UN VERRE CA VA...Cette histoire débuta dans un petit bar louche. J'entrai et je demandai au patron si Mohdé Ration était là, car je savais que toute boisson alcoolisée doit être consommée avec Mohdé Ration. Justement, deux curieux personnages se livraient dans la salle à une espèce de concours. Ces deux bonshommes étaient ronds, au sens propre et au sens figuré ; ils se déplaçaient par la force des bras le long de câbles horizontaux. Leur but était de remplir, en bougeant, la plus grande surface possible de leur couleur. Ainsi, lorsque des cocktails apparaissaient dans une partie de l'écran ayant la couleur appropriée, ils pouvaient les absorber. Je restai figé, pendant quelques instants, devant le graphisme simplifié à l'extrême, puis, petit à petit, j'avoue que je pris plaisir au spectacle offert par ces deux petites boules se déplaçant avec vivacité le long des câbles, dans l'espoir d'ingurgiter un maximum de cocktails. Je ne tardai pas à les imiter et, rapidement, je me retrouvai en Chine (pour certains, ce sont les éléphants roses ; pour moi, c'est la Chine). Donc je me retrouvai dans le palais d'un mandarin, à la recherche d'une mandarine (qui. comme tout le monde le sait, est la femme du mandarin, ou alors je ne supporte plus l'alcool). J'errai dans un labyrinthe multicolore, côtoyant les pagodes, les petits ponts et autres bonzaîs que l'on rencontre dans les jardins japonais. (Je sais, ici c'est la Chine, mais il peut très bien y avoir des jardins japonais). Le jardin est gardé par des samouraïs qui me balancent leur sabre dès que je m'approche, et les ponts par des géants qui tentent de m'attraper. Le trip classique, quoi : des objets à ramasser, des dizaines d'écrans à explorer dans un graphisme seize couleurs ; c'est pas le Pérou (ben non, puisque c'est la Chine), mais c'est sympa quand même. 60% A100% |