★ AMSTRAD CPC ★ GAMESLIST ★ MEURTRE À GRANDE VITESSE (c) COBRA SOFT/ARG INFORMATIQUE ★ |
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Le meurtre d'un sénateur mêlé au trafic de drogue, des Aztèques aimant particulièrement les aventuriers en herbe, une forteresse allemande pour mieux rejouer la grande illusion et les secrets « incroyables » de Sue Ellen, les vacances s'annoncent difficiles... S.O.S. aventure, heureusement, permet de se tirer des pires guêpiers ! Un homme meurt dans le T.G.V. Pas n'importe qui. Albert Pérignac, sénateur, haute figure du radicalisme, s'apprêtait à étaler au grand jour les pièces d'un dossier explosif touchant au trafic de drogue. Détective de choc, vous voulez savoir... Le T.G.V. 618 fonce à 270 km/h vers Paris. En première classe, le service de plateaux-repas se termine. Entre Bourgogne et Ile-de-France, les passagers sirotent leur café. Les questions se bousculent dans votre tête: pourquoi le sénateur est-il décédé? VOUS n'êtes pas au bout de vos surprises ! Meurtre à grande vitesse est un logiciel original, qui ne ressemble à aucun autre. Même ceux qui ne possèdent pas l'expérience des jeux d'aventure peuvent l'aborder sans complexes. Pour mener à bien cette enquête policière, il faut surtout une bonne jugeotte, un esprit curieux, et le don de l'observation. Les indices ne manquent pas, certains sont même redondants, à condition de savoir les lire... Treize indices matériels se trouvent dans la boîte à côté de la cassette du programme. Ceux-ci ne sont pas de simples gadgets. Sans eux, il est absolument impossible de venir à bout de l'énigme. Certains paraissent bien abscons, comme par exemple « le moteur du T.G.V. pèse lourd dans la solution ». Ils donnent pourtant, le moment venu, le coup de pouce indispensable. Car l'affaire est ardue. L'enquête débute facilement. Il suffit de parcourir les huit voitures, en ne laissant rien au hasard. L'inspection minutieuse des coffres à bagages, des toilettes, du wagon-bar apportent de précieux renseignements, à condition de ne pas hésiter à utiliser ses découvertes, comme le micro-ordinateur portable ou le téléphone. Grâce à ce dernier, il est possible d'utiliser des centres serveurs sur Minitel, dont les informations sont tort utiles. N'hésitez pas non plus à prendre votre véritable téléphone, pour appeler un numéro que l'on vous communique. Un renseignement est au bout du fil. Lorsque vous trouverez une mallette fermée par un système de code à quatre chiffres, réfléchissez plutôt que de vous lancer dans l'essai systématique des combinaisons, il y en a dix mille ! Un spécialiste des coffres-forts n'emploierait jamais une méthode aussi fastidieuse. Les allers et retours dans les couloirs ne sont pas toujours très faciles. Les portes de communication entre les wagons ont une fâcheuse tendance à se bloquer. Les ouvrir n'est pas sorcier, une fois trouvé le boîtier de commandes, et découvert la logique à suivre. Les interrogatoires constituent bien sûr une part Importante de l'enquête. On les mène à bien en passant d'un témoin à un autre, en respectant une certaine progression. Sinon, vos interlocuteurs deviendront soudainement muets comme des carpes, alors qu'ils ont encore des révélations à apporter. Comme dans tout polar qui se respecte, plusieurs pistes s'ouvrent rapidement. Plusieurs voyageurs possèdent de bonnes raisons pour avoir éliminé le sénateur Pérignac. Une maîtresse jalouse, une ancienne déportée qui rumine une vengeance, un individu louche, etc. On se prend à soupçonner chaque témoin l'un après l'autre. Bref, l'affaire est bien embrouillée, et passionnante. On ne se trouve pas stupidement bloqué comme dans certains jeux d'aventure, pour des raisons de vocabulaire, ou à cause d'une action complètement tirée par les cheveux à laquelle on ne pense pas. Dans Meurtre à grande vitesse, le détective consciencieux avancera à petits pas, mais régulièrement. L'enquête n'aboutira qu'après avoir résolu une succession d'énigmes. Certaines d'entre elles sont ardues, mais aucune n'est insurmontable aux persévérants. Les graphismes – en jaune sur font bleu pour la version Amstrad CPC – se résument au plan des différents wagons, et aux visages des principaux personnages. Mais cette relative pauvreté ne nuit en rien au plaisir du jeu. On se laisse prendre complètement par l'ambiance, et si d'aventure on rencontre un autre "enquêteur», on parle rapidement à la première personne. «J'ai trouvé l'ordinateur, mais je n'arrive pas à faire tourner le programme... » Et une seule idée vous préoccupe, découvrir les causes exactes du décès du sénateur Pérignac, que l'on imagine, à partir d'un enregistrement qu'il a lui-même effectué quelques dizaines de minutes avant sa mort, tout en rondeurs du sud-ouest. La réponse se trouve à l'intérieur du T.G.V. Elle finira bien par éclater au grand jour, après de longues heures d'une enquête aux nombreux rebondissements dans laquelle l'humour n'est pas absent. Meurtre à grande vitesse est une très belle réussite. L'originalité du thème tient ses promesses, pour la plus grande satisfaction de tous les amateurs d'enquêtes policières. Patrice DESMEDT , TILT n°23 /Juillet/aout 85 |
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Page créée en 116 millisecondes et consultée 8695 fois L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |