HARDWARE ★ LES PROBLEMES D'IMPRIMANTES ★

Dépannage - Les Problemes d'Imprimantes (CPC Revue)
Cet exposé n'est pas du tout destiné à "parfaire notre culture technique" pour "le plaisir", mais je constate que les utilisateurs de micro-informatique doivent absolument posséder des notions sur le fonctionnement de leur imprimante. Pourquoi ? Parce qu'ils ont des ennuis depuis le début ou qu'ils en auront un jour (c'est obligé...).

Si tout marche bien chez eux, c'est dans la vie professionnelle où ils seront confrontés à ce genre de "problèmes tout bêtes". Et ne comptez pas trop sur ceux qui ont réussi à vous vendre leur matériel... surtout quand ce ne sont pas les mêmes pour le micro et l'imprimante ( Deux minutes dans la notice plus deux minutes avec un tournevis valent mieux que deux semaines d'immobilisation. Je sais que vous allez dire "Ouais ! mais la notice est en chinois ! Qu'est-ce que c'est que ces LF. SLCT IN, BUSY, etc ?". Je m'en vais vous le dire, et vous verrez que c'est plus facile à comprendre que les commandes couleurs de l'AMSTRAD...

QU'Y A-T-IL DANS UNE IMPRIMANTE ?

C'est un petit micro-ordinateur. Il a une mémoire morte ROM assez importante et une mémoire vive RAM (petite} Il reçoit ses ordres par le câble de liaison, en guise de clavier ; sa sortie n'est pas un écran vidéo mais des moteurs électriques et des électro-aimants (les aiguilles de la tête d'impression). Une excellente nouvelle : les fabricants d'imprimantes respectent des normes, des standards. C'est le cas de la prise d'entrée (standard "parallèle CENTRONIC") et de la ROM, à savoir les codes de commande du "Standard EPSON", la taille des caractères (80/ligne en PICA), six lignes par pouce, etc... C'est leur intérêt, car ils ne fabriquent pas de microordinateurs, à de très rares exceptions près (EPSON, CANON, OLIVETTI,...). De plus, ils savent que les fabricants de micro-ordinateurs prennent un malin plaisir à faire des "variantes" sur les sorties pour imprimante. Alors ils prévoient des "SWITCHES" (petits commutateurs) à l'intérieur de leurs machines, pour qu'elles puissent desservir aussi bien un ORIC-ATMOS qu'un IBM-AT. Conclusion logique : l'utilisateur doit assurer /'adaptation micro à imprimante, à savoir trouver le câble de liaison, équipé de la prise farfelue côté micro, et modifier la position de certains switches dans l'imprimante. Dans le pire des cas (rare), modifier le câble de liaison côté prise micro.

LA TRANSMISSION DES DONNEES PAR LE CABLE

La prise CENTRONIC a 36 broches, mais, rassurez-vous, elles ne sont pas toutes câblées ! Pour un AMSTRAD CPC, onze fils suffisent. Une imprimante ne reçoit que des nombres (des codes ASCII) ; exemple, si elle reçoit 65, elle imprime un A majuscule. Elle peut recevoir des

nombres de zéro à 255, c'est-à-dire un octet (8 bits) à la fois. L'AMSTRAD ne sait envoyer que sept bits, de ce fait notre imprimante recevra les codes ASCII de 0 à 127. Dans le câble, il y a un fil par bit, d'où le nom de transmission "parallèle". Ils sont numérotés de 1 à 8 ou de 0 à 7 selon les notices. Sur ces fils, on a soit 5 volts, soit zéro volt, c'est ce qu'on appelle les niveaux haut et bas, ou encore 1 et 0. Le micro peut "débiter" ses codes ASCII bien plus vite que l'imprimante ne peut les écrire. D'accord ? Il faut donc qu'il y ait une entente entre eux deux, du genre "j'envoie ?", "oui", "arrête, j'en ai plein le buffer à imprimer", "ça y est, envoie la suite". C'est ce que les Anglais appellent le "handshake" (serrement de mains). Plusieurs fils sont consacrés à cette conversation (n° borne).

(1) STROBE Le micro prévient qu'il envoie un octet.

(10) ACKNLG L'imprimante répond qu'elle a bien reçu l'octet et qu'elle est prête à en recevoir un autre.

(11) BUSY L'imprimante signale qu'elle ne peut rien recevoir parce qu'elle est en train d'imprimer, parce que vous avez appuyé sur le bouton "OFF-LINE" ou parce qu'elle est en état d'erreur.

(12) PE(PAPER END), arrêt parce qu'en panne de papier.

(32) ERROR Comme BUSY. mais dû à une erreur d'impression, OFF-LINE ou panne de papier.

(36) SLCT IN Généralement bloqué à zéro volt soit par le micro ou par un switch de l'imprimante (un niveau 5 volts bloque l'impression). C'est une commande venant du micro (rarement utilisée).

Voyons d'autres fils de commande :

(14) AUTO FEED XT Si à zéro volt (masse), saut de ligne automatique après chaque ligne (un piège AMSTRAD, on en reparlera).

(31) INIT Une réinitialisation du micro provoque une impulsion à zéro volt qui réinitialise l'imprimante. Equivaut à une extinction allumage.

(2 à 9) LES DATA Les arrivées des bits des octets transmis.

(17, 19 à 30, 33) Retours masse.

NOTE :Les bornes masses sont nombreuses car chaque fil de commande a son retour masse : c'est une possibilité sécurisante pour les câbles très longs (plus de 3 mètres). Dans la pratique, on "ponte" ces bornes sur la prise 36 bro ches du câble, et retour masse par un seul conducteur dans le câble. Une borne laissée "en l'air" doit être considérée comme étant au niveau haut (5 volts). Ainsi, il n'est pas obligatoire de câbler la 31 (INIT), elle sera au niveau 1 et l'impression fonctionne. En revanche, si SLCT IN reste en l'air, l'imprimante restera bloquée, sauf si un switch est prévu pour la mettre à zéro.

LES SWITCHES INTERNES

Première précaution : notez sur la page de garde du manuel les positions établies (par défaut) par le constructeur. ETEINDRE.

Les rôles de ces switches diffèrent beau coup d'un modèle à l'autre. Ils fixent certains paramètres d'impression, ceux que vous aurez dès la mise sous tension pour faire un simple LIST #8. On trouve souvent :

  • la forme du zéro, barré ou non, caractères "normaux" PICA ou condensés,
  • buzzer actif ou non,
  • longueur des feuilles (11 ou 12 pouces),
  • détecteur de fin de papier (OUT pour les feuilles séparées),
  • SLCT IN à zéro ou non,
  • LF (automatic LINE FEED) saut de ligne automatique. A inverser si le papier n'avance pas ou au contraire si avance de deux lignes au lieu d'une,
  • SKIP-OVER, saut de 1 pouce en bas de chaque page,
  • choix de nationalité du jeu de caractères. Pour AMSTRAD CPC. mettez-vous en "ENGLAND" ou à la rigueur en "US". Il faut toujours avoir la même nationalité que le clavier (pour les lis tings).

Ne manœuvrez jamais les switches avant d'avoir coupé l'alimentation. Non seulement c'est une prudence, mais le nouvel effet n'apparaîtra souvent qu'après une remise sous tension. Inscrivez votre choix des positions de switches sur une feuille qui sera scotchée à l'intérieur du manuel.

LA HIERARCHIE DES COMMANDES

Vous remarquerez que certains ordres ou paramètres peuvent provenir à la fois des switches, des codes EPSON dans le pro gramme Basic ou par des signaux sur certains fils du câble. Qui prime ?

1 la commande par fil spécial,
2 les codes EPSON transmis,
3 les switches de l'imprimante.

Des exemples :
Elle est switchée en caractères anglais, votre programme Basic envoie :

PRINT#8,CHR$(27);"R";CHRS(1);

Elle imprimera les caractères français (é, è, à, etc.).

C'est l'AMSTRAD qui provoque un saut de ligne après une ligne, donc le switch LF est OFF Mais si la borne n° 14 de la prise CENTRONIC est reliée à la cosse 14 du connecteur AMSTRAD (voir page A5.2 du manuel CPC 464), qui, elle, est à la masse, vous aurez un saut de ligne supplémentaire. Le switch LF est sans effet. Il faut donc éviter cette liaison électrique.

Rappelez-vous que les commandes reçues par codes EPSON restent actives dans la RAM de l'imprimante, sauf si vous envoyez un contre-ordre ou "vidage buffer" (ESC "a commercial"), ou si vous coupez l'alimentation ; même si vous éteignez l'AMSTRAD CPC. A ce propos, pour faire un listing en 40 caractères de large, vous avez le choix entre le code EPSON ESC"Q" ou la commande WIDTH 40 qui, elle, va rester active uniquement dans la RAM du CPC ' OK ?

LE CABLE D'IMPRIMANTE

Comparez le plan de brochage de la prise CENTRONIC dans la notice de votre imprimante (il y a tout !) et le brochage du connecteur arrière de votre micro. Alors là, il n'y a pas grand chose ' On a les 8 fils de DATA (sept sont vraiment actifs», le STROBE et le BUSY. Toutes les autres sont soit non connectées ("NC") ou à la masse. Il suffit donc de 10 + 1 fil de masse = 11 conducteurs Les numéros du connecteur AMSTRAD correspon dent aux numéros de la prise CENTRONS 36 broches.

Donc, grande conclusion : un câble d'imprimante est spécifique à un micro (il devrart être livré avec), il convient alors à toutes les imprimantes. Sur ces dernières, seuls les switches seront peut être à modifier. Les exceptions sont rares : il s'agit généralement de certains modèles "dédiés" à certains micro américains (Commodore, Tandy, Hewlett-Packard, etc.).

Dernier petit conseil : à l'aide d'un marqueur noir à l'alcool, inscrivez "HAUT' sur le dessus de la prise côté CPC...

PANNES, ENNUIS ET REMEDES

Cette petite liste de cas authentiques contient certainement le "problème" (actuel ou futur... ).

1 ) Rien ne marche ;

  • la prise côté CPC est à l'envers,
  • le switch SLCT IN est sur OFF,
  • présence d'une "interface série" optionnelle ; enlevez-la,
  • la mécanique d'entraînement du ruban (dans la cartouche» s'est bloquée. Changez.

2) Seule une partie des caractères est imprimée, le haut ou le bas :

  • le ruban sort de la cartouche plié dans le sens de la longueur.
  • la cartouche ou le ruban sont mal positionnés dans leurs guides,
  • le plastique souple transparent à dix conducteurs, reliant la tête d'impression au circuit imprimé, est détérioré ou mal engagé à une extrémité,
  • débris de papier coincé devant la tête.

3) Tout s'imprime sur la même ligne :

  • switch LF.

4) Saut de deux lignes au lieu d'une :

  • switch LF,
  • empêchez que la borne 14 de l'imprimante soit en liaison avec la cosse n° 14 côté PC.

5) Elle n'imprime qu'en italiques :

  • switch (rare),
  • la borne n" 36, côté imprimante, est "en l'air". Mettez là à la masse, soit par la prise du câble, soit par l'intérieur.

6) Bourrage du papier perforé, vers la deuxième ou troisième page...

  • l'entraînement par friction est en ser vice. Il ne faut pas le combiner avec celui par traction ! (sauf des fois pour amorcer le papier).

7) En listing, des chaînes longues présentent des coupures avec retour à la ligne :

  • Sur l'AMSTRAD, programmez un WIDTH plus petit ou plus grand que celui du papier (80 en général).

8) Interligne plus petit entre la première et la deuxième ligne :

  • Le positionnement du papier à la main n'est pas "tombé en face". Pressez le bouton OFF LINE puis avancez ligne par ligne par le bouton LF (Line Feed) ; bouton ON LINE et imprimez.

9) Saut de page de douze pouces au lieu de onze :

  • switch.
  • cas des EPSON FX85 et FX105 (pas de switch ') : sur le circuit imprimé EPSON, au milieu, vers l'avant, se trouvent deux pastilles étamées marquées "J5". Mettez-les en contact en soudant un petit fil (c'est délicat). Vous serez alors en onze pouces.

10) Certains caractères sont différents qu'à l'écran ( # , @ , ...) :

  • l'imprimante n'est pas switchée en clavier anglais. Attention . il y a quelques menues différences entre les QWERTY US et anglais.

11 ) Enfin, la plus classique I Impression super bizarre :

  • des codes de commande venant du programme précédent sont restés actifs dans la RAM de l'imprimante ; il suffit d'éteindre et de rallumer l'imprimante.

CONCLUSION

Toutes ces notions suffisent pour résoudre 98 % des problèmes Pour les 2 % qui restent, la clé du mystère est presque toujours dans la notice... ?

Michel ARCHAMBAULT, CPC n°14

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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.