Une surprise qui n'en est pas vraiment une réside dans le fait que l'Amstrad CPC 464 a séduit un tiers, sinon plus, d'utilisateurs professionnels. Pourquoi dépenser 20 000 F pour un Apple quand on défriche le terrain et que l'on ne veut pas plonger à l'instar de Saint Thomas ? Alors certains chefs d'entreprise (PME) ou de services prennent le chemin des boutiques micro, parfois en prétendant « c'est pour le petit » alors qu'avec un air matois, il examine un candidat à leurs applications sardanapalesques. Pour beaucoup d'observateurs professionnels l'Amstrad a séduit par son homogénéité (surtout le moniteur en standard), son prix et son Basic. Mais l'acrobatie ne dure qu'un temps et il faut se résoudre à passer du magnéto-cassette (le paléopériphérique) à l'unité de disquettes.Amstrad propose une unité de disquettes 3 pouces. L'unité de disquette est facile à monter puisque le connecteur incorpore le contrôleur que l'on assujettit à l'arrière du CPC et l'alimentation est intégrée à chaque unité de disquette. Le cable plat qui le relie à l'unité centrale comporte un connecteur pour une deuxième unité qui nous semble obligatoire si l'on désire travailler réellement sous CP/M et non bricoler. L'unité de disquettes 3 pouces proposée par Amstrad pour le CPC 464, travaille sous système AMSDOS ou sous CP/M. Le connecteur contient le contrôleur qui peut gérer deux drives. Le câble de liaison permet la connexion d'une deuxième unité de disquette, quasiment indispensable pour travailler sous CP/M. Le fonctionnement mécanique est satisfaisant et se fait en silence. L'encombrement est réduit et le câble est suffisamment long pour disposer le tout à son gré. La gestion du tout est confiée à Amsdos, le système d'exploitation disque accessible à partir du Basic. Les commandes sont externes et disponibles qu'une fois le disque connecté car elles résident dans une ROM du contrôleur. Ces commandes distinctes sont précédées du caractère |. Mais on peut également disposer de l'environnement CP/M en tapant la commande |cpm. Bien que le « package » CP/M soit complet la documentation « utile » pour le CP/M est vendue séparément (DDI 158 A : 245 F). Elle vous permettra d'utiliser et CP/M dans l'environnement Amstrad et d'écrire des programmes en Assembleur ou d'utiliser le debugger DDT. Sans cette documentation vous ne pourrez vous en sortir, pour la carte des ports d'entrèes-sor-ties en particulier. L'implantation du CP/M par contre semble standard, les appels au BDOS (CALL 5) fonctionnent. Pour se rattraper, Amstrad offre sur la disquette le Logo de Digital Research. L'immense bibliothèque CP/M vous sera accessible uniquement par les bons soins d'Amstrad qui prévoit l'adaptation de Wordstar. Les logiciels « productivity » seront des Amsoft comme Microscript (traitement de texte), MicroPen (gestionnaire de fichiers) et Microspread (tableur). L'utilisation actuelle sous Amsdos est limitée aux fichiers à accès séquentiel. Pour l'accès direct il faudra attendre un genre de CBasic 2 quand il sera disponible sous CP/M. Soulignons quand même que CP/M et Amsdos partagent les mêmes fichiers à condition qu'ils soient en ASCII. Sous ce CP/M 2.2, la RAM disponible est de 44,75 K octets. Enfin il possible de monter une unité de disquette 5,25 pouces à condition quelle se comporte comme le 3 pouces. Renseignements techniques : Unité de 3 pouces compatible avec le standard Hitachi/Panasonic. Alimentation intégrée. Deux unités au plus connectable. Unité simple face, double densité. 512 octets par secteur. 40 pistes. Facteur d'entrelacement 2 :1. 3 formats d'enregistrements : CP/M 2 K réservés pour le catalogue, 9 K pour le système. 9 secteurs par piste et 2 pistes réservées. 169 K octets de capacité. DATA seules, dito sans pistes réservées soit 178 K octets. IBM, simulation logique du CP/M sur l'IBM PC, 2 K pour le catalogue, 4 K réservés, 8 secteurs par piste, 1 piste réservée, 154 K octets de capacité. Dimensions 75 mm (H), 105 (L) et 280 (P). Poids 1,6 Kg. Prix du DDI : 2890 F. Unité additionnelle 2390 F. Disquette vierge 59,50 F. |
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