Le super flop : Aventures au châteauUn logiciel d'aventure français. Inutile de vous dire que nous partions avec un a priori très favorable. Une jaquette azurée, dans le plus pur style « Saint-Georges affrontant le dragon », matiné d'un zeste d'Ivanohê. Le chevalier qui sommeille en nous ouvrait un œil plein d'intérêt Il s'est rendormi bien vite. Aventures au château, c'est de la baudruche : ça n'explose pas, ça se dégonfle à l'usage. Indolore et insipide. Même les monstres dessinés à la hache prêtent à sourire; d'autant plus gênant qu'on ne peut esquisser un pas sans tomber dessus. Indolore et Insipide... ça se dégonfle à l'usage,
Le noeud de l'intrigue s'enroule autour d'une princesse êplorée (encore une), claquemurée au plus profond d'un château truffé de monstres vilains. La laisserez-vous dans ce guêpier? Non. Et pourtant, cela mérite réflexion. Tout commence normalement par la définition du personnage selon trois critères : force, vie et argent. La première surprise vient de la gauche où se trouve une lucarne vide à l'exception d'un damier de 36 points, figurant les angles des pièces... carrées, cela va sans dire. Pythagore n'aurait pas renié cette disposition assez insolite pour un dédale. Au fur et à mesure que l'on progresse les murs se dressent et sur le côté droit s'affiche une vue en perspective de la pièce. Ne vous attendez pas à des merveilles, on ne voit qu'une porte, trop souvent bouchée par un Rody, Jega ou autre Syma clones. Si, lors de vos périgrinations, vous tombez sur des clés, une fiole, une arbalète ou un coffre bourré de fléchettes ou d'or, vous ne les verrez jamais. Ah les pouvoirs de la suggestion. L'action se limite à répondre aux questions «Dans quelle direction veux-tu avancer?« « ,4 vances -tu ?, et en cas de combat « Veux-tu fuir ? », Utilises-tu une arme?», « Laquelle?». Soyons magnamines, ce logiciel possède à son actif une accessibilité à toute épreuve. Les seuls risques encourus sont d'être enmuré pour abus de fuites, de mourir d'épuisement ou d'ennui. Dommage pour les capacités graphiques de /'Amstrad laissées en jachère. Micro-Application nous avait habitué à mieux tant dans l'édition de manuels que de logiciels. (Prix: 145F). Le droit de réponse offert à Micro-Application ne nous est jamais parvenu. V.C , TILT n°24
|