel est le nom de l'envahisseur, est fermement résolu à asservir le monde, et lance pour cela ses étranges créatures à l'assaut. Mais l'Humanité, aussi fermement résolue à se défendre que Bydo à l'attaquer, vous envoie vous battre à bord d'un appareil fabuleux, l'avion de combat R-9, un engin vachement balèze et très sophistiqué. Vous êtes donc la seule chance de liberté de l'Humanité, saurez-vous résister à l'envahisseur? — C'est joli, ce que vous venez de dire... — Oui mais j'ai pas fini. Le R-9 est armé en standard d'un minable petit laser ridicule, mais qui possède une particularité assez particulière: plus on appuie sur le bouton de feu, plus le tir est puissant. Mais cela a, bien entendu, un inconvénient; c'est-à-dire que pendant ce temps-là, on ne peut pas tirer. — Je sais déjà tout ça, y'a pas besoin de me le répéter. — C'est pas pour vous que je le dis, Capitaine, c'est pour les autres, là, qui nous regardent. Je continue. Au fur et à mesure que vous détruirez des ennemis, des joyaux apparaîtront, qui permettront de modifier l'armement du R-9. Ainsi, le premier joyau appelle un engin bizarre qui vole de concert avec le R-9, la Force. Ce truc, qui ressemble à un ballon, possède son propre armement, et peut se coller au vaisseau, ce qui présente un avantage énorme: étant indestructible, il protège le R-9 contre les tirs ennemis. — Ah bon? Il faudrait peut-être que je l'appelle, alors, ça peut servir, cet engin-là. — Absolument il est même possible de l'éjecter, histoire d'aller déblayer un terrain difficile. Bref, c'est une arme précieuse. — Et c'est tout ce qu'on peut avoir avec les joyaux ? — Non, bien sûr, on obtient aussi un laser à réflexion, c'est-à-dire qui rebondit sur les parois. Très utile dans certains cas, notamment pour aller déglinguer les trucs planqués dans les petits coins. Viennent ensuite le laser anti-aérien, qui est un peu plus puissant que le laser normal, le laser au sol, qui est lancé à la verticale vers le bas et vers le haut, et qui suit le décor, et pour terminer les missiles à tête chercheuse, qui portent bien leur nom. — Vous avez vu, là-haut? — Quoi? — Ben le chapeau de cet article, il dit que R-Type est une adaptation du jeu d'arcade. — Et alors ? — Faudrait peut-être en parler un peu, de l'adaptation. — Et qu'est-ce qu'on fait, là, depuis 4732 caractères? — Non, je veux dire qu'on devrait informer le lecteur, pour savoir si l'adaptation est réussie ou non. — Vous avez lu, là-haut? — Quoi? — Ben le chapeau de cet article, il dit que "comble de bonheur, voilà une adaptation qu'elle est bonne." — Ah oui, donc les tableaux sont les mêmes, les dessins sont superbes avec plein de couleurs partout et tout et tout? — Presque. En fait, quand on connaît la version originale, on n'est absolument pas déçu par la version CPC, parce que les tableaux sont effectivement identiques. Quant aux graphismes, ils sont su-per-bes. Malheureusement, en mode 1, qui - je le rappelle aux petits nouveaux - ne possède que quatre couleurs, mais qui est d'une finesse et d'une beauté sans égales jusqu'ici, et je pèse mes mots. Le tout se déroule (si j'ose dire) dans un scrolling parfait, pas saccadé et aussi rapide que le jeu d'arcade. Bref, c'est une excellente adaptation, kôâ. — Oui, je vois. Et la musique, elle était géniale, la musique, comment est-ce qu'elle est dans la version CPC ? — Inexistante. C'est dommage, parce que je suis sûr que les gens de chez Electric Dreams auraient pu faire très fort, mais bon, on ne peut pas tout avoir, hein. Les bruitages par contre sont sympathiques. Et c'est pas fini: la difficulté, si on causait un peu de la difficulté? l'ai jamais vu ça, à la limite, la version CPC est presque plus difficile que la version arcade. Génial, je vous dis, génial !" R-TYPE de ELECTRIC DREAMS Distribué par UBI SOFT K7: 95F Disk : 145 F NOTE: 90% R-Septh, A100% n°11 Janvier 1989 |