Voici le premier logiciel-médicament, du moins si l'on en juge par les mentions portées au dos de la pochette : « Indications : envie impérieuse de quitter la grisaille quotidienne. Posologie : limiter les prises à 24 heures par jour. Contre-indications : Schwarzeneggerite et Rambonite aiguès. Composition : Humour, 100 %. Héroïsme, 0 %. ? Et on est tenté de reconnaître une certaine vérité à cette affirmation : pour une fois, il ne s'agit pas de détruire, de tirer dans tous les sens, ou de résoudre des énigmes invraisemblables. Hawaï vous propose tout simplement de réussir, grâce à votre débrouillardise et votre sens de l'à-propos, votre départ pour une île on ne peut plus lointaine. Et ce programme, s'il manque un peu de finition, n'est pas dépourvu d'un humour que l'on pourra, à certains moments, trouver un peu trop caustique. Qu'ont donc fait ce pauvre Pierre Bellemare, ou la malheureuse Rika Zaraï, pour être ainsi caricaturés ? Le traitement de l'image, en trait noir sur fond blanc, fait très bande dessinée, ce qui n'est pas vraiment désagréable. Rien d'extraordinaire dans l'histoire qui se présente comme un jeu d'aventure assez classique, avec les problèmes de compréhension inhérents à ce type de programme. Un jeu agréable, en somme, mais qui risque de lasser assez vite.  
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