Simulation sportiveLa sueur coulait le long de son front. Certes, il était fatigué, mais pour rien au monde il ne voulait abandonner. Depuis déjà plusieurs heures, il crachait ses cigarettes. Ses poumons lui faisaient payer au prix fort les paquets de Gitane qui, depuis des années, hantaient sa vie. Pourtant, il n'avait pas fait mauvaise figure aux dernières épreuves. En natation, son rythme de respiration régulier et sa rapidité de mouvement lui avaient permis d'obtenir une deuxième place. Dommage qu'il ait raté son départ, sans cela il aurait même pu gagner. A peine le temps de s'en remettre que, déjà, il fallait se préparer pour la deuxième épreuve : le tir au pigeon. Pour tout dire, malgré ses talents de chasseur, il avouait à qui voulait bien l'entendre que ce n'était pas, et de loin, son épreuve préférée. Mais à force d'entraînement, il parvenait désormais, tant bien que mal, à se qualifier pour la suite des épreuves. Pour le cheval d'arçons, aucun problème, une bonne prise d'élan, une bonne impulsion, un peu de technique et d'expérience, et c'était dans la poche. Les ennuis ressurgissaient avec le tir à l'arc, ce n'était ni dur, ni vraiment exigeant, mais il se sentait encore fébrile et ses différents résultats en témoignaient. Restait encore à franchir le triple saut et l'haltérophilie, mais là c'était une autre histoire... On dira ce qu'on voudra, mais une bonne simulation sportive, lorsqu'elle est réussie est vraiment agréable. Les épreuves d'Hyper Sports sont dans leur ensemble bien simulé à une exception près : le tir au pigeon. C'est vraiment l'épreuve qui me rebute le plus, elle n'apporte rien au jeu. Pour la passer, j'ai finalement trouvé une solution : un joystick avec des contacts mouillés au mercure (The Stick), on prend le manche à balai avec son câble de liaison et on le fait tourner comme le font les cow-boys avec leur lassos. Balaise, non ? Mis à part ceci, le jeu m'a beaucoup plu, l'animation est géniale et des fois même comique. En effet, au cheval d'arçons notamment, le personnage est superbement animé, vous verrez tout de suite s'il est content de ses performances. Pour la natation, j'ai obtenu de meilleurs résultats avec des bâtons de joie conventionnels. Sinon j'utilise plus facilement le Stick, beaucoup moins fragile et mieux adapté à ce genre d'épreuve. Comme d'habitude, on favorise les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, mais si cela peut vous consoler, après une semaine d'intense entraînement, on garde des séquellleeesss ! AMSTAR n°4 |