C'est le big débarquement sur Amstrad. Tout comme Robocop 2, Navy Seals est un jeu de plate-forme et de tir d'une grande beauté, et d'une difficulté à faire frémir le plus courageux des lecteurs de Player One.
Premier niveau. Je tue un premier terroriste, fais quelques pas... Pan ! Je meurs. Je recommence, saute une caisse... Pan ! Je remeurs. Haine, haine ! NON, PAS LE MOT NAVY ! Ceux qui avaient déjà tâté des jeux sur ordinateur avant de vénérer les consoles, savent que les Espagnols sont des grands pros de la Difficulté. Pourtant le mot Navy, contenu dans le titre de cette adaptation de film, aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. Navy Moves est en effet l'un des jeux les plus difficiles, jamais sorti sur Amstrad CPC. VOUS AVEZ UNE SECONDE POUR FINIR LE JEU Vous me direz, la difficulté a du bon. Quand on voit qu'E-Swat (sur Sega, testé dans ce même numéro) se finit en deux temps trois mouvements, il y a de quoi être frustré. Mais alors là, un jeu comme Navy Seals, il faut te voir pour le croire, Vous en aurez pour votre argent ! Non seulement vous devrez galérer des heures (que dis-je, des jours !) pour abattre certains adversaires, mais en plus, horreur absolue, Le Temps Est Compté. C'est-à-dire que si vous vous plantez en escaladant une échelle sous les feux adverses (vous échappez aux balles au pixel près), vous pouvez être sûr que s'affichera sous vos yeux, cette phrase fatidique : Out Of Time. Haine, haine ! MAIS CEST JOLI TOUT CA ! Le but du jeu est d'amorcer des bombes, tout au long des six niveaux d'enfer. Vos soldats tirent, rampent, grimpent sur des caisses, mais peuvent aussi s'accrocher à la force de leurs bras le long de la rampe et monter à l'étage supérieur. On trouve en route des armes plus sophistiquées que Te fusil de départ, et ce en tirant dans certaines des caisses rencontrées en chemin. GRIMPER ET TIRER Chacun des six niveaux offre de nouveaux types de décors. Dans le deuxième (the Radio Tower), vous trouverez un laser qui fera des ravages, et vous vous baladerez d'étage en étage dans un ascenseur malheureusement bien peu protégé. Dans le quatrième, par contre, il vous faudra faire preuve d'un grand talent de grimpeur. Quant au dernier, il s'agit des rues de Beyrouth, et les décors y sont superbes, en espérant que cette remarque vous donne envie de persévérer pour finir Navy Seals. RESULTAT ? Esthétiquement, Navy Seals est une réussite (ces ombres !). Les couleurs sont superbes. En plus, on peut qualifier ce jeu de réaliste, car la guerre n'est définitivement pas un shoot'em'up, et dans la réalité, on y meurt autant qu'on y tue ! Matt "Haine" Murdock , Player One n°4 , Janvier 91 |