★ AMSTRAD CPC ★ GAMESLIST ★ QIN: L'ÉNIGME DE L'ARMÉE DE PIERRE (c) ERE INFORMATIQUE ★ |
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Magie, sortilèges, légendes mystérieuses... La Chine ancienne offre à ce logiciel d'aventure un contexte d'une grande richesse dont l'exploration est périlleuse !
Abandonnez toute rationalité ; ce jeu d'aventure classique vous convie à une longue marche dans la Chine d'avant le premier millénaire, une Chine pleine de mystère et de sortilèges. Le thème de cette aventure-fleuve, répartie sur deux disquettes, tient en quelques mots.
Pour percer le secret de Qin, enfoui à jamais dans le tombeau du roi Tcheng, vous devez réunir les cinq morceaux du plan de la sépulture, éparpillés à travers le pays par son architecte, votre lointain ancêtre Liou. Les programmeurs n'ont pas eu la volonté de faire sécher le joueur dès le premier écran, et si le secret de Qin est bien protégé, l'apparition des obstacles et des épreuves reste progressive. Il n'est guère difficile de partir du palais muni de toutes les pièces essentielles a la continuation de l'aventure.
C'est après que les choses se corsent, lorsqu'il s'agit, par exemple, de traverser un fleuve ou d'affronter l'armée de Qin. Mais le coup de grâce est asséné par un chef Tartare qui vous apprend que deux des morceaux du plan du tombeau ont été détruits autrefois ! Les perspectives d'un petit voyage dans le temps se dessinent. Wenchen, dieu du temps, vous renvoie mille ans en arrière. La rencontre avec Qin en personne, puis avec vos ancêtres qui ne paraissent pas trop surpris de vous voir, donne à la quête une nouvelle dimension et ajoute au climat onirique qui règne dans cette aventure. La quête d'objets magiques, dont l'utilité ne se révèle souvent qu'au dernier moment, est également déterminante pour le succès de votre recherche, et chacun des tableaux, du jeu doit être méticuleusement inspecté. L'image occupe environ un quart de l'écran, le reste de l'espace disponible étant laissé à la fenêtre d'affichage du texte et à la boussole. Les scènes présentées s'inspirent souvent de la peinture chinoise ancienne. Dessins et scénario sont en harmonie, et il se dégage de Qin une atmosphère envoûtante.
Le traitement graphique du jeu emprunte à la bande dessinée moderne les superpositions de cases qui mettent en valeur un détail d'une scène, un personnage ou une action. Ce procédé, de plus en plus employé en jeu d'aventure informatique, permet de faire coller l'image à l'action sans qu'il soit nécessaire de recourir à l'animation du dessin lui-même. Notons toutefois que Qin ne dédaigne pas l'animation, puisque la disparition des objets pris par le joueur ou offerts par un personnage matérialise sa transaction.
Les dialogues sont gérés de manière satisfaisante. Le programme a presque réponse à tout et lorsqu'il fait la sourde oreille, il y met une politesse toute chinoise : il est plus flatteur de s'entendre dire « la profondeur de vos propos me montre les limites de mon savoir» qu'un «je ne comprends pas» répétitif et agaçant. L'humour du texte, qui joue sur les anachronismes et les contrastes en mettant à contribution la mère Michu, Charles Trenet ou la grenouille de Sram 2, ne fera pas l'unanimité. Mais tous les joueurs apprécieront la souplesse de l'analyse syntaxique qui permet un dialogue assez naturel et évite d'ajouter artificiellement aux difficultés de l'aventure des problèmes de langage. Sur ce plan comme sur d'autres, Qin tient ses promesses. Le programme offre en outre la possibilité de sauvegarde d'une partie en cours, ce qui est particulièrement appréciable eu égard à la longueur du jeu. TILT n°51, Jean-Philippe Delalandre, Fev 88 |
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