Moi Saad et Darr, le plus ambitieux des voleurs de Khaboudir, je fais, en l'an de grâce 900, la promesse que dans peu de temps je détrônerai l'émir Padishah. Telles sont les promesses que notre sympathique héros donne à un auditoire imaginaire, lors de ses rêves les plus fous. Car rêver de pouvoir c'est bien, mais se retrouver en prison comme simple voleur, et savoir ses derniers instants proches indique que l'action doit être plus simple à dire qu'à faire.
OU EST LE CHEF ? Le jour se lève, après avoir passé une nuit relativement calme, je me réveille. En voyant le soleil présent à son rendez-vous quotidien, je remercie Allah de cette journée que j'espère très fructueuse. Je fais mes prières en me tournant vers La Mecque et, après un brin de toilette, je m'apprête à sortir pour réchauffer mes petites mains agiles dans les poches de mes prochains, quand soudain... Toc toc toc. Tiens, on frappe à la porte. C'est mon ami Abdullah qui m'annonce que le chef, en personne, veut me voir illico. Et me voilà errant dans les rues de Khaboudir, à la recherche du chef, car, aussi bizarre que cela puisse paraître, je ne sais pas où le trouver. Sur mon chemin, je ne résiste pas à l'envie de faire un petit crochet en passant voir ma douce Nasma au "Lapin sans oreilles". Déçu par son absence, je me laisse flatter par une créature de rêve qui contait bien son métier (le plus vieux du monde). LE MICA D'EAU Omeyad est un jeu d'aventures écrit dans un nouveau langage, j'ai nommé le Mica, qui donne au CPC une allure multitâches. Il permet la saisie d'une phrase pendant que le dessin de la scène s'affiche à I écran. Ce n'est pas fini : en même temps, les autres personnages qui participent à l'aventure sont gérés par l'ordinateur. Les programmeurs se sont même permis le luxe d'avoir de petites animations qui ajoutent au charme de ce jeu. Comme vous pouvez le voir, au centre de l'écran, se trouve la fenêtre dans laquelle s'affichent les dessins. A droite, c'est votre tronche qui. selon votre état, aura plus ou moins bonne mine. En haut à gauche, on voit les objets qui pourront être pris et utilisés plus tard (voilà qui est sympathique), En dessous, les directions et pour finir, la description de l'écran. La fenêtre en bas à gauche nous indique la position du soleil dans le ciel (c'est plus agréable qu'une vulgaire montre). PAS SI FORT MICA Je pourrais encore dire beaucoup de bien de ce soft, mais soyons franc, le jeu n'a pas que de bons côtés. Il est vrai que 1 affichage des images programmées est lent (mais on s'y fait), ainsi que la saisie de la phrase (on s'y fait aussi). Le temps passé en prison est également long (là, on s'y fait pas, mais à vous de vous débrouiller pour éviter ce séjour). Les parties jouées sur Omeyad ne se ressemblent pas, car vous n'y êtes pas seul. Le cours des événements dépend aussi des autres personnages, ce qui peut dérouter un peu le joueur faisant ses débuts dans le monde de l'aventure. Omeyad plaira aux fanas de l'aventure, après un temps d'adaptation. ZOIZOC , A100% n°16 , p82 |