PEOPLES ★ A NOUS LES PETITS FRANÇAIS ! ★

A nous les petits Français ! (Compatibles PC Magazine)

La France est devenue un des débouchés principaux de la très capricieuse société britannique Amstrad, surtout après ses retentissants déboires aux Etats-Unis. Son patron, A. M. Sugar, a écoulé une bonne part de sa production coréenne dans l'Hexagone — principalement des PC 1512.

M. Sugar essaye dorénavant d'extirper toute trace de glaise du secteur familial de ses boots griffées Amstrad pour arpenter avec arrogance les avenues chic et substantielles du secteur professionnel. C'est en "Pataugas" Sinclair ou en savates Fidelity qu'il arpentera accessoirement les sentiers de sa "campagne natale".

A la succursale française de suivre tant bien que mal le banco. Un challenge pour les néo-professionnels français de Sèvres, plus habitués aux petits critériums amateurs de la vente en boutique et en grande surface qu'aux épreuves très sélectives du marché professionnel.

Il n'en reste pas moins que la firme d'outre-Manche — à l'occasion de la conférence de presse, pour le moins intimiste — a décroché le record des annonces, en quantité. 24 micros professionnels Amstrad à base de 386, 286 et 8086 : les PC 2000, trois micros Sinclair à base de 8086, les PC 200, quatre moniteurs, un modem 2 400 bauds, et un réseau local.

On remarquera que la politique “tout en option" de monsieur Sugar aurait pu être mathématiquement poussée iusqu'à présenter 60 modèles !

(3 microprocesseurs x 5 mémoires de masse x 4 moniteurs).

Amstrad se prend pour IBM

Cette pléthore de modèles est voulue pour laisser un maximum de flexibilité et surtout pour coller de près aux offres de Big Blue. La gamme PC 2000 colle assez bien aux modèles 30, 50 et 70. Un large ratissage de la part d'Amstrad pour pallier le flou sur la nature des besoins de son cœur de cible. Entre les diverses configurations, le distributeur autorisé aura de quoi élever des stocks “himalayesques” s'il veut proposer sur ses étagères la totalité de la gamme.

Trait important, tous les modèles sont munis en standard de lecteurs de disquettes 3,5 pouces comme les PS d'IBM. Mais les bruits qui couraient sur de vrais clones PS/2 se sont révélés inexacts, et ce en dépit du claironnement d'un accord, pourtant banal, avec le géant américain qui met bon ordre aux agissements passés des copieurs de PC et contrôle étroitement les futures velléités des co-opérateurs sur le standard PS/2.

Ce dernier est d'ailleurs très contesté par la majorité des grands constructeurs décidés à lancer un nouveau bus de 32 bits compatible avec les 20 millions de PC installés sur la planète. Une masse et une inertie par trop négligées par IBM. Pas de bus MCA donc dans les PC 2000, ni d'OS/2.

Rien n'est disponible pour l'instant. Les livraisons du modèle à base de 8086 sont annoncées pour le mois d'octobre, plus facile à produire parce qu'il dérive directement du PC 1640, que sa mémoire nécessite moins de DRAM et qu'il n'y a pas de pénurie d'approvisionnement en Intel 8086. Le reste s'échelonnera en 1989.

La Gamme 2000

Les unités centrales ont des formes générales qui ne sont pas sans rappeler celles de Tandy ou Commodore. La souris a un aspect identique à celles des 1512 et 1640. Le coffret, à l'encontre d'IBM ou Compaq, n'est pas métallique. L'alimentation n'est plus délivrée chichement par le moniteur mais trouve sa place dans l'unité centrale. Un évidement sur le dessus permet de poser le socle du moniteur, orientable en site et en azimut. Les claviers sont du type AT 3.

Cette gamme possède quelques caractéristiques dominantes dont la plus évidente est l'adoption du format 3,5 pouces pour le lecteur interne standard. Les disquettes 5,25 pouces PC et AT ne pourront être lues et écrites qu'au moyen d'un lecteur externe additionnel. On trouve par ailleurs, sur tous les modèles, un connecteur pour unité de sauvegarde à bande (streamer).

  • Le PC 2386, haut de gamme

La machine la plus avancée techniquement parlant est du type AT 386. Elle est mue par un Intel 386 à 20 MHz. Sa mémoire centrale est fixée à 4 mega-octets en standard, extensible à 16 Mo selon la spécification LIM 4.0.

Les échanges sont accélérés par une mémoire-cache de 64 ko à 35 ns qui devrait en théorie supprimer les états d'attente. Le contrôleur de disquettes supporte les unités 3,5 pouces 720 ko et 1,44 Mo, et 5,25 pouces 360 ko et 1,2 Mo. Ces dernières peuvent se brancher par un connecteur externe.

Le disque dur a une capacité de 65 mega-octets. Cinq connecteurs 16 bits sont présents. Pas de connecteur 32 bits dans les spécifications annoncées. Les composants pour l'affichage fournissent la compatibilité VGA, EGA, CGA, MDA et Hercules. Un mode supplémentaire appelé PVGA — pour Paradise VGA — fournit une plus haute définition.

Pour les ports d'entrées-sorties, on trouve un port parallèle bidirectionnel comme sur les PS/2 et un port série. Une souris compatible Microsoft, Windows 386, et MS- DOS 4.0 complète l'offre PC 2386. Les prix annoncés aux revendeurs français s'étagent entre 29 690 et 32 990 F ht suivant l'écran choisi.

  • Des moniteurs également

Quatre nouveaux modèles, tous VGA, au choix :

— PC12MD, monochrome 12”, 64 niveaux de gris : 149 £ ht.

— PC14CD, couleur 14", 256 couleurs : 299 £ ht.

— PC12HRCD, couleur 12" haute résolution : 399 £ ht.

— PC14HRCD, couleur 14” haute résolution : 499 £ ht.

  • Le PC2286, de type AT.

Son microprocesseur est un Intel 286 à 12 MHz. Sa mémoire centrale est de 1 Mo. Il possède le même contrôleur de disquettes couplé à un lecteur 3,5 pouces 1,44 Mo. Son disque dur contient 40 Mo. La carte mère possède cinq connecteurs 16 bits pour cartes d'extension AT.

En ce qui concerne l'affichage, on retrouve les mêmes composants graphiques VGA supportant aussi les modes EGA, CGA et Hercules.

On retrouve d'autres éléments communs au grand frère : un port parallèle bidirectionnel, un port série et une souris compatible Microsoft. MS-DOS et GW-Basic sont aussi compris, sans précision, pour le premier, de son millésime. Enfin, on trouve mention de Windows 286 !

Le PC 2286 peut être également livré en version double disquette.

Suivant les modèles, les prix annoncés à la distribution française varieront entre 11 490 et 19 590 F ht avec une date de disponibilité prévue pour février 1989.

  • Le PC 2086

Le dernier modèle de la gamme 2000 est un PC/XT revu et corrigé façon PS/2 modèle 30, sans bus MCA. Son encombrement est moindre, il adopte aussi le nouveau lecteur de disquettes 3,5 pouces 720 ko, reste fidèle au bon vieux 8086 à 8 MHz accouplé à 640 ko de RAM et son disque dur dispose de 30 Mo. La vitesse du bus a été ramenée à 4 MHz pour permettre des échanges asynchrones. Trois connecteurs d'extension pour cartes 8 bits, un clavier de type AT 102 touches, les modes affichages de ses grands frères, VGA inclus et MS DOS 3.3, Basic, Windows et la souris.

Ce modèle est livré en version simple ou double disquette. Les prix français varieront entre 6 890 et 14 990 F selon les écrans. Date présumée de disponibilité : décembre 1988.

Le PC 200 adopte aussi les disquettes 3,5 pouces. Le grand public y est-il préparé? >>

Sinclair, la marque du familial

Pour bien marquer la différence, le familial aura sa sous- marque — Sinclair — dont la notoriété est toujours importante outre-Manche, beaucoup moins en France.

— Les premiers modèles s'appellent Sinclair PC200.

Ils sont destinés à la maison ou à une combinaison bureau/maison dit le communiqué officiel. Ce PC est délibérément orienté vers le domaine ludique. Il dispose d'une sortie vidéo modulée pour se brancher sur un téléviseur si l'on ne désire pas acheter un moniteur. Il est muni d'une vraie prise joystick analogique contrairement au succédané des 1512.

Son microprocesseur est identique au 1512 (8086). Il possède 512 ko de RAM, un lecteur de disquettes 3,5 pouces 720 ko, un clavier de type AT, un port parallèle et un port série, deux connecteurs pour carte d'extension, et un connecteur pour brancher un lecteur additionnel 5,25 pouces 360 ko ou 3,5 pouces 720 ko. Le PC200 est fourni avec une souris, GW-Basic et Gem 3. Le DOS est mentionné comme compatible avec MS-DOS 3.3. Il s'agira peut-être de DR DOS de Digital Research. Le prix de cette configuration est de 299 £ ht.

— Les deux autres modèles incluent un moniteur (monochrome ou couleur), un joystick, un “Organiser”, et quatre jeux. Les prix sont de 399 £ ht (mono) et 499 £ ht (couleur).

Dans les annonces, on pouvait relever un nouveau modem (SM2400) externe fonctionnant à 2 400 bauds et se connectant sur un port série, au prix de 249 £ ht. Enfin, un réseau local sera proposé dans une version de base à trois postes (extensible à 64) comprenant cartes, câbles, logiciels et documentation. Le débit nominal est annoncé à 1 Mbits/s. Il s'agirait d'un réseau Corvus modifié.

J. E., PCM

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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.